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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 14:00

      Au sein des membres de notre patronyme, on a pu constater qu'il a essaimé dans plusieurs domaines d'activités, comme pour  témoigner, malgré le nombre relativement peu élevé d'individus, de sa réelle représentativité sociétale. De nombreux secteurs avaient ainsi été couverts, tout au long de ses articles. Un seul, à vrai dire, manquait à l'appel. Il n'y avait été fait mention d'aucun sportif d'un certain niveau.

      Ce déficit d'images devait être comblé par nécessité. C'était manifestement un oubli car depuis longtemps, j'avais gardé en mémoire l'existence d'un cycliste belge de ce nom ayant porté le maillot national.  

     Ce cycliste s'appelait Alphonse Parfondry, né à Libin1 le 1er janvier 1896.  Son fait de gloire était d'avoir obtenu une .... médaille olympique en argent. Il restait désormais à étayer cette médaille par des éléments plus concrets.

     Deux extraits dans un journal français allaient faire sortir de l'ombre notre sportif, le seul ayant jusqu'à ce jour, défendu avec panache notre patronyme. On y découvrait ainsi qu'il avait participé aux Jeux Olympiques de Paris en 1924. Terminant 6ème d'une course en ligne (72 partants), courue en fait sur un contre-la-montre de 188km, il obtient sa médaille d'argent grâce au classement par équipes. En insérant trois coureurs parmi les 10 premiers, la Belgique obtenait la deuxième place derrière la France  et devant la Suède.

     Et la Belgique complétait lors de ses J.O. par une médaille de bronze en poursuite par équipe en se classant à la troisième place, après l'Italie et la Pologne, avec un quatuor de coureurs où l'on retrouve Henri Hoevenaers (1902-1958), Jean Van den Bosch (1898-1985) et Fernand Saive (1900-1981), les trois participants de la course en ligne, auquel on adjoignait un certain Léonard Daghelinckx (1900-1987), en lieu et place de notre Alphonse Parfondry. Difficile d'en connaitre, après autant d'années, l'explication de ce changement. Sur une photo du journal, on constate que le team cycliste belge comprend 12 personnes, y compris le personnel d'accompagnement. Et Alphonse Parfondry y est la seule personne manquante2. Etait-il blessé ? Etait-il en désaccord avec l'équipe ? Avait-il été écarté ? Avait-il préféré donner sa place ? Avait-il fêté un peu trop sa médaille ? Désirait-il se reposer ?  Autant de questions dont les réponses restent ouvertes.  Etonnant tout de même, après avoir montré ses capacités de poursuiteur individuel sur 188 km, d'être remplacé par un coureur qui était catalogué comme sprinteur. L'allusion du journaliste, à son sujet ne manque pas de sel. Alphonse Parfondry y est décrit comme " un gaillard qui avance également très bien ". Ce qui est évidemment assez heureux pour un coureur cycliste. Mais qui peut être interloquent quand on ne le retrouve pas dans l'équipe belge de poursuite. Avec en corollaire le fait qu'il s'avère mentionné dans la liste des favoris pour le championnat du monde amateurs qui va suivre et pour lequel rien n'est certain de sa participation3.

La Pédale. Revue hebdomadaire de la bicyclette et de ses accessoires, 30 juillet 1924

p. 11

Ce qu'on fait les Belges 

      La première place, dans le team belge, a été occupée par Hoevenaers, champion amateur depuis plusieurs années. Henri Hoevenaers est un coureur de grande classe, déjà pressenti depuis quelques temps pour tourner "pro", mais qui s'y refuse énergiquement.........

      Le second classé est Parfondry; c'est un gaillard qui avance également très bien. C'est ainsi qu'après 100 kilomètres de course, il avait conservé les huit minutes d'avance qu'il avait au départ sur Leducq. Il ne fut pas trop malchanceux et réussit à devancer nettement notre champion, terminant sixième au classement général.

Résultat Course cycliste amateur individuel sur route, Jeux olympiques de Paris, 19244

                  1. Armand Blanchonnet                 Fr                  6h 20'48"       Médaille d'or

                2. Henri Hoevenaers          Bel         à   09' 39"   Médaille d'argent

               3. René Hamel                               Fr                        10' 03"      Médaille de bronze

               4. Gunnar Skold                            Sué                       12' 48"

               5. Albert Blattmann                     Sui                        13' 21"

               6. Alphonse Parfondry         Bel               15' 09"

               7. Eric Boklin                                Sué                        15' 24"

               8. Georges Wambst                      Fr                         17' 26 "

               9. André Leducq                            Fr                         18' 28 "

              10. Jean Van den Bosch        Bel              19' 43 "

                 .............

              16. Fernand Saive             Bel              27' 28"

Résultat Course cycliste sur route amateur par équipe, Jeux olympiques de Paris, 1924

                    1. France (Blanchonnet, Hamel, Wambst), Médaille d'or

                   2. Belgique (Hoevenaers, Parfondry, Van den Bosch), Médaille d'argent

                   3. Suède  (Skold, Boklin,....), Médaille de bronze

             4. Suisse    5. Italie   6. Pays-Bas   7. Grande-Bretagne    8. Luxembourg    9. Argentine    10. Yougoslavie  

Résultat Poursuite par équipe 4000 mètres, amateur 

                      1. Italie

                    2. Pologne

           3. Belgique (Henri Hoevenaers,  Jean Van den Bosch, Fernand Saive, Léonard Daghelinckx)

p. 13

Le Championnat du monde amateurs sur route

   C'est samedi que va se disputer le Championnat du Monde amateurs sur route. L'U.V.F. en a assumé l'organisation. Il est probable que la plupart des olympiens de juillet y prendront part. De la sorte l'épreuve s'annonce comme devant présenter un transcendant intérêt.

    Il ne s'agit plus d'une course contre la montre. Il s'agit d'une belle course en ligne. Nous verrons si nos Blanchonnet, Hamel, Wambst, Leducq, Bocher.... et autres as notoires de l'amateurisme français, pourront enlever le trophée mondial aux Hoevenaers, Marsch, Parfondry, Skold et autres étrangers.   ......;

 

     De tous ces coureurs amateurs repris, au travers de ces deux extraits de presse, seul le français André Leducq (1904-1980) poursuivra une carrière professionnelle des plus marquantes. Après être devenu la même année, en 1924,  champion du monde amateur, il remportera chez les professionnels Paris-Roubaix en 1928 et deux fois le Tour de France en 1930 et 1932.  Et il faudra attendre un certain Eddy Merckx pour lui ravir la primeur sur  ses 25 victoires d'étape. Du côté belge,  Henri Hoevenaers, après avoir été 4 fois champion de Belgique sur route amateur  de 1922 à 1925 et champion du monde amateur en 1925, prendra une courte  licence de professionnel entre 1926 et 1928. Il en sera de même pour Fernand Saive, qui, avec beaucoup moins de brio cependant, sera le seul des belges à terminer le Tour de France à la 32ème place en 1926. 

     Quant à notre Alphonse Parfondry, ses autres résultats sont quelques peu épars. Grâce à la collaboration de la Fédération cycliste Wallonie-Bruxelles (FCWB)5, son nom apparait dans le classement de quelques courses à partir de 1922.  Il a essayé de s'orienter plus volontiers vers le cyclo-cross.

                - En 1923, on le mentionne à la 80èmeplace du championnat de Belgique toutes catégories de cyclo-cross (189 partants), vainqueur Théo Van Eetvelde ;

                - En 1924, 12ème du championnat de Belgique cyclo-cross amateurs (89 partants), vainqueur Fernand Saive ;

                - En 1925, chez les indépendants, 67ème du championnat de Belgique (275 partants), vainqueur P. Verhaegen ;

     Compte tenu de ses résultats assez modestes dans cette discipline, on peut considérer qu'il a été plus performant sur route. Il est ainsi 6ème d'un Bruxelles-Ciney en 1922 (vainqueur Jean Van den Bosch), 4ème d'un Uccle-Seneffe-Uccle en 1923 (vainqueur Jean François). En 1924, il est  3ème du Circuit des Provinces, course par étapes remportée par ce même Jean François, et il termine encore à la cinquième place, le  8 juin 1924, entre Bruxelles et Seraing, gagnée par Henri Hoevenaers, sans doute l'inaccessible  belge de cette période6. Rien d'autre sur ce parcours de coureur cycliste, indiquant par là qu'il n'a pas du suivre André Leducq ou Henri Hoevenaers au niveau professionnel7 , ces derniers étant plus jeunes que lui. Agé de 28 ans au moment de l'obtention de sa médaille, le plus vieux de l'équipe belge lors des Jeux Olympiques, il a sans doute jugé qu'il était trop tard pour passer dans cette catégorie.

      Sur le plan généalogique, les données recueillies sur Alphonse Parfondry sont insuffisantes pour l'insérer avec certitude dans la nébuleuse des quelques branches repérées à ce jour par nos soins. Il reste à avancer certaines suppositions. Son lieu de naissance à Libin en est un des rares indices. C'est dans le village proche de Maissin, bien qu'un peu perdu au milieu de nulle part,  que l'on trouve le Pont Marie-Thérèse , lequel vaut le détour8. C'est en effet par ce pont enjambant la Lesse que transitait tout le passage entre Liège et Paris, via Bouillon, au cours des XVIIIème et XIXème siècles.  La Lesse, affluent en rive droite de la Meuse, par sa déclivité et par le volume de ses eaux, offrait une barrière au transit entre le Nord et le Sud.  Il y fut décidé, à l'instigation de l'Impératrice d'Autriche Marie-Thérèse, qui règna de 1740 à 1780, la construction d'un pont en pierres de 4 arches.

     Sur le plan géographique, le site de Libin, lieu de naissance d'Alphonse Parfondry, n'est donc pas sans attirer l'attention. L'arrivée à Libin signifiait qu'on venait de passer la Barrière de Transinne, lieu de passage entre la Principauté de Liège et le Duché de Luxembourg ou chacun devait s'acquitter de payer des taxes. Libin constituait de fait l'un des premiers villages hors du territoire de la Principauté.

     Pour expliquer cette situation, un rappel historique est de circonstance. Au sein de la Principauté de Liège, une opposition assez marquée s'était manifestée depuis le XVIIème siècle, suite à la suppression du système électoral octroyé aux métiers, entre le monde populaire (les Grignoux), favorable à la France et la bourgeoisie (les Chiroux), favorable au prince-évêque et aux Habsbourg9. Cette situation perdura jusqu'en 1795, avec l'annexion à la France. La Principauté de Liège fut aussi le dernier bastion de la Basse-Lotharingie, dont le territoire fut occupé par les différentes armées d'Europe10. La combinaison de la situation politique, des exactions des armées et des périodes de disette entraina immanquablement des exils. Les gens du peuple n'avaient comme principale solution que de se diriger vers la France en empruntant cette voie passant par ce pont sur la Lesse. L'opposition atteindra son paroxisme en 1793 lorsque les élus de la Convention nationale liégeoise, exilés à Paris à la suite de la Révolution liégeoise de 1789, voteront le Rattachement à la France. Cette route restera par la suite assez fréquentée, même après l'indépendance de la Belgique en 183011. De nombreux belges continueront à migrer à cette époque vers la France et particulièrement vers Paris12. L'hypothèse de la naissance à Libin, sur la route de l'exil, est donc une possibilité à envisager.

        Quant à appréhender à quelle branche on doit relier notre médaillé olympique, cela relève pour l'instant de la simple déduction de faits. Il est le seul des cinq coureurs belges mentionnés dont il n'est pas recensé son lieu et sa date de décès dans les archives du cyclisme. Le fait qu'il soit resté de nationalité belge ne délimite pas nécessairement le champs d'action. En priorité, on pourrait y voir un lien avec cette branche des Parfondry d'Aywaille qui, descendant de la vallée de l'Amblève,  se sont fixés un peu plus au sud, du côté de Bertrix, avant de migrer pour certains un peu plus tard sur Paris. Cela nous semble toutefois assez peu probable du fait que cette dernière branche a été assez complètement identifiée et qu'elle s'est installée près de Bertrix dès la fin du XVIIIème siécle par le mariage en 1794 du premier de la lignée en provenance d'Aywaille. De plus, il n'y apparait aucun Alphonse comme prénom dans toute la généalogie. Quant à la branche de Forchies-la-Marche, pour laquelle on n'y voit pas non plus de mention d'un tel prénom, le lieu de naissance à Libin nous semble trop externe par rapport à la concentration de cette branche dans le Hainaut. On conçoit peu la logique d'un tel déplacement d'ouest vers l'est.

      Il nous reste dès lors deux autres possibilités. Soit, Alphonse Parfondry fait partie de cette nébuleuse de Parfondry, qui s'est probablement dispersée à partir de Huy, suite aux guerres de Louis XIV, et que l'on a retrouvé à différents endroits13, sans pouvoir en établir un lien entre les différents noms relevés dans les actes de naissance. La naissance dans la commune de Libin semble toutefois assez ponctuelle, et assez tardive, par rapport aux autres répartitions de cette nébuleuse. Soit, il est relié à la branche des Parfondry de Trognée au sein de laquelle est repéré un autre Alphonse Parfondry, né le 22 décembre 1854 à Trognée, ayant exercé le métier d'arpenteur et de comptable.  Ce n'est évidemment qu'une suggestion mais dans ce cas Alphonse, le médaillé olympique, pourrait être un " cousin " !!

    Suite à cet article, il apparait assez clair que l'amélioration des données permettant d'expliquer les déplacements des branches se nommant de nos jours PARFONDRY, a atteint à mon niveau une certaine limite. Si le but souhaité est avant tout, à travers ces articles, une recherche, au travers d'un patronyme, sur la mémoire et la relation avec des faits de société, il est indéniable que l'édification d'une meilleure structuraton de l'histoire de ce patronyme, à partir des informations contenues dans les différentes familles PARFONDRY vivant de nos jours, permettrait de clarifier pas mal de points mais aussi permettrait d'accentuer la cohérence des informations déjà rassemblées.

      De nombreux PARFONDRY sont recensés sur Facebook, témoignant d'une certaine vigueur de ce patronyme. Je lance donc un appel à tous ces PARFONDRY, surtout ceux de Belgique, pour qu'ils me transmettent les quelques informations sur leurs ancêtres dont ils ont connaissances. Les sites de généalogie ont des limites dans le recueil des données que seule une mémoire active peut arriver à combler. Si cet appel pouvait permettre de découvrir qui sont les parents de ce médaillé olympique, on effacerait déjà le doute quant à son origine. Cette médaille olympique doit bien exister dans le souvenir de l'existence. Elle n'est pas si veille que cela en fin de compte.

 

1 Libin : commune de la Province de Luxembourg ;

2 En conséquence, il n'a pas été jugé utile de reproduire cette photo au niveau de cet article

3 Championnat du monde amateur qui fut remporté par André Leducq ; Blanchonnet, le médaillé d'or olympique terminant troisième ;

4 Courue en fait sous la forme d'un contre-la-monde individuel de 188 km ;

5 En remerciant pour leurs aides, MM. Thierry Maréchal, Président de la FCWB, et Guy Crasset, collaborateur et archiviste ;

6 Journal La Pédale du 22 octobre 1924 ;

7 Les résultats sportifs ont été visionnés sur le site Les-sports.info ;

8 Inscrit depuis 1989 dans la liste du Patrimoine immobilier de Wallonie ;

9 Avec la célèbre phrase de Mirabeau s'adressant au liégeois en 1787 : Que pouvez-vous demander encore ? Nous ne cherchons à faire une révolution que pour obtenir quelques-unes des garanties que vous possédez depuis des siècles ;

10 Quant à ,la Haute-Lotharingie, la question ne fut résolue qu'au moment du référundum de 1955 par lequel les habitants de la Sarre choisirent de retourner à l'Allemagne plutôt qu'à la France ;

11 Il est encore vrai que de nos jours la célèbre N4 et l'autoroute E411 passent aussi par Libin, mais cette fois pour favoriser un autre type d'exode vers la ville de Luxembourg ;

12 dont le marbrier François-Xavier Parfonry, en provenance plus que probablement d'Anvers où de Bruxelles; mais aussi Lambert Parfondry, en provenance de Trognée, ainsi qu'Albert, Eugénie, Nicolas et Marie-Thérèse Parfondry en provenance de la région de Bertrix ;

13 dont la branche des Parfondry de Forchies-la-Marche ;

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 17:16

    Il est déterminé que le nom PARFONDRY est présent de nos jours non seulement en Belgique mais aussi en France et en Suisse. Récemment il vient de m'apparaître que ce nom se retrouvait aussi de nos jours en Allemagne.

   Il y réside une seule et même famille, avec deux prénoms : Erick et Fernand. Ils habitent tous les deux à Bergisch Gladbach (Nordrhein - Westfalen) et travaillent probablement dans le commerce des boissons (Getränke Junge Inh.).

A qui peut-on les relier ? Branche de Forchies-la-Marche ou branche d'Aywaille ??

Depuis quand sont-ils installés dans ce pays ?

Ont-ils encore un lien familial avec la Belgique ?

 

     Si un PARFONDRY de Belgique, de France ou de Suisse connaissait la réponse à l'une de ces trois questions, qu'il me transmette un commentaire.

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 09:20

       On avait déjà mentionné sur ce blog l'émigration de Rosine PARFONDRY, avec son fils, vers les Etats-Unis en 1902. Une autre attestation de la présence de ce patronyme a été décelée.

      Sur le site Ellisisland.org, on découvre, parmi le grand nombre de fiches de ceux qui sont partis vers les Etats-Unis, celle d'un dénommé PARFOURY Alfred. Il est arrivé à New York le 9 août 1919 en provenance d'Antwerp (Anvers) sur le navire Eglantier. Agé de 20 ans, il est l'un des plus jeunes parmi la liste des 52 passagers.  Et dernier point, il est mentionné assez curieusement à la fois comme français et belge (France, Belgian).

     Ce dernier élément peut sans doute être interprété différemment quand on s'aperçoit que la grande majorité des passagers sont déclarés belges et flamands (Belgium, Flemish). Ce qui pourrait indiquer tout aussi bien qu'Alfred est belge et francophone.

      Sur le plan de l'écriture du nom, il y a manifestement une erreur de transcription. On doit comprendre PARFONRY et non PARFOURY. Toute la question est de déterminer qui est cette personne et à quelle branche on peut la relier.

    Dans tous nos inventaires de personnages, il n'y a, à priori, aucun qui corresponde à cette personne. Aucun Alfred PARFONRY ou PARFONDRY qui serait né vers 1900. Par ailleurs, la branche de Forchies-la-Marche, dont est issue Rosine PARFONDRY, ne comporterait aucune personne portant le prénom d'Alfred, si l'on s'en tient aux nombreuses énumérations et liens généalogiques recensés sur le site Geneanet.

    Seule information pertinente, concerne le fait que dans la branche des PARFONDRY originaires d'Aywaille, on conserve dans la mémoire que " plusieurs grands oncles/ cousins ont apparemment émigré aux USA vers 1910 " (source : lettre d'Alain PARFONDRY du 24/12/1996 à son cousin français Alain PARFONDRY). On a ainsi un PARFONDRY Joseph, né en 1873 et son frère Louis, né en 1879, ce dernier parti aux USA en 1911. 

     Cet élément pourrait être corroboré par le travail de mémoire effectué en 2007 par Jeannine PARFONDRY, épouse Marcel BOURG. Celle-ci s'est remémorée le prénom de tous les frères et soeurs de sa mère, né entre 1897 et 1916. Et parmi ceux-ci, elle mentionne le fait qu'il existe " un autre frère au sujet duquel nous n'avons aucun renseignement ". Se peut-il, sans connaître le prénom de ce frère, que l'on ait retrouvé sa trace ?

     En dernier ressort, la dernière possibilité serait d'envisager que ce passager corresponde à Alfredo PARFONRY, né à Séville en 1900, de la branche des PARFONRY d'Erezée. Décédé en 1967 dans cette même localité, marié à une espagnole, on peut difficilement imaginer un aller-retour Europe-USA, à partir d'Anvers.

 

     Si quelqu'un peut apporter son aide afin de nous permettre de résoudre l'origine de ce migrant, il peut nous laisser un commentaire

      Cette découverte nous amène par ailleurs à devoir tenir compte avec plus d'acuité des erreurs de transcription du nom pour poursuivre nos découvertes.

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 15:46

      Dans la rubrique des faits divers de trois  journaux parisiens de 1902, il est relaté une altercation qui se serait terminée de manière tragique pour un dénommé PARFONDRY, selon le titre de l'un des articles. Ce dernier intitulé " Un meurtre " ne laisse que peu de doutes sur les conséquences des coups de couteau reçus. Le jeune PARFONDRY aurait donc succombé à ses blessures.

Journal des débats politiques et littéraires du 01 mars 1902 (n° 52)

       Un meurtre

      Congédié avant hier du dépôt des Petites Voitures, parce qu'il remplissait mal son service, Henri Bachet partait en proférant des menaces contre M. Parfondry, son contre-maitre, et son fils, âgé de vingt ans.

      Le même soir, M. Parfondry et son fils se rendaient à la cantine de dépôt, rue Duret, y prendre une consommation. Ils y trouvèrent Bachet et un de ses amis, qui se mirent à les injurier. M. Parfondry ne répondit pas; puis sa consommation prise, sortit avec son fils.

      Il avait à peine fait quelques pas sur le trottoir que Bachet lui sautait à la gorge. Le jeune Parfondry voulait dégager son père, mais l'ami de Bachet, le prit à bras-le-corps et, presque aussitôt, Bachet s'élancait sur le jeune Parfondry, lui plongeait par trois fois son couteau dans le cou, dans l'avant-bras et dans les reins.

      Le malheureux jeune homme a été transporté à l'hôpital Beaujon dans un état très grave.

      Une heure après, Bachet et son ami, un certain Ury, étaient arrêtés et envoyés au dépôt.

Journal La Croix du 28 février 1902

      Entre camarades

     Un drame sanglant s'est déroulé cette nuit, vers 2 heures, dans un dépôt dfe voitures, 25, rue Duret.

     A la suite d'une violente discussion entre plusieurs laveurs de voitures qui sortaient de la cantine, l'un d'eux, Henri Bruchet, 24 ans, demeurant avenue de Lorraine, à Clichy, a frappé de plusieurs coups de couteau un de ses camarades, Albert Parfondry, demeurant 22, rue Duret.

    Ce dernier, qui perdait son sang en abondance, a été porté mourant à l'hôpital Beaujon. Le meurtrier a été arrêté.

Journal Le Petit Parisien du 28 février 1902

     Un meurtre à Passy

     Une tentative de meurtre dont la vengeance est le mobile a été commise, hier, vers deux heures du matin, rue Duret, en face du dépôt de la Compagnie des Petites-Voitures.

     Albert Parfondry, âgé de vingt ans, a été frappé de trois coups de couteau, dont l'un très grave met ses jours en danger.

     Il travaillait depuis longtemps au dépôt des Petites-Voitures, où son père est brigadier; il avait pour camarades, Henri Buchet, âgé de vingt-quatre ans, et Edmond Ury, âgé de vingt-deux ans, avec lesquels il avait vécu jusqu'ici en parfaite intelligence.

     Mardi dernier, le père de Parfondry, trouvant qu'Henry Buchet apportait trop de négligence dans son service, lui en fit la remarque. Le subordonné prit mal l'observation, et une querelle s'en suivit à la suite de laquelle un brigadier fit un rapport au chef de dépôt, qui, séance tenante, congédia le laveur de voitures.

     Henri Buchet quitta aussitôt son travail et partit en proférant des menaces contre le père et le fils,.......

     Il avait fait à peine quelques pas sur le trottoir que Buchet lui sauta à la gorge. Le jeune Parfondry, qui s'était un peu attardé, accourut et voulut dégager son père, mais ....... Buchet qui avait réussi à se dégager de l'étreinte du père, rejoignit le fils et, à trois reprises différentes, lui plongea son couteau dans le cou, à l'avant-bras gauche et au bas des reins......... Des agents avertirent M. Montianuc, commissaire de police, qui, après avoir fait transporter le blessé à l'hôpital Beaujon, arrêtait une heure plus tard Buchet et Ury dans un débit de vins ou ils s'étaient réfugiés. Tous deux ont été envoyés au dépôt.

     La blessure qu'Albert Parfondry a reçue au bas des reins inspire les plus vives inquiétudes.

 

      Quant à déterminer de l'origine des PARFONDRY qui ont été impliqués dans cette bagarre, l'allusion à la rue Duret semble un indice primordial. Quelques années plus tard, dans un autre article, cette fois du journal " Le Gaulois " du 10 mars 1908, on retrouve dans les offres d'emploi, le texte suivant, avec le même numéro 22 dans cette rue :

Chauffeur mécanicien - Bon chauffeur plurivalent, 27 ans, désire place sérieuse, bonne réf. Albert Parfondry, 22, r. Duret.

       La coïncidence d'y retrouver la rue Duret ne peut être fortuite. Le lien entre les deux textes de 1902 et de 1908 ne peut que nous aider à trouver l'identité de ce PARFONDRY. D'autant que le 16ème arrondissement, où se trouve cette rue Duret est justement l'endroit de naissance d'Albert, Pierre PARFONDRY en 1918 et précédemment de sa soeur Simone en 1913. 

      Le père de ces derniers n'est autre qu'Albert, Joseph PARFONDRY, né à Tournay, près de Bertrix dans le Luxembourg belge, en juin 1881 et décédé à Paris 20ème en 1935. Au moment de l'altercation en 1902, il avait bien la vingtaine d'années relatée dans l'article. C'est donc très certainement lui qui accompagnait son père, Alfred PARFONDRY. Le fait qu'il recherche un emploi quelques années plus tard en 1908 est manifestement une preuve comme quoi il a survécu à l'agression. On peut s'étonner dès lors du titre de l'article qui ne laissait que peu de chances au jeune PARFONDRY.

      Cette lignée de  PARFONDRY est une descendance des PARFONDRY de la branche originaire d'Aywaille. On a ainsi la preuve que c'est Alfred, Joseph PARFONDRY, né lui aussi à Tournay en 1850, qui a émigré sur Paris. Quant à Albert, il est le grand-père d'Alain PARFONDRY, installé de nos jours à Bordeaux.

 

Quelques explications complémentaires

Rue Duret : rue du 16ème arrondissement de Paris dans le quartier de Challiot;

DURET (1804-1865) : sculpteur français, élève de BOSIO qui fut le sculpteur de référence des Bonaparte ;

Dépôt des Petites Voitures : dépôt appartenant à la Compagnie des Petites Voitures, installée à Aubervilliers en 1898, exploitant des voitures hippomobiles à louer  ou des fiacres électriques possédant une autonomie de 60 km :;

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 20:42

      La descendance de Mengold PARFONDRY, dont nous avons relaté l’origine dans un précédent article, est restée localisée pendant longtemps dans le village de Forchies-la-Marche, où il y a travaillé comme artisan. Ils ont occupé pour certains le métier de cloutier, pour d’autres celui de houilleur, voire de journalier. Peu d’entre eux ont exercé d’autres métiers, à l’exception d’un des 3 fils de Mengold, Louis, né en 1759, devenu boucher. Certains sont devenus porion, tels que Alexis, né en 1872, Félicien, né en 1840 et Augustin, né en 1864. Cette situation, en particulier le travail dans la mine, s’est prolongée durant le 20ème siècle.

      Cet environnement d’un travail éprouvant a probablement conduit Rosine PARFONDRY, née le 1/02/1857, a quitter son pays pour trouver un plus grand confort de vie. Arrière-arrière-petite-fille de Mengold, son ascendance est un témoignage manifeste du milieu économique dans lequel vivaient les PARFONDRY de Forchies-la-Marche à cette époque. On a ainsi successivement, après Mengold : son arrière-grand-père Antoine (1765-1845), journalier ; son grand-père Joseph (1800-1868), cloutier-journalier ; son père Augustin (1828-1885), charbonnier – houilleur.

      Mariée le 26/10/1873 avec Désiré Joseph ROVILLARD, à Forchies-la-Marche, Rosine a eu 4 enfants en 1874, 1877, 1878 et 1880. Les 3 premiers sont morts en bas-âge. Seul, le dernier Fernand, né le 11/10/1880 à Trazegnies, a survécu.

      Voulant probablement quitter ses conditions de vie, Rosine s’est embarquée un jour avec son fils et sans son mari pour les Etats-Unis. Ce dernier est décédé à Forchies-la-Marche en 1904. L’histoire s’arrêterait à ce moment, si on ne découvrait pas que des descendants de Rosine, notamment Florence Rovillard, la petite-fille de Fernand, se sont manifestés en 1998 pour retrouver des traces et donner des informations.

      Rosine serait donc arrivée avec son fils probablement en 1902 aux Etats-Unis. Fernand avait donc à ce moment 22 ans. On y apprend qu’il s’est marié avec une fille d’un migrant belge, portant le nom de DeJean, qui exerçait le métier de souffleur de verre. Ce nom existe encore de nos jours aux USA. Rosine et son fils ont habité à Gas City dans l’Indiana. Il est indiqué qu’il aurait eu une sœur, ce qui reste à vérifier car tous les autres enfants (Augustin, Elise et François) sont morts dans leurs premiers mois.

Texte de six mails envoyés des Etats-Unis en 1998 recherchant des informations sur la descendance de Rosine Parfondry et son fils Fernand ROVILLARD.

1.  What a great new list! I am seeking information on the ancestry of Fernand (later was called Fred) Joseph ROVILLARD. He came to the U.S. about 1902 from Charleroi Belgium. He married, soon after arrival, Louise DeJean, the daughter of another Belgian immigrant family. The families settled in IN and it is believed that the De Jeans were glassblowers. The only information I have is that his father's name was Desire ROVILLARD and his mother was Rosine PARFONDRY. I believe his mother came with him, but don't know if she was widowed or divorced.
Also heard he had a sister, but don't know anymore of her or if there were other children left behind. Fernand was born 10 Sept 1878 and his mother was born Feb 1857. Any help you can give me will be greatly appreciated.

Thanks in advance.

Rosemary in ME. 

2.  Georges,
I am going to get together what little I have on my grandfather Rovillard and fax it to you...in response to your offer to help.
I've had only once response to my query since online. I've heard the name Rovillard is rare and should not be difficult to search but the "brick wall" seems to not want to crumble (tho Bob in Indiana is goingto search records in the next few weeks).
Can this rare name be found inEmigrant naar Amerika as was another rare name Protin?

My grandfather Fernand Rovillard came here early l902 (we believe) with his mother, Rosine Parfondry. I plan to list again on this interesting site and maybe will get a"bite".
Florence Rovillard Bills in Ohio USA

3.  Fernand ROVILLARD born l880 Province of Hainaut would have been 21 when came to USA with his mother, Rosine Rovillard, in January or February, l902, we believe, to port of New York on their way to Indiana.
Thank you

Florence Rovillard Bills in Ohio, USA 

4.  Georges,
Do you find a Rosine Parfondry listed on SS Vaderland or the SS Zeeland in January or February l902? I've checked your Emigration naar Amerika but did not find the name but wonder if you have another way of finding her since you had info for Versluys on another Red StarLine ship.

Thank you. 

Florence Rovillard Bills in Ohio, USA

5.  I think the "Library" and your site is fine...I just wonder why I can't find mention of my grandfather nor his mother listed in Indiana...Grandfather, Fernand Rovillard, was born in Charleroi, BE and came here sometime Spring of l902 with his mother, Rosine PARFONDRY. They lived in Gas City, IN for few years. Just wondering??

Florence Rovillard Bills in Ohio USA

6. Bev and Stan,

How nice to offer to help...here's my info:
Great Grandmother, Rosine Parfondry, born Feb, l857 in Forchies la Marche, married Desire Rovillard. Son (my Grandfather) Fernand Rovillard born September,l880. He and his mother came to USA l902 probably Jan or Feb (since he married in June same year in Indiana). Do not know if she was divorced or widowed. Waiting for reply from naturaliz. department. Have heard from people they may have come on the Vaderland or Zeeland which both left Antwerp to NY in Jan and Feb and March.

Thanks for any information you may find.

Florence Rovillard Bills in Ohio USA

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 12:02

 Don Diego PARFONDRY, décédé en Espagne en 1773, est sans aucun doute la plus ancienne mention d'une présence de notre patronyme à l’étranger. Diplômé du « Real Cuerpo de Ingenieros Militares » de Barcelone vers 1730, il  a réalisé une étude pour fortifier la ville de Calpe en Espagne, remplaçant un certain Nicolas Bodin, décédé prématurément. Deux documents attestent de cette présence commune. Si dans le second, on fait référence au nom Ponfondry, il s'agit manifestement d'une erreur d'écriture.

(Calpe : ville située sur la Costa Blanca entre Valence et Alicante)

           

1. Titre du Premier document (daté de juin 1745) : Carta del Duque de Caylús al Marques de la Ensenada remitiéndole la memoria y un estudio de las obras necesarias para fortificar la villa de Calpe. El estudio primitivo fue encargado a Nicolas Bodin y a la muerte de este, a su ingeniero Diego Parfondry

http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:9379oveN1GkJ:club.telepolis.com/ifach/andres/paginas/carta2.htm+%22Carta+del+Duque+de+Cayl%C3%BAs+%22&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=be&source=www.google.be

Titre du Second document :

                2. extrait du blog Ifach.org (Article intitulé 1747 : Ereccion de las murallas de Calpe, rédigé sur la base d'un document de Pascual MADOZ en 1842)

N.B. : Même si on a la transcription du nom sous la forme de "Ponfondry", on y décrit la même situation que dans le document précédent. Il s'agit d'une erreur d'écriture résultant que ce document est une analyse à postériori et donc assujetti à une hispanisation du nom.

En Mayo de 1745, el cura de Calpe, Mosén Roque Vives, en misiva dirigida al Marqués de la Ensenada, previene de los trágicos sucesos acaecidos en la villa durante el año 1637 y solicita se tomen las oportunas medidas para defender tales insultos con la reparación y mejora de la fortificación entonces existente. En Julio del mismo año el ingeniero jefe Don Nicolás Bodín realizaba un primer reconocimiento sobre el terreno, levantando los primeros planos.......

Hasta aquí llegó la intervención de nuestro técnico por su fallecimiento repentino...Sobre la base de sus planos fue el ingeniero extraordinario Don Diego Ponfrondy quien instruyó la disposición de las murallas, parapetos con sus aspilleras, la colocación de buenas puertas bien herradas y el cierre de todas las bocacalles del arrabal, cegando las puertas y ventanas que dieran al campo y abriéndolas hacia el interior de las calles. El 24 de Mayo de 1746 un nuevo informe del ingeniero Don Carlos Desnaux contradice lo aconsejado por Ponfondry....

 De hecho el acometer las obras como señalaba Ponfondry hubiera sido un trabajo menor, pues con pocos medios se habría mejorado el sistema de defensa promovido por los propios calpinos que ya se había probado insuficiente. 

http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:UC7PI3NRTQkJ:www.ifach.org/1747-ereccion-de-las-murallas-de-calpe/+%22+nicolas+bodin+Calpe+%22&cd=9&hl=fr&ct=clnk&gl=be&source=www.google.be

 

Sans conteste, cette présence en Espagne est la résultante de la Guerre de Succession d’Espagne qui opposa entre 1701 et 1714 la France et l’Espagne contre l’Angleterre, l’Autriche, les Provinces Unies et le Portugal. Plusieurs batailles se déroulèrent durant cette période aussi bien dans le Nord (Ramillies, Malplaquet, Lille, Denain) qu’en Espagne (Almanza, Saragosse, Villaviciosa). Cette guerre, considérée par les historiens comme la première guerre mondiale à caractère économique, se termina par la confirmation du petit-fils de Louis XIV, Philippe V, comme roi d’Espagne et premier de la dynastie des Bourbons toujours présente sur le trône d’Espagne.

Plusieurs indications tendent à confirmer ce lien avec les provinces du Nord. Le premier est le fait qu’un régiment des « Gardes royales wallonnes«, composé de militaires recrutés en Hainaut, Namur et Principauté de Liège, vit le jour en 1702 pendant  la guerre de Succession d’Espagne. Des recrutements se sont encore opérés au pays de Liège en 1772.  Dissous en 1822, ce régiment eut à sa tête des officiers wallons dont Charles-Antoine, Prince de CROY, premier colonel de ce régiment en 1703 qui succomba à la bataille de Saragosse en 1710.

Sources :

1. Hervé HASQUIN (1999) : La Wallonie, son histoire ; Bruxelles, Editions Luc Pire ; 2. André JANSEN (1989) : Histoire illustrée des Gardes royales wallonnes au service des Bourbons d’Espagne (1702-1822) ; Bruxelles, Les Editeurs d’Arts Associés ;

Le second élément est en relation avec cette institution du « Real Cuerpo de Ingenieros militares ». Ce corps d’élite fut crée en 1711 par Don Jorge Prospero VERBOOM. D’origine flamande, né à Anvers en 1667 et décédé à Barcelone en 1744, VERBOOM fut appelé par le  roi Philippe V pour organiser les ingénieurs militaires espagnols sur base de sa connaissance de l’Académie militaire de Bruxelles ou il avait étudié et de son expérience en matière de fortifications. Pour le recrutement, ne disposant pas suffisamment au début de nationaux espagnols, il fut fait appel pendant les premières années à des étrangers, essentiellement des italiens, des français et des flamands. Don Diego PARFONDRY était l'un de ces ingénieurs militaires.

La présence en Espagne de ce Don Diego PARFONDRY peut ainsi être expliquée de deux façons. Soit, compte tenu de sa date estimée de diplôme (1730), son recrutement tardif peut être envisagé même si cette filière semble s'être éteinte assez rapidement. Dans ce cas, la possibilité de disposer d’informations sur les registres de recrutement devrait permettre de vérifier le bien fondé de cette hypothèse. Soit, son père est arrivé avec VERBOOM en Espagne, pour être recruté tout comme de nombreux étrangers pour consolider ce nouveau corps militaires. Cette filiation est fréquemment mentionnée dans les documents d'archives.

Ceux d'origines belges étaient mentionnés dans les listes des ingénieurs comme flamands. Il est manifeste pour l'époque que ce terme était étendu à tous ceux qui étaient en provenance des Pays-Bas Espagnols et de la Principauté de Liège. C'est notamment le cas d'un Pedro LECOQ, né à Landrecies, situé de nos jours dans le Département du Nord en France mais dans le Comté du Hainaut à cette période, et qui a intégré ce corps en 1726.

Une étude réalisée à l'époque, portant le titre : Las condiciones materiales de la vida privada de los Ingenieros Militares en Espana en el Siglo XVIII; Las bibliotecas de los ingenieros (source : Archivo Général Militar de Segovia) donne des informations complémentaires assez importantes.  

De manière globale au niveau de l’inventaire global des livres, la Belgique était, après l'Espagne et la France, le troisième pays d’édition des livres répertoriés. Sur ce personnage de Don Diego, José PARFONDRI, outre le fait que sa bibliothèque était constituée de 23 livres, il est indiqué qu’il était marié et avait des enfants. Décédé à Barcelone en 1773, il portait le grade de  lieutenant colonel et le titre d’ingénieur en second. Contrairement aux autres personnages de la liste, sa nationalité d’origine n’est pas reprise, au même titre qu’un certain Carlos SALIQUET, décédé lui aussi à Barcelone en 1777. Mais sur le site de Généanet, il est toutefois attesté que ce dernier est né en 1722 à Marseille et a bénéficié en 1742 d’une dispense de mariage par l’Evêché de Gérone. Ce nom n’est pas d’origine belge et semble bien être confiné, selon les registres d’état civil,  le long du Rhône. Ses fils Antonio et Juan, nés respectivement en 1755 et 1758, ont également intégré le corps des ingénieurs. Ce nom existe encore de nos jours en Espagne.

Quant à ce Don Diego PARFONDRY, si rien ne l'atteste, il est hautement probable qu'il soit d'origine du territoire occupé par la Belgique de nos jours (Pays-bas espagnols et Principauté de Liège). En outre, ce nom s’est propagé par la suite en Espagne tout au moins jusqu’au début du XIXème siècle. On y lit ainsi la phrase attestant que ce nom continuait d'exister plusieurs décennies plus tard, sans avoir de certitudes quant au lien généalogique.   

En noviembre de 1821, un proyecto de reglamentacion, elaborado por dr. Parfondry, regulaba la proporcion de materias en los ejercicios de los actuantes……

  (Source : Aulas y saberes. VI congreso internacional de historia de las universida des hispanicas, Valence 1999, Vol. 1 ; Université de Valence, 2003) 

N.B. : Pour éviter toute confusion, il est absolument évident que cette présence n’a rien à voir avec la branche des PARFONRY vivant toujours de nos jours à Séville et qui découle de l’arrivée d’un membre de la branche d’Erezée (José PARFONRY) peu avant 1900.

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 12:03

       Le mariage en 1744 de Mengold PARFONDRY à Forchies-la-Marche dans le Hainaut, sans indication sur son lieu de naissance, était resté une petite énigme. Né en 1711, ce personnage y est déclaré artisan. C'était là les eules informations contenues sur les sites de généalogie. Cette apparition dans un lieu géographique qui est externe au cercle de localisation reconnu de ce patronyme constituait une indication comme quoi il provenait d’un autre endroit. Ce curieux prénom était très certainement  l’indice qui  devait nous aider à résoudre cette question sur son origine.

      Dans une première phase de réflexion, j’avais envisagé de me baser sur la signification anglaise du prénom, en le traduisant par une sorte de syntaxe comme « L’homme aux mains d’or ». Relié à son métier d’artisan et à l’analogie déjà supposée de notre patronyme avec le mot fonderie, il pouvait y avoir une certaine logique pour expliquer le choix du prénom.  J’imaginais bien déceler dans le profil de ce Mengold Parfondry, une sorte de Maître des forges, de charron ou de fondeur qui était arrivé à Forchies-la-Marche1, pour y exercer un métier en rapport avec ses capacités. Mais malgré l’intérêt de cette hypothèse, la question de la provenance géographique restait posée.

       Et la réponse à cette question m’est venue un peu par hasard en découvrant que parmi les nombreuses béatifications prononcées au cours des siècles, il existait un Saint Mengold2. Ce Mengold serait un prince anglais devenu Comte de Huy au Xème siècle.  Au niveau de l’histoire,  ce Comté de Huy3 fut celui qui permit réellement à la Principauté de Liège4 d’exister. Acquis par le Prince évêque Notger5 en 985, ce comté se voyait ainsi tomber dans l’escarcelle de ce territoire ecclésiastique récemment créé par la volonté de l’empereur d’Allemagne, et qui ne cessera de s’agrandir et d'exister jusqu’en 1795. Ce Mengold aurait été canonisé par Benoit VII, pape entre 974 et 983, et consacré deuxième patron de la ville de Huy après Saint Domitien.

      Mengold Parfondry est donc manifestement originaire de la région de Huy et par voie de conséquence se trouvait dans la zone géographique d’extension de notre nom. Huy n’est situé qu’à moins de 20 km de la commune de Saint-Séverin, lieu d’habitation des seigneurs de Parfondry à la fin du XIIIème siècle.

       De nombreux documents historiques attestent que ce nom a été très présent dans la localité de Huy depuis plusieurs siècles  (Jacques de PARFONDRY, échevin en 1444, Pierre PARFONDRY, chirurgien en 1668, Hubert-Antoine PARFONRY, soldat auprès de sa Majesté Catholique). Dans un extrait du registre du métier des merciers de la ville de Huy, on y lit qu’un certain PAQUAY de PARFONRY a été élu gouverneur de cette confrérie en l’an 1635 avec trois autres personnes.

      L’histoire de la ville de Huy est marquée par la métallurgie dont l’origine doit certainement remonter à l’époque des tribus gauloises des premiers siècles. Avec la draperie, la papeterie et le cuivre, ces activités ont favorisé un savoir faire qui s’exporte. Cette effervescence économique explique pourquoi Huy est la ville à qui fut octroyée en 1066 la plus ancienne charte connue pour toute l’Europe occidentale, et appelée la charte de Huy6. Mais hélas, les guerres menées par ce trublion de Louis XIV n’apportèrent que des destructions. La ville est envahie en 1675 et sera restituée par après aux espagnols. Mais ce n’est pas terminé car ce roi se remit à la bombarder en 1689 et à la brûler en 1693. Avec, en finalité la bataille de Ramillies en 1706, gagnée par le duc de Malbourough sur les troupes franco-espagnoles, qui contraignit finalement Louis XIV à retourner dans l'ombre de son soleil, après le Traité d’Utrecht7 de 1713. En tout durant trente années, la ville de Huy ne subit pas moins de douze sièges. Les armées hollandaises, françaises, espagnoles et prussiennes apportérent des épidémies, des incendies, des disettes et produisirent un véritable tsunami. C'est pourquoi, les dégradations sur le plan économique contraignirent de nombreux habitants à rechercher ailleurs plus de sérénité. Le même environnement qui allait très probablement conduire Jean-Pierre PARFONDRY à chercher refuge à Neerheylissem avant 1750.

      Voila sans doute la raison qui amène Mengold PARFONRY, né probablement dans les environs de Huy en 1711, à accompagner ses parents et à se retrouver plus à l’ouest à Forchies-la-Marche dans le Hainaut en devenant un petit artisan et en se mariant en 1744 avec la dénommée Barbe LEMAITRE.

      Sur le plan généalogique, Mengold PARFONDRY est l’ancêtre de ce que est repris dans ce blog sous l’appellation de branche de Forchies-la-Marche, et dont une descendance existe encore de nos jours, en particulier dans cette localité. Mais manifestement, rien n’interdit désormais un lien avec la lignée des PARFONDRY qui vont traverser la Meuse à partir de Saint-Séverin dès le XIVème siècle et devenir probablement les ancêtres de la branche de Neerheylissem.

Tous cousins, on peut rêver !!!!

 

Quelques petites explications historiques complémentaires

1 Forchies-la-Marche : dans la Province du Hainaut, ancienne commune, fusionnée depuis 1977 avec Fontaine-l’Evêque ; sur le plan historique, elle est située dans la partie occidentale de la Principauté de Liège, appelée la Thudinie, relevant de l’Abbaye de Lobbes et qui en était devenu fief direct depuis 1076. Cette localité a été le centre d’une industrie cloutière jusqu’au 19éme siècle. La production du fer arrivait de Liège pour y être travaillé dans des industries familiales. Outre la proximité de l'extraction du charbon pour alimenter les forges, cette profession avait retiré une sorte d'indépendance. Ce métier était pratiqué à domicile selon des procédés de fabrication jalousement gardés et transmis de père en fils. Jouissant d'un quasi monopole, les clouteries ont constitué une des principales industries métallurgique jusqu'au 18ème siècle. Le métier persista après l'introduction des machines en 1833.

2 Saint Mengold:  Comme témoignage magistral de ce Saint, il nous reste une œuvre ancienne, à savoir la châsse de Saint-Mengold, conservée dans la collégiale Notre-Dame de Huy, l’une des rares orfèvreries médiévales de style rhéno-mosane ciselée par l’artiste Godefroid de Huy au XIIème siècle et  un breuvage récent, tel la bière Saint-Mengold au goût fortement aromatique.

3 Comté de Huy : comté s’étendant de part et d’autre de la Meuse, comprenant la Hesbaye, le Condroz et la Famenne. Il intègrera la Principauté de Liège en 985 avec l’assentiment de l’empereur germanique Otton III ;

4 Principauté de Liège : Territoire resté indépendant jusqu’en 1795, sa création est la résultante de la partition de l’empire de Charlemagne. Désireux de conserver la Basse-Lotharingie sous leurs influences, les rois germaniques font alliance très tôt avec l’épiscopat de Liège. Devenu Saint Empire romain germanique, cette alliance sera confirmée, par Otton II, qui accorde les droits et les possessions de l’évêque de Liège en 980, point de départ effectif d’un état liégeois. Par le transfert du comté de Huy en 985, sous l’autorité de l’évêque de Liège, celui-ci étend son pouvoir spirituel à un pouvoir temporel. Il devient de ce fait Comte et Prince d’Empire. Liège est à partir de ce moment une Principauté ecclésiastique dirigée par un Prince-évêque ;

5 Notger : né en 930 en Allemagne, il devient évêque de Liège en 972. En 980, il reçoit le titre de prince-évêque de l’empereur germanique Otton III et en 985, par l’octroi du comté de Huy, il dirige désormais un territoire dénommé Principauté de Liège. Notger décède en 1008 à Liège ;

6 Charte de Huy : Première charte des libertés octroyée à une ville en Europe occidentale en 1066. Charte consentie par l’évêque Théoduin de Bavière en échange d’une généreuse donation pour financer la reconstruction de la collégiale Notre-Dame, brûlée par le comte de Flandre en 1053. Cette charte, garantie par le duc de Basse-Lotharingie (duc de Lorraine), concédait des privilèges en matière d’impôt, de service militaire et de justice ;

7 Traité d’Utrecht : traité signé en 1713 mettant fin à la guerre de succession d’Espagne, reconnaissant Philippe V, petit-fils de Louis XIV comme roi d’Espagne ; pas de gains territoriaux pour la France qui doit concéder l’Acadie aux anglais ;

Godefroid de Huy : présent à Huy entre 1130 et 1150, c’est un des plus importants orfèvres et émailleur  de l’art roman appartenant à l’école mosane. Il aurait travaillé également pour l’abbaye de Stavelot. Parmi ses œuvres, on compte le manuscrit enluminé La Bible de Floreffe, en deux volumes, chef d’œuvre de la miniature mosane, aujourd’hui au British Museum de Londres.

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 10:17

      Parmi toutes les variantes de notre nom, l'un des plus curieux est sans conteste celui du dénommé Joseph BORDES de PARFONDRY, ayant vécu au XIXème siècle.

      Assez singulier personnage que ce militaire, devenu colonel d'infanterie au 46ème régiment de ligne dans l'armée française. Aucuns faits militaires ne lui sont attribués. Il est apparemment plus connu pour ses activités littéraires comme poète, essayiste et journaliste pour le journal libéral " Le Censeur ". Caserné un certain temps à Lyon, il a été " l'ami lyonnais " de Marceline DESBORDES-VALMORE, l'une des premières poétesses du mouvement romantique.

      Sa date de naissance n'est pas précisée. On peut en déterminer l'année approximativement grâce au fait qu' il avait le grade de capitaine en 1839 et de major en 1852. L'élément le plus étonnant relève du fait qu'il est né très probablement à Madrid, sous le nom de Joseph-Léonard-Félix BORDES y PILAS. On le retrouve donc sous une autre forme dans sa vie française. Aucune explication de cette transformation n'est apparue dans les textes retrouvés.

      Avait - il un lien avec cette famille PARFONDRY, déjà présente en Espagne avec un Don Diego PARFONDRY, diplômé, vers 1730,  du "Real Cuerpo de Ingenieros Militares de Barcelone " et dont le nom s'est conservé, sans qu'on soit assuré de la descendance?

     Ce nom s’est ainsi propagé par la suite en Espagne tout au moins jusqu’au début du XIXème siècle. On y lit ainsi : En noviembre de 1821, un proyecto de reglamentacion, elaborado por dr. Parfondry, regulaba la proporcion de materias en los ejercicios de los actuantes……(extrait de : Aulas y saberes. VI congreso internacional de historia de las universidades hispanicas (Valencia, 1999), Vol. 1, Université de Valence, 2003 )

      Une autre possibilité serait de considérer qu'il a souhaité francisé son nom. Le terme espagnol " pilas " offre de nombreuses significations et utilisations. L'une d'entre elles se rapproche du mot " fuente " signifiant " source, fontaine ". Un rapprochement avec la traduction adaptée  de son nom en Espagne " Au bord de la source du ruisseau " pourrait dès lors être envisagé. Le lien avec le sens étymologique  fondamental en français " Près du ruisseau profond ", de notre nom pouvait s'avérer une piste de réflexion. C'était une fausse piste. Des recherches plus précises, menées notamment par une descendante de ce militaire, ont permis finalement d'expliquer l'origine de ce double nom.
 
      Joseph BORDES de PARFONDRY est décédé à Paris le 6 février 1883. Rien n'est certain de son lien avec l' Espagne. Seule, la découverte de son acte de naissance à Madrid permettrait d'envisager cette éventualité.

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4 septembre 2008 4 04 /09 /septembre /2008 20:57

     Voici le courriel que j'ai reçu aujourd'hui à mon bureau en provenance de notre ambassade à Rome

Subject:
Etudiants mémoires

 

J’ai reçu aujourd’hui le prof CHIANG, émérite de l’UCL (qui a géré un projet en Chine financé par l’AGCD et confié à la FAO) et deux étudiants  en agronomie spécialisation foresterie à l’UCL, Marc Parfondry et Stéphanie de Bellefroid qui vont faire une étude sur la durabilité de projets de reboisement financés par la Belgique et dans lesquels l’UCL a été impliquée. Un projet en Chine : Afforestation forestry planning and development in the Three North region et un projet au Vietnam : Participatory watershed management  in the HOANH BO District ;

C’est une recherche qu’ils espèrent voir acceptée par la CUD.

Ils ont été à la FAO pour consulter les documents  mais plus personne ne trouve le dossier d’identification du projet Vietnam.

Je leur ai conseillé d’aller te voir  si il n’y a plus rien à Bruxelles  peut être à Hanoi ? ici nous n’avons rien  avec tous les déménagements..

Merci de les recevoir

A plus

Signé : MVD

Ceci demande sans aucun doute une explication. Durant ma carrière professionnelle, depuis mon retour d'Afrique en 1991, j'ai travaillé dans le cadre de la coopération belge (AGCD : Administration générale de la Coopération au développement) en ayant en charge le financement et le suivi des projets de développement rural exécutés par l'agence spécialisée des Nations Unies s'occupant d'alimentation et d'agriculture : la FAO (Food and Agriculture Organization).

Dans ce contexte, j'ai eu à gérer, durant les années 90, ces deux projets en Chine et au Vietnam qui sont mentionnés dans le courriel. Le financement est arrêté depuis plusieurs années. Et un ancien collaborateur à ces projets, belge d'origine chinoise, ayant travaillé à l'UCL (Université Catholique de Louvain) se rappelle à mon bon souvenir en voulant mener une étude à posteriori de l'impact de ces projets. Comble de malchance, certains de ces documents ne semblent plus disponibles au siège de la FAO à Rome. Et par conséquent, je deviens l'homme providentiel, le dernier maillon, celui qui est dépositaire de la mémoire pour retrouver le parchemin qui manque.

Et par un hasard total, ce travail serait réalisé par deux étudiants dont l'un porte ce patronyme devenu si prestigieux sur ce blog. Qui est-il ? D'où vient -il ? Ou habite t-il ? No lo sé. Mais ce qui est certain, c'est qu'il est de ceux qui pourront dans les prochaines années perpétuer le nom. Et comme on n'a pas confirmation que le gêne mâle dominant existe bien réellement, il ne faut manquer aucune piste pour sensibiliser à la gravité relative de la situation de ce patronyme.

La mémoire professionnelle va dès lors être utilisée pour transmettre la mémoire intellectuelle contenue en partie dans ce blog afin de servir à la rédaction d'un mémoire universitaire. Personne n'aurait pu imaginer ce lien !!!!

Et en septembre 2009, ce PARFONDRY m'invita a assister à la défense de son mémoire dans les locaux de la Faculté d'agronomie, Unité de foresterie, Place Croix du Sud à Louvain-la-Neuve. Ayant eu la gentillesse, dans sa thèse transmise1, de me remercier « des précieux documents fournis «  et en me qualifiant, bien malgré moi, de « référent belge du projet FAO », il défendit avec beaucoup de conviction son travail réalisé sur la base d'un séjour de plusieurs semaines dans la région du projet en Mongolie intérieure en Chine.


           Et j'espère que cette rencontre me permettra de trouver l'ouverture que j'attendais pour entrer en contact avec l'un de ces PARFONDRY de Belgique qui auraient conservé les derniers éléments de mémoire encore existantes sur l'histoire de ce patronyme.
 
1  Etude de la durabilité d’un projet de boisement en Mongolie intérieure, République populaire de Chine ; Viabilité de la filière bois de la région de Tongliao ; Mémoire présenté par M. Parfondry, UCL, Année académique 2008/2009 ;  
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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 07:33

      La compulsion des données nous a permis de trouver un nombre de 17 naissances de personnes portant le nom PARFONDRY sur le territoire français. Une répartition par période accompagnée du lieu de naissance est également disponible. Elle se présente de la sorte :

Période 1891 - 1915 : 2 naissances
    Paris 9ème
    Paris 16ème

Période 1916 - 1940 : 3 naissances
     Paris 1ère
     Paris 16ème
     Paris 18ème

Période 1941 - 1960 : 8 naissances
     Roye ( Somme)
     Meharicourt ( Somme)
     Meharicourt ( Somme)
     Rouvroy en Santerre ( Somme)
     Désertines ( Allier)
     Montluçon ( Allier)
     Nouvier en Thiérache ( Aisnes)
     Paris 14ème

Période 1966 - 1990 : 4 naissances
     Corbie ( Somme)
     Meharicourt ( Somme)
     Bordeaux ( Gironde)
     Levallois Perret ( Haut de Seine)


      Si le repérage des PARFONRY de France a pu se faire à ce jour dans la totalité en les reliant tous au même arbre généalogique et donc à la même origine (branche de Neerheylissem), cette approche n'a pas encore été totalement vérifiée pour les PARFONDRY.

      Avec l'aide de certaines personnes, descendant de la branche des PARFONDRY d'Aywaille en Belgique, il a été possible de reconstituer une grande partie de cette branche et d'identifier un certain nombre de ces personnes en France.

      Selon les données en ma possession, 11 à 12 de ces PARFONDRY de France font partie de cette branche d'Aywaille. Il reste par conséquent un certain nombre d'inconnues (5 à 6) plus particulièrement pour la période 1941 - 1965.

      Le but de ma démarche n'est pas nécessairement de réaliser l'arbre généalogique mais plutôt de vérifier l'identification des origines en les associant à l'une des branches repérées à ce jour. Cela me permettrait d'affiner mes recherches sur l'origine du toponyme mais aussi sur l'histoire des migrations.

      J'attends que l'on me confirme le lien pour ces 17 personnes. Il est sans doute possible que la mémoire collective se souvienne. Les personnes ayant déjà collaborés à l'édification de l'arbre d'AYWAILLE peuvent déjà indiquer lesquels de ces lieux de naissance en font partie. Par élimination, on arrivera sans doute progressivement à compléter les origines.
Des précisions pour expliquer les raisons de la migration vers la France sont évidemment les bienvenues.

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  • : Le blog de PARFONRY
  • : Le cadre directeur de ce blog consiste à réunir ce qui peut être transmis sur un patronyme. La présentation de tous ces personnages n'est finalement qu'une manière de transférer un patronyme. Qu'il soit culturel, social ou historique, ce patronyme ne fait que proposer un film dans lequel les séquences sont des instants de vie. L'environnement, le vécu de chacun a probablement plus d'impact sur ce que nous ressentons. Les gênes se diluent plus vite que le lien avec le mode de vie et les rencontres. Cette vision oblige à élargir le champs d'investigation en déviant de l'aspect purement généalogique. La découverte de nouveaux indices motive et assimile parfois cette recherche à une enquête. L'histoire ne peut être racontée de manière linéaire. Chaque élément, chaque personnage a droit à son histoire dans le récit tout en suivant le dénivelé et les courbes imposés par les aléas de l'Histoire et de la vie. Contrairement au patrimoine, un patronyme se voit contraint de s'adapter aux vicissitudes des évolutions sociales et des guerres. Le contenu des quelques 350 articles de ce blog a été rassemblé dans un livre intitulé "La véritable saga des PARFONRY de Neerheylissem - L'histoire d'un toponyme devenu un patronyme ".
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