Dans l'ouvrage : Exposition universelle de Paris, 1878. Catalogue général descriptif de l’exposition : section française, 1ère édition, Paris, 798 pages, on y découvre dans la catégorie " OUVRAGES DU TAPISSIER ET DU DECORATEUR - groupe III - classe 18 ", sous forme d'un article promotionnel (p. 127), un résumé de la carrière de François-Xavier PARFONRY. Il rassemble de manière synthétique les différentes étapes de ce marbrier qui fut probablement le plus important de son époque en France. Les différents points qui y sont repris confirment les éléments retrouvés progressivement à ce jour dans de nombreux documents. Il est désormais acquis que François-Xavier a commencé à travailler à Paris comme ouvrier à partir de 1843. Il a gravi les différents échelons avant de devenir un capitaine d'industrie compétent, reconnu sur le plan international. Comme complément de ce curriculum mentionnant les différentes étapes de ce marbrier, on peut signaler qu'il a officié comme contremaître chez un certain GARDION en début de carrière. Et en fin de carrière, il s'est associé avec HUVE frères, tout en restant probablement seul propriétaire des locaux de la rue Saint-Sabin.
Toute cette recherche permet désormais de mieux connaître l'importance des marbriers wallons en France au XIXème siècle, dans la continuité de cette présence requise depuis la construction du château de Versailles au XVIIème siècle. Un certain vide sur l'histoire de ces marbriers vient ainsi d'être mis au jour.
Il reste une période de deux années, entre 1841 et 1843, pour laquelle aucun élément matériel ne vient confirmer son passage préliminaire par les carrières de Boulogne-sur-Mer. Seuls la mémoire familiale, l'extension de ces carrières à cette époque et la concordance des marbres du boulonnais avec ceux trouvés en Belgique incitent à confirmer ce lien. La seule piste possible serait d'envisager que François-Xavier PARFONRY a travaillé dans l'entreprise GAUDY, basée à Marquise, la plus importante carrière de marbre à cette époque. Une visite au musée de la marbrerie de RINXENT, près de Boulogne, pouvait s'imposer pour espérer découvrir de nouveaux indices mais celui-ci est désormais fermé au public. Et de source autorisée, il nous a été avoué par Gilles BONNIERE, l'historien de la région, qu'aucune information adéquate n'est disponible sur ce sujet.
Voici l'article retrouvé dans la bibliothèque numérique Gallica.
Ancienne maison PARFONRY et LEMAIRE
FONDATION. —
De 1843 à 1850, M. Parfonry travaillait au faubourg Saint - Antoine comme ouvrier et comme contremaître.
En 1850 il fonda sa modeste marbrerie rue Traversière-Saint-Antoine, 89,
aujourd'hui succursale spéciale pour la confection des marbres pour meubles.
En 1856 il fut appelé à la direction des ateliers de M. Dupuis, petite rue Saint-Pierre-Amelot,
numéro 28, sous la raison
sociale Dupuis et Parfonry.
En 1861, par suite de la retraite de M. Dupuis, il s'adjoignit M. Lemaire, sous la raison sociale Parfonry et Lemaire.
En 1876, à l'expiration
de cette société, il
devint seul propriétaire de
l'établissement, rue Saint- Sabin, 62, et des succursales qui en dépendent.
IMPORTANCE. —
La maison de M. Parfonry est aujourd'hui une des plus importantes, si ce n'est la plus importante de son
industrie. Ses magasins et ateliers occupent une superficie d'environ 4,500 Mètres, dont 3,000 mètres
pour chantiers, ateliers
: et magasins, et 1,500 mètres pour magasins et ateliers au premier étage.
Son personnel d'ouvriers employés à Paris est d'environ 150.
Le débit de la marbrerie courante qui se confectionne dans les centres spéciaux et sur les lieux de production, comporte le travail d'environ 350 ouvriers.
L'assortiment des magasins de
Paris comporte une valeur
d'environ 400,000 francs d'objets confectionnés, tant en cheminées de tous styles et de toutes natures de marbres qu'en objets divers.
L'assortiment de marbres bruts
dans les cours et les chantiers de Paris est d'environ 300,000 francs.
PROGRÈS INDUSTRIELS. —
Au point de vue des progrès industriels, la maison Parfonry mérite d'être signalée d'une manière spéciale.
La marbrerie qui est,
sans contredit, la plus
difficile et la plus
ingrate de nos industries
modernes, comporte une
triple appréciation au point
de vue artistique, commercial, et économique. Ces trois éléments ont été développés par M. Parfonry avec une impulsion et un succès sans précédent dans les Annales de la
Marbrerie.
Ses moyens de fabrication
sont secondés mécaniquement
par une machine à vapeur, des scieries, des débiteuses, des tours, des plaques tournantes, des machines
à percer et l'agencement
d'une grue roulant sur
rails pour la manutention
des blocs.
RÉCOMPENSES. —
Cette maison, qui n'a commencé à figurer aux Expositions qu'en 1867, à Paris, obtenait une médaille d'or. L'année suivante elle était mise hors concours à l'Exposition maritime du Havre, où M. Parfonry fut nommé membre et vice-président du jury.
A Vienne, en 1873, le jury lui décernait la médaille de mérite.
A Philadelphie, en 1876,
la médaille unique avec
une mention toute spéciale
et fort élogieuse dans
les rapports officiels.