Décidément, il ne manque pas de peintres qui ont porté notre joli nom. Après Paul et Ferdinand PARFONRY, de la branche de Neerheylissem, l'un français, l'autre né hollandais en 1823 avant de devenir belge en 1830, voici que l'on découvre une peinture signée de Claude PARFONDRY. Ou se situe-t-il dans la relative complexité de l'histoire de ce nom ?
Claude PARFONDRY est un peintre actuel, né en 1939, faisant partie d'une école qui se revendique ancrée dans le val mosan, au même titre que de nombreux autres comme Claude GEYSELS, Françoise JADOT, Roger PIRLOT, Anne RICHER et Ewër WANE. Ses Nouveaux Peintres Mosans, autrement dit rassemblant des peintres attachés à la vallée de la Meuse en Belgique, est un ensemble assez hétérogène de diverses expressions incorporant le street-art ou le tag. Pas réellement catalogués sur les sites des galeries d'art, peu connus du public, ils doivent avoir une audience essentiellement locale. Ils ont notamment exposé leurs œuvres sur 2 journées (12 au 14 octobre 2012) au Centre culturel " La Vielle Ferme " à Godinne2 ou à " la Maison des Associations du Hall sportif " à Fernelmont2 en juin 2012.
Grâce à la perspicacité de l'un de ceux1 faisant partie de la communauté associée au suivi des articles de ce blog, une peinture de Claude PARFONDRY fut remarquée, accrochée à un mur d'une maison particulière de la région namuroise. Ce tableau a été acheté chez Christian DIVOY, antiquaire à Cognelée, dans les années 1980. Claude PARFONDRY est un peintre focalisé sur sa ville de Namur. Il anime d'ailleurs, en étant leur professeur, un groupe dénommé "Les peintres amateurs du namurois ".
Sur le plan généalogique, Claude fait partie de cette branche d'Havelange qui fut décimée par l'épidémie du choléra en 1866. Il en est probablement le dernier représentant masculin3. L'interaction de cette branche avec celle d'Erezée est attestée, ce qui pourrait en constituer un simple diverticule. Claude me donna une autre interprétation sur l'origine de notre patronyme. Un lien avec la notion de fosses alluviales lui est revenu à l'esprit, sans autre explication. De quoi retrouver une similitude avec celui du latin médiéval fondreda qui signifie fondrière, faisant également un lien avec un lieu humide.
Cette peinture représente la vue arrière de la Cathédrale Saint-Aubin de Namur. Peinte à partir de la rive droite de la Sambre, peu avant qu'elle ne se jette dans la Meuse, au confluent du Grognon, l'automne sert de cadre temporel au tableau. Construite au XVIIIème siècle, ce monument, orienté Ouest - Est, fait partie du Patrimoine majeur de Wallonie. Il comporte différents styles, combinant le baroque, le rococo et le néo classique.
Le tableau se concentre essentiellement sur la Coupole de 70 m de hauteur intérieure, accessoirement sur le bâtiment du Chapitre situé dans le prolongement de la Cathédrale.
1 Michel HANIQUE ;
2 Godinne et Fernelmont sont des localités situées à proximité de Namur ;
3 Information confirmée à la suite d'un contact téléphonique avec Claude PARFONDRY ;
La Cathédrale Saint-Aubin de Namur. Peinture de Claude PARFONDRY
Un repérage, opéré à la fin de ce mois de novembre, a permis de retrouver les murets surmontés de tuiles rouges, repris en avant-plan de la peinture. Il n'a pu être reconstitué, par manque de recul, l’entièreté de la vision que le peintre a voulu reproduire. Celui-ci a du installer son chevalet à l'intérieur d'une des maisons situées à l'arrière de ces murets. Les petites maisons ouvrières semblent avoir complètement disparus du paysage.
Plus curieusement, la comparaison des deux périodes permet de montrer une position différente de la Croix de Lorraine. Posée au-dessus de la grande Coupole sur la peinture, cette Croix se trouve, de nos jours, au-dessus de la tour de Chapitre. Ne pouvant résulter d'une erreur du peintre, ce transfert est lié aux récents travaux de consolidation de la Cathédrale, rendu nécessaire par la défectuosité de certains quartiers du bâtiment.
Durant cet automne 2018, la Cathédrale Saint-Aubin a servi de décor pour un concert de Laurent VOULZY, axé sur une consonance de chansons médiévales. Placé sur l'estrade située sous la Coupole, le chanteur est accompagné d'un jeu de lumières pour agrémenter son spectacle. Pour le plaisir des yeux, nous ajoutons quelques photos de son passage en ce lieu.