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4 février 2018 7 04 /02 /février /2018 17:45

   Le peintre Ferdinand PARFONRY, le frère cadet de François-Xavier, est un membre de la famille qui continue à se manifester de manière récurrente. A plusieurs reprises, son existence s'est révélée au cours de ventes aux enchères. Plusieurs articles de ce blog attestent de son  art (voir articles : Et si Ferdinand était des nôtres - Après Paul, voici une toile de Ferdinand, - On a sans doute retrouvé la mère de Ferdinand PARFONRY - Une visite dans le village de Ciplet s'imposait ). Témoignage probant, sa lettre du 31 janvier 1867, adressée au futur roi Léopold II, découverte dans les Archives du Palais Royal de Bruxelles, reste l'un des éléments matériels le plus significatif sur son parcours (voir article : Et si Ferdinand était des nôtres !!).

    Un dernier de ces tableaux est apparu récemment sur l'un des sites de vente, celui de la Galerie ROPS, installée à Namur (Belgique)1. Intitulé Portrait de dame, cette huile sur panneau était estimée entre 300 et 400€. Sa mise en vente s'est déroulée le 28 janvier 2018 vers 19h 50 (numéro du lot : 1670).   

    Ce tableau est le cinquième de ce peintre a avoir été repéré dans une salle de vente. Quatre autres furent déjà proposés aux enchères au cours de ces dernières années2. Les lieux de ces ventes indiquent que la majorité de ces œuvres sont restées localisées en Belgique et le Nord de la France  :

     - Elégante contemplant la Baie : Galerie Horta, Bruxelles le 20/11/2011 puis Galerie ROPS,   Namur le 04/09/2016;

      - Portrait d'enfant au sabre : Galerie Mercier et Cie, Lille, le 10/03/2002 ;

      - Scène d'intérieur : Hôtel des ventes Mosan, Liège le 20/03/2013 ;

      - La lettre : New Orleans Auction, New-Orleans, le 16/09/2017 ;

   Après avoir activé le réseau de cette famille française reliée à ce peintre, Agnès PARFONRY s'est positionnée rapidement pour acquérir ce tableau. Quoi de plus normal, quand on sait que l'authentification du lien familial avait été attestée grâce à ses qualités de bibliothécaire, à l'occasion de nos recherches dans les locaux des archives de la ville d'Anvers (voir article : Jean se dévoile un peu plus et Ferdinand est bien de la famille). Rassurée sur le fait qu'aucune autre personne de son entourage n'allait essayer de lui dérober ce tableau, Agnès attendit avec impatience le moment de la mise en vente. 

    Installée derrière son ordinateur, en bordure de la Garonne, dans son éden verdoyant de Pilotis, Agnès a suivi, avec un certain stress, la mise aux enchères. Tout s'est déroulé probablement assez vite. Un montant final de 280 € n'a pas subi de contre-proposition. Elle en devenait la nouvelle propriétaire. Après près de 150 années d'un parcours inconnu, le tableau revenait dans la famille du peintre. Contrairement à son neveu, le peintre Paul PARFONRY, ce tableau de Ferdinand est le premier à retourner dans son cadre généalogique.

   Questionnée pour disposer d'informations sur son parcours, la Galerie ROPS3 se limita à dire qu'il provenait d' " une succession du côté de Bomal 4". Respectant en soi un devoir de réserve empêchant de donner un nom précis du vendeur de ce tableau. L'emplacement du lieu s'inscrit dans la localisation actuelle des tableaux de ce peintre. La présence d'une vieille étiquette portant le numéro 3317, sur la partie arrière du cadre, indique que ce tableau ne doit pas se retrouver pour la première fois dans une salle de vente.

    L'année de son décès restant méconnu jusqu'à ce jour, la réponse est probablement donnée sur le site Arcadja Auctions5. Il y est indiqué les années 1823-1886. La première date correspondant à son année de naissance à Anvers, vérifiée par nos soins, il est vraisemblable que la seconde atteste de celle de son décès6. Et de manière assez énigmatique, il est présenté avec la nationalité allemande. Né à l'époque de la présence hollandaise, Ferdinand n'aurait-il pas pris la nationalité belge en 1830 ? Y aurait-il un lien avec la famille PARFONDRY7 qui habite encore de nos jours en Allemagne ? L'existence du prénom Fernand pour un membre actuel de cette famille n'est peut-être pas si anodin !!8

    

1 Cette vente m'a été renseignée par Jacques MIGNON, responsable de la bibliothèque de la Faculté Gembloux Agro - Biotech, que je remercie vivement ;

2 La peinture était inventoriée sous le nom de Ferdinand PARFONY ;

3 La Galerie ROPS a ainsi mis en vente deux tableaux de Ferdinand PARFONRY au cours de ces deux dernières années ;

4 Bomal est une localité faisant partie de la ville de Durbuy depuis 1977 ;

5 Repris sous le nom de Ferdinand Paulus PARFONY ;

6 Il serait intéressant de découvrir dans quel document a été trouvé cette date de 1886 ; on devrait y apprendre le lieu de son décès ;

7 Contactée à plusieurs reprises, cette famille n'a jamais répondu ;

8 Il y a malgré tout la possibilité d'une erreur de traduction : Dutch se traduit par Néerlandais et non Allemand de nos jours ;

Portrait de dame (17 x 14 cm); huile sur panneau

Portrait de dame (17 x 14 cm); huile sur panneau

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commentaires

A
Et oui Roland lorsque tu m'as annoncé cette vente et que j'ai découvert cette charmante peinture représentant une fraiche jeune fille tenant une corbeille de fleurs sur ses genoux et tendant une rose d'une main je n'ai pas hésité. J'ai hâte de le voir ! Au premier regard je vois une marchande de fleurs assise au pas de sa porte. Mais rien n'est moins sûr, est-elle dedans ou dehors ? La discussion est ouverte... Ferdinand m'intéresse car c'est le frère du marbrier et on peut noter dans cette famille modeste un intérêt et un don pour les métiers d'art. Leur jeunesse passée dans la ville d'Anvers y est sans doute pour beaucoup, la fréquentation de la Cathédrale, des tableaux de Rubens...Le romanesque de cette histoire me séduit. Merci Roland pou la réception du tableau et à très vite donc !<br /> Agnès
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  • : Le blog de PARFONRY
  • : Le cadre directeur de ce blog consiste à réunir ce qui peut être transmis sur un patronyme. La présentation de tous ces personnages n'est finalement qu'une manière de transférer un patronyme. Qu'il soit culturel, social ou historique, ce patronyme ne fait que proposer un film dans lequel les séquences sont des instants de vie. L'environnement, le vécu de chacun a probablement plus d'impact sur ce que nous ressentons. Les gênes se diluent plus vite que le lien avec le mode de vie et les rencontres. Cette vision oblige à élargir le champs d'investigation en déviant de l'aspect purement généalogique. La découverte de nouveaux indices motive et assimile parfois cette recherche à une enquête. L'histoire ne peut être racontée de manière linéaire. Chaque élément, chaque personnage a droit à son histoire dans le récit tout en suivant le dénivelé et les courbes imposés par les aléas de l'Histoire et de la vie. Contrairement au patrimoine, un patronyme se voit contraint de s'adapter aux vicissitudes des évolutions sociales et des guerres. Le contenu des quelques 350 articles de ce blog a été rassemblé dans un livre intitulé "La véritable saga des PARFONRY de Neerheylissem - L'histoire d'un toponyme devenu un patronyme ".
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