Depuis un certain temps, l'existence d'une lignée de militaires portant le nom de Parfondri, installés en Espagne, avait été portée à notre connaissance. Différents documents attestaient de cette présence. Tout laissait présager d'une origine en provenance de la région liégeoise. Il restait à découvrir la preuve formelle de cette présomption intuitive.
Une simple connexion avec l'Espagne, au travers de ce blog, a permis d'en authentifier le lien. Luiz Martin Arriola Merino, dépositaire de l'histoire de sa famille depuis le XVème siècle, nous a transmis le document qui l'atteste. Ses recherches l'ont amené à retrouver l'acte de baptême, rédigé en latin, de Joannes Balduinus di Parfondry. Que l'on découvre plus tard sous le nom de Jean Baudouin de Parfondry avant de devenir Juan Baldorinos de Parfondri en Espagne. Baptisé à l'église Sainte Aldegonde à Liège, le 20 mars 1673, cet acte est essentiel pour comprendre l'intérêt de la découverte. Il permet en effet d'insérer cette lignée espagnole dans la généalogie, laquelle remonterait, selon la compilation des recherches menées sur Généanet par Marc Braibant, Georges Hansoul et Olivier Lesein, à un certain Johan d'Yvo de Parfondry, ayant probablement vécu au début du XVIème siècle. Son fils Baudouin de Parfondry de Morterre est attesté comme Bouvier de la Cense1 de Mogge dès 1558. Il est l'ancêtre, à la 8ème génération, du Baron Jacques de Parfondry (1767-1824). Cette propriété était située non loin du hameau de Parfondry. Elle avait une superficie de 161 bonniers, soit approximativement 225 ha. Le lien avec cette exploitation peut remonter dans le temps par le mariage d'Agnès de Parfondry, une fille d'un de ces Chevaliers, avec un dénommé Raskin de Sorine, petit-fils de Wauthier de Mogge.
La preuve ultime de l'existence des Chevaliers de Parfondry, en tant que Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem remonte à 1411. Il nous reste donc un peu plus d'un siècle d'incertitudes avant d'avoir l'assurance d'une sève continue au niveau de notre arbre2. Avec hélas,la difficulté de retrouver la partie manquante des données entre 1670 et 1750 pour nous permettre de rattacher au tronc commun les 4 branches actuelles identifiées. Pendant les guerres menées par Louis XIV (Guerre de Hollande 1672-1678, Guerre de Succession d’Espagne 1701-1714) et par Louis XV (Guerre de Succession d'Autriche 1740-1748 ), la Principauté de Liège, son alliée, lui sert de voie de passage pour attaquer les Provinces-Unies (Pays-Bas actuel) et les Pays-Bas espagnols (Flandre, Hainaut, Namur et Luxembourg actuels). La présence des troupes françaises y causera des dégâts irréversibles et provoquera des déplacements de population.
1 Cense : mot signifiant Ferme ;
2 Arbre auquel est rattachée également la lignée française des Bordes-Parfondry ;
Le document suivant, également transmis par notre correspondant espagnol, atteste de la variation de l'écriture de notre patronyme. La liste reprend le nom de 5 frères et sœurs, dont le dénommé Jean Baudouin. Ce sont une partie des nombreux enfants du couple formé par Jacques de Parfondry (1631-1694) et Marie Durbuto (1626-1698), les arrière-arrière-grands-parents du Baron Jacques de Parfondry (1767-1824). On y trouve 3 écritures différentes, à commencer par de Parfondrieux, celle qui apparaît déjà dans le document " Le Miroir des nobles de Hesbaye" rédigé par Jacques de Hemricourt et reprenant la généalogie de l'ancienne noblesse liégeoise et des environs de 1102 jusqu'en 1398. La seconde écriture de Parfondry est parfaitement correcte, preuve que le patronyme était déjà d'actualité. Quant au troisième, de Parfunry, il est quelque peu discordant. Il pourrait évoquer un lien avec les communes normandes de Parfouru s/Odon ou Parfouru-l'Eclin, lieu de propagation des écuyers de Parfouru, faisant revivre l'hypothèse insolite d'un lien avec les migrations des vikings au Xème siècle. Seules des traces et non des preuves nous feront rêver dans ce cas !!!!!