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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 18:08

Emile, né à Hotton en 1857, plus précisément à Strée chez ses grands-parents, est le fils de Jean Joseph PARFONRY, cultivateur à Erezée et de ROBERTFROID Marie Josée, sage-femme. Après le décès de son père, mort à l’âge de 31 ans lors de l'épidémie de choléra de 1866, sa mère se remaria avec Emile DESIROTTE mais décéda en 1871. Devenu orphelin à l’âge de seize ans, Emile s’engagea dès lors dans l’armée au Régiment des Carabiniers. Il devint successivement caporal le 23/12/1873, sergent le 1/10/1874, sergent - fourrier le 1/18/1875, sergent-major le 10/02/1876, sous-lieutenant le 14/07/1878.  Il a accompagné STANLEY en 1882 dans son expédition qui avait pour objectif de créer un passage en remontant l’escalier des Monts de Cristal, le long du fleuve Congo. Elle était financée par le roi LEOPOLD II, via l’Association Internationale du Congo. Parti d’Anvers le 15 août 1882, sur le vapeur Falcon, en compagnie du lieutenant COQUILHAT, d’AVAERTS, et de BRUNFAUT, il s’embarque pour l’Afrique, le 19 août à Liverpool, à bord du Benguela, steamer de la « British and African navigation Company ». On leur octroie à chacun pour le voyage une somme de cinq cents francs pour subvenir à  leurs dépenses. Le 23 septembre, il débarque à Banana dans l’embouchure du fleuve Congo. Durant son séjour, il travailla notamment à divers relevés géographiques, ayant été détaché un moment en Belgique à l’Institut Cartographique militaire. C’est lui qui aurait été le premier à établir une convention sous une forme plus adaptée avec les chefs d’Isanghila le 15/12/1882.

Il fait partie des quelques soixante trois premiers pionniers belges au Congo, arrivé entre 1879 et juillet 1885 qui ont collaboré directement à l’œuvre de Léopold II, sous l’impulsion de Stanley et consacrée essentiellement à l’occupation du territoire. Nommé responsable de la station d’Isanghila en mars 1883, il est décédé peu de temps après, soit sept mois après son arrivée au Congo. Enterré au cimetière des pionniers à Manyanga dans le Bas-Congo, sa bravoure et son infatigable ardeur au travail furent soulignées dans un paragraphe du livre écrit par l’explorateur mais aussi par COQUILHAT. Par décision du Conseil Communal du 4 novembre 1925, une rue de la commune de Hotton, son lieu de naissance,  lui fut attribuée.

 

Voici ci-dessous, une première série d'extraits de différents documents qui relate des faits en lien avec Emile PARFONRY, le militaire explorateur

 

Extraits de documents sur Emile – Désiré PARFONRY (1857 – 1883)

 

1.    Les Belges au Congo – Notices bibliographiques, Ed JANSSENS et A. CATEAUX, 1908

Le 15 août 1882, vers deux heures de l’après-midi, le vapeur Falcon, de la » General steam navigation Company », quittait Anvers, à la Tête de grue, pour se rendre à Londres. A son bord, le lieutenant Avaert, du 5e de Ligne, le sous-lieutenant Parfonry, du 10e de Ligne, M .Brunfaut, agent comptable, et moi, nous envoyons un dernier adieu à nos amis agitant leurs mouchoirs sur le quai. Le temps était superbe, l’Escaut roulait ses flots jaunes….

Le 19 août, nous nous embarquions à Liverpool à bord du Benguala, steamer de la « British and African navigation Company » ;

 

2.   «  Cinq années au Congo 1879 – 1884 » de Henry N. STANLEY

Un des collaborateurs dont j’ai eu le plus à me louer est le sous-lieutenant PARFONRY. Il vécut assez pour se faire estimer par sa bravoure et son infatigable ardeur au travail. Je commençais à me féliciter de sa présence, quand une imprudence, une seule mit fin à ses jours. Il s’exposa témérairement aux rayons du soleil et mourut peu après.

  

3.   « Biographie coloniale belge » Tome 1

Parfonry s’engagea au Comité d’Etudes du Haut-Congo en 1882. Il partit pour la première fois le 15 août 1882 en compagnie de Coquilhat, Avaert, Brunfaut, Guillaume Vande Velde. ……Parfonry resta à Isanghila…….Stanley annonça à Parfonry qu’il devrait céder son poste d’Isanghila, étant choisi par lui, Stanley, pour continuer le dur travail de la route des caravanes…..il ne disposait que de quarante travailleurs noirs zanzibarites, peu initiés au métier de cantonnier……Néanmoins, Parfonry se mit à l’œuvre et, dès le 6 mars, il dirigeait son escouade de routiers. …….le brave officier n’avait d’autre satisfaction que de recevoir, au passage des caravanes, des nouvelles de ses compatriotes…..Parfonry sortit imprudemment nu-tête de sa tente……Il s’affaissa dans l’eau fangeuse du chemin, frappé d’insolation……..ils trouvèrent le pauvre Parfonry en proie au délire, gesticulant, criant….Le mal se mua en fièvre typhoïde…Le 24, à 9h 30 du soir, Parfonry expirait, sans avoir repris connaissance….Parfonry avait assez vécu pour montrer qu’il y avait en lui des éléments d’une haute valeur morale. Il alliait aux qualités de cœur une bravoure remarquable, une ardeur infatigable au travail.

 

4.            Sur le Haut Congo de C. COQUILHAT, Ed. J. LEBEGUE, Paris, 1888 ;

…Remise en marche, nous nous dirigeons vers Momboukou. Or, voici ce qui est curieux : la route qui avait jusqu’ici une bonne largeur de quatre mètres et un sol bien battu, se réduit subitement à un mètre….. » Ah çà, s’écrie Parfonry, cette route n’est qu’un décor d’opéra-comique, destiné à tromper le voyageur qui ne dépasse pas Vivi »…. nous sommes au bout de cette première étape, dans le village de Lousaala-Kindongo…..Les tentes sont dressées à l’entrée de la localité, et bientôt les trois poules que nous avons achetées en route mijotent dans les marmites. Parfonry est proclamé chef des fourneaux…. Avaert, Parfonry et moi, nous exhibâmes les instructions de Bruxelles, qui nous donnaient Léopoldville comme premier but à atteindre. M. Peschuel répondit. « Je vous laisse libres d'aller ou non au Stanley-Pool mais vous n'y aurez rien à faire, sauf la chasse….M. Parfonry restera à Issanghila pour relever M. Swinburne qui doit rentrer en Europe.

 

5.            Les Belges dans l’Afrique Centrale. Voyages, Aventures et Découvertes de Ch. De MARTRIN - DONOS, 1887

Ces arrivants, débarqués à Banana, peu de temps après le lieutenant Van Gele, faisaient partie d’une phalange d’explorateurs nouveaux, au nombre desquels on comptait : Emile Parfonry, sous-lieutenant au 10ième de ligne ; Emile Brunfaut, voyageur de commerce ; Louis Haneuse, lieutenant au 10ième de ligne ; Alfred Allard, docteur en médecine………

Parfonry et Coquilhat parcoururent cette étape et s’arrêtèrent pour bivouaquer à la nuit tombante ; puis ils reprennent leur marche au petit jour, franchissant les ravins, gravissant les falaises, traversant les villages indigènes amis. Un jour, c’est le soleil brûlant qui les accable ; une soudaine et terrifiante tornada transforme leur route en marais fangeux et glissants. Arrivé à Issanghila, les deux voyageurs se séparent. Parfonry devant séjourner dans cette station en qualité de chef, Coquilhat appelé à Léopoldville, s’embarquait sur le Royal,……

Cette route devait plus tard être établie par les agents de l’Association ; Parfonry, relevé par Avaert dans le commandement de la station d’Issanghila, fut appelé à le commencer dès les premiers jours de mars 1883. ……..Parfonry ne disposait en effet que de quarante travailleurs noirs de Zanzibar, peu initiés ou même étrangers au métier de cantonnier, mais solides…….

Dans l’accomplissement de ses fonctions, le brave sous-lieutenant n’avait d’autres consolations que le travail, et d’autres satisfactions que de recevoir au passage des caravanes des nouvelles de ses compatriotes ……..

Le 12, à sa grande surprise mêlée de contentement, Parfonry voyait s’avancer sur la route de Lutete, Amelot, guidant allègrement, aux doux sons de l’ocarina, une faible caravane de noirs………

Nous serons bons voisins, je l’espère, pendant plusieurs mois, dit Parfonry en prenant congé du marcheur. Ma route avance ; les travaux m’amèneront sous peu aux abords de votre station….Je vous ferai de fréquentes visites, et nous y passerons de douces soirées consacrées aux souvenirs, aux causeries intimes que vous entremêlerez des refrains si chers à la patrie…….Parfonry sortit imprudemment nu-tête de sa tente et courut pour examiner les dégâts………

 

6.            Vingt années de vie africaine : récits de voyages, d’aventures et d’exploration du Congo belge, 1874 - 1893, Alexandre DELCOMMUNE, Ed. Larcier, Bruxelles

p. 144 :…..Après avoir créé Vivi en septembre 1879, espèce de nid d’aigle situé sur l’éperon dominant le fleuve Congo à son extrémité navigable, c’est-à-dire à quelques kilomètres en amont de Matadi et à quelques kilomètres en aval des chutes de Yelada, il installé Isanghila en février 1881, où il laissa Valcke, et Manyanga en mai de la même année, qu’il confia à Harou.

Son objectif était d’atteindre le plus tôt possible Kintamo (Stanley Pool) en compagnie d’un petit vapeur l’En Avant, où il arriva en décembre 1881 et y laissa Braconnier comme chef.

Ce fut en août 1881 que je vis arriver les lieutenants Liévin Vandevelde. En 1882, ce fut le tour de Van Gèle, Coquilhat, Hanssens, Avaert, Parfonry, Grang, Joseph Vandevelde, Haneuse, que j’eus le plaisir de recevoir tous chez moi à leur premier voyage en Afrique.

Comme on le voit, l’année 1882 a vu arriver au Congo l’élite, pour ainsi dire, des officiers belges qui se sont distingués en Afrique dans la période des débuts … 

 

7.            Le Congo. Historique, diplomatique, physique, politique, économique, humanitaire et coloniale, par Albert CHAPAUX, Ed. Ch. Rozez, Bruxelles, 1894

p. 84 : Pendant ce temps, les départs pour l’Afrique se succédaient sans relâche, amenant des nouveaux et courageux pionniers : en mai 1882, le lieutenant Van Gèle s’était rendu au camp de Bonne-Espérance afin d’y attendre le lieutenant Valcke qui était allé engager 250 Zanzibarites pour le service des transports…. Vers la mi-août, les lieutenants d’infanterie Coquilhat et Avaert et le sous-lieutenant Parfonry étaient arrivés au Congo ; le premier rejoignit aussitôt le capitaine Hanssens, le lieutenant Avaert fut chargé de la surveillance des diverses stations du Bas et le sous-lieutenant Parfonry fut adjoint au service des transports, puis attaché à la station de Léopoldville…..

p. 101 : …..le roi Léopold envoyait constamment de nouveaux pionniers pour consolider et parfaire l’œuvre dont Stanley jetait les bases……En septembre 1882, arrivèrent au Congo les lieutenants Avaert, Coquilhat et le sous-lieutenant Parfonry….. La carrière africaine du malheureux Parfonry ne fut pas longue : il paya son tribut à la fièvre, et, quelques jours après, le sous-lieutenant Grang suivait son camarade dans la tombe, mourrant ainsi que lui au poste du devoir….

 

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