François-Xavier PARFONRY est né à Neerheylissem le 03 décembre 1821. C'est lui qui
est à l'origine de la présence de PARFONRY en France.
Déjà son père Jean a du quitter son village natal car on le retrouve à un moment donné à Anvers. Il fut sans aucun doute le premier à quitter son
terroir. A t-il lui aussi envisagé de partir vers l'Amérique comme beaucoup d'autres à cette époque ? Rien ne confirme cette orientation. Les seules informations recueillies mentionnent
qu'il exerça les métiers de cocher et de domestique. Par contre, son frère Emmanuel, ayant exercé comme tisserand et domestique, est resté dans le village pour perpétuer la lignée toujours
présente de nos jours.
Quant à François-Xavier, son parcours débute en France par les carrières de Boulogne-sur-Mer, probablement à partir de 1840 sans plus de
certitudes. Ce déplacement est sans doute la conséquence du développement économique de Boulogne - sur - Mer. La ville devint, à cette époque, un grand centre de transit pour
les voyageurs traversant la Manche, un grand port de pêche et un centre balnéaire. Durant ce siècle, le nombre de ses habitants passe de dix mille à cinquante mille. Il en résulta un programme de
constructions et de rénovations de monuments dont la basilique, le palais de justice, le théâtre, l'église, la colonne de la Grande Armée ainsi que de nombreuses maisons bourgeoises. C'est du
boulonnais qu'est issu le fameux " Napoléon" marbre couleur caramel veiné ivoire. Ce marbre offrait l'avantage de pouvoir être fourni en grand volume tout en étant de densité modérée. Aisé à
transporter, il fut utilisé dans l'ameublement des maisons particulières, notamment à Paris.
Il est probable que François-Xavier a participé à cette phase florissante et en aura fait bénéficier son frère cadet Alexis. Ayant pu travailler et se former
préalablement dans les carrières de tuffeau de Linsmeau, près de Neerheylissem, il existerait une légitime succession et cohérence dans les situations. Ce tuffeau est une pierre calcaire assez
friable qui réclamait de l'adresse et de la précision. Par la suite, il appliquera les acquis de son savoir - faire aux cheminées des appartements bourgeois des immeubles haussmanniens de Paris.
Devenu marbrier d'art, Il s'installera rue Sabin, près de La Bastille, avant d'acheter un hôtel particulier rue Jouffroy.
Il obtiendra la nationalité française le 25 septembre 1871 et deviendra Président de la chambre syndicale de la marbrerie. Participant à de nombreuses expositions
internationales, il sera fait Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 3 juillet 1881, en récompense de ses titres obtenus à l'occasion de nombreux concours dont l'exposition internationale
de Melbourne en 1880.
Sa présence se retrouve à plusieurs endroits dont le socle de la statue de l'impératrice Joséphine de Beauharnais, épouse de Napoléon, inaugurée le 29 août
1856, et installée à Fort - de - France en Martinique. Il a obtenu son premier prix à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris de 1867 en y présentant, en association avec
LEMAIRE, une cheminée en marbre noir. Ils reçurent la médaille d'or de l'industrie marbrière. Une de ses cheminées est reprise en photo sur le site de l'antiquaire Marc MAISON comme
modèle du style néo - renaissance.
On le mentionne également en tant que fournisseur de marbres à la Manufacture de Sèvres, aux expositions internationales de Philadelphie en 1876 et de Paris en 1889
pour y avoir présenté une pièce en marbre. On découvre également qu'il a offert une cheminée en marbre de style Louis XIV au musée Carnavelet, chargé de l'Histoire de Paris et créé à l'initiative
du baron HAUSSMANN en 1868. En 1891, il a obtenu avec un certain HUVE un lot de marbreries et sculptures pour les travaux de la nouvelle mairie, située Avenue de Longueil à Maison Lafitte.
Le monument sépulcral familial dans le cimetière de Créteil, réalisé en 1862, est inscrit dans la liste des monuments historiques non protégés.
Il est décédé à Créteil le 16 juillet 1898. L'un de ses deux fils sera le peintre Paul PARFONRY dont il sera question dans un autre article.
Extrait de la citation de Chevalier de la Légion d'honneur
Fabricant de marbre d’art, à Paris, notable commerçant du département de la Seine,….. Ses titres sont : Paris, 1867 Médaille d’or ; Le Havre 1968 Hors concours, membre et vice-président du jury ; Vienne 1873, Médaille de mérite ; Philadelphie 1876, Prize Medal ; Paris 1878 Médaille d’or ; Revue universelle, sciences, lettres et industries de Voltri (Italie) 1878, Médaille d’honneur ; Congrès des Architectes 1879, Lauréat du Congrès ; Melbourne 1880-1881, 1ère médaille.
Membre ……de la chambre syndicale de la marbrerie….Cette existence si honorable a été couronnée par la dignité éminente de chevalier de la Légion d’honneur …. conférée par décret du Président de la République,….en exécution de la loi du 20 juillet 1881, qui a autorisé le gouvernement à décerner seulement 20 croix de chevalier de la Légion d’honneur à l’occasion des expositions internationales de Sydney et de Melbourne ….