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12 juillet 2020 7 12 /07 /juillet /2020 12:13

      De découverte en découverte, voici qu'une nouvelle peinture de Paul Parfonry nous est apparue. Mise en vente sur le site e bey par la galerie Pierre Suzanne (20, rue Henri Régnault, 92210 Paris), au prix de 700€, elle nous offre un autre aperçu du style abordé par ce peintre. Réalisée probablement en fin de carrière (la mention 11 accolée à son nom correspond probablement à l'année 1911), elle se singularise de la notion de Petit maître des décors intérieurs urbains du XIXème siècle qui lui est le plus souvent attribuée.

   Intitulé Femme en déshabillé, c'est une huile sur panneau d'acajou de 27 x 21.6 cm. L'encadrement a été réalisé par la maison E. Adolphi à Paris. Cette peinture s'ajoute désormais à la liste de celles recensées tout au long des articles de ce blog.

    Manifestement, Berthe MADELEINE ( voir article :  http://parfgeneatoponyme.over-blog.com/2014/01/le-mod%C3%A8le-de-paul.html ), que l'on retrouve sur plusieurs peintures de Paul PARFONRY, n'est pas celle qui a servi de modèle ici. Utilisant malgré tout la chevelure au blond vénitien de ce modèle, la jeune fille apparaît dans ce cas plus jeune que ce que l'on peut trouver sur des peintures comme Une tasse de thé, La visite galante, Une artiste dans son atelier, ....

N.B. : Cette peinture aurait été vendue le 14/06/2019, après enchères, au prix de 382 €

Paul nous montre une autre vision de son artPaul nous montre une autre vision de son art

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6 février 2020 4 06 /02 /février /2020 15:40

     Cela faisait plusieurs années qu' une nouvelle peinture de Paul Parfonry n'avait été repérée. 

      Découverte dans l'une des principales salles de vente européennes, Hampel, située à Munich en Allemagne, un tableau (74 x 47.5 cm) intitulé " Vue d'un précieux intérieur " a été mis en vente en date du 25 septembre 2019 (numéro du lot : 1422). Son prix dans le catalogue était estimé entre 1500 et 2000 €.

      Très probablement la représentation d'une des pièces de l'hôtel particulier de la rue Jouffroy à Paris où il habitait, cette peinture est le reflet de ces décors ayant inspiré Paul Parfonry. Certains des meubles et objets peuvent encore exister de nos jours.

     S'ajoutant à un autre tableau retrouvé en Allemagne, relaté dans un article publié le 15 avril 2014 (Intitulé : Une peinture de Paul en Allemagne, cliquer sur http://parfgeneatoponyme.over-blog.com/2014/04/la-liste-des-peintures-de-paul-continue-a-s-etoffer.html ), cette succession n'est pas accidentelle. Il doit bien exister une raison pour expliquer cette similitude géographique. 

 

Paul Parfonry - Blick Auf Ein Wertvolles Interieur      Detailabbildung: Paul Parfonry, gest. 1920

 

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15 août 2019 4 15 /08 /août /2019 17:58

                 Voici une découverte d'un article de 2 pages nous apportant certaines informations inédites sur José (né Joseph) Parfonry, cet installateur de paratonnerres, ayant migré à Séville vers 1896. On y apprend notamment qu'il aurait été diplômé de l'Université de Liège. Il y est quelque peu détaillé également les particularités de son paratonnerre. Quelques adjectifs sur son caractère de bon vivant que l'on avait déjà appréhendé précédemment,  complètent l'article.

             L'article a du être publié entre 1920 et 1929, années au cours desquelles le journaliste Francesco Coves qui le signe, en rédigeaient régulièrement. L'information est confirmée par la mention de l'Exposition ibéro-américaine, inaugurée en mai 1929 à Séville. Cette période correspond également à la photo de la page 2 représentant notre José Parfonry , avec son fils Alfredo. José décédera en 1938. La mention dans l'article de sa participation à l'Exposition Universelle de Gand qui s'est déroulée en 1913, nous apporte une autre indication.

 Résumé de l'article du Journal 1

 Don José Parfonry, ingénieur diplômé de l'Université de Liège et médaillé à l'Exposition de Gand pour l'originalité de ses paratonnerres, s'installe en Espagne comme fabricant et installateur de paratonnerres. Seul spécialiste de toute l'Andalousie et de l’Estrémadure,  il en installe 3000 dans la seule ville de Séville dont ceux de la Cathédrale, de l'Université, du Musée, de l'Alcazar et des bâtiments de l'Exposition.

L'originalité consiste dans la forme donnée : 198 pointes attirent et diffusent l'électricité dans l'atmosphère, protégeant ainsi les édifices et leurs alentours. De plus, cette technique d'installation est bon marché car elle ne réclame pas d'échafaudage. Seuls, des cordes et l'agilité de l'inventeur suffisent. Ainsi les prix sont bon marchés et le délai (de 1 à 3 jours) particulièrement intéressant.

Le reporter a été frappé par l'ambiance de l'usine plus proche d'un centre de loisirs que d'une fabrique et qui s'apparente davantage à une maison bourgeoise. Enfin, la personnalité de M. Parfonry, débonnaire et colorée d'humour, se reflète à travers ses affiches publicitaires. Ainsi, sur l'une d'elle, un soir de violent orage zébré d'éclairs, on aperçoit, par la baie, une famille sereine qui écoute de la musique d'un gramophone tandis qu'à l'extérieur, sur le coin de la maison, un chien lève la patte. Notre facétieux M. Parfonry a choisi comme slogan : " Venez chez Parfonry ! Même le chien se fiche de l'orage ! ".

            1 Merci à Danièle Warnant pour sa synthèse en français de l'article en espagnol du journal ;

      Et comme preuve de cette présence à Séville, une photo de 1909 ( source : twitter @Memoria_Sevilla) fait apparaître, dans le coin supérieur gauche, le panneau avec le nom J. PARFONRY. Elle a été prise à l'occasion de la visite du roi Alphonse XIII.  Le lieu mentionné est la Calle Gran Capitan, reprise dans ce qui est devenu l'actuelle Avenida de Constitucion. Face à l'atelier de José Parfonry, on indique, dans le commentaire, la présence de la Cathédrale, ce qui devrait permettre de localiser son emplacement de nos jours.

     Alphonse XIII qu'on voit sur la photo avec une canne, entre les deux personnages à moustache, avait à ce moment 23 ans.

      Sur le plan généalogique, José Parfonry fait partie de la branche d'Erezée. Il est le frère d'Emile, le militaire décédé au Congo en 1883 et de Hubert-Narcisse, l'industriel installé à Bruxelles après être passé par la Compagnie des Caoutchoucs du Mato-Grosso au Brésil.

Le roi d'Espagne Alphonse XIII se promenant en 1909 à Séville

Le roi d'Espagne Alphonse XIII se promenant en 1909 à Séville

    José Parfonry a été présent, à de nombreuses reprises, via ses publicités, dans les journaux. Celle parue en 1927 nous apprend qu'il était fournisseur de l'infant Don Antonio de Orléans2 et de plusieurs institutions religieuses d'Andalousie.  Son atelier ne se trouvait sans doute plus à la même adresse à celle de la photo de 1909.

    On doit très certainement encore apercevoir de nos jours des paratonnerres qui ont été installés par José Parfonry dans l'Andalousie et l'Estremadure, particulièrement sur les bâtiments publics et religieux des grandes villes. Comme cela a été rendu possible pour le marbrier François-Xavier Parfonry à Paris, une visite de Séville pourrait s'effectuer en suivant la présence des lieux impactés par José Parfonry. On pourrait le qualifier de " El hombre mas importante de Sevilla " au début du XXème siècle, donnant, une fois de plus, une qualification à ceux qui ont porté ce patronyme.

La Libertad - Madrid, 2 avril 1927

Jph. Parfonry de Hotton Especializado desde hace 40 años en las construcciones e instalaciones do pararrayos patentados y premiados en las Exposiciones de Paris y de Gante. Proveedor de S. A. R. el Srmo. señor infante D. Antonio dé Orleáns, de las Archidióecsis de Sevilla y Granada, y Diócesis de Córdoba, Málaga y Jaén. Más de 8000 aparatos Instalades   - Marques de Santa Ana, 3 Sevilla

N.B.: On trouvera plus d'informations sur José ( Joseph) Parfonry, en lisant les pages 73 à 76 du livre " La véritable saga des Parfonry de Neerheylissem " ;

2 Antoine d’Orléans (1866-1930), non héritier du trône d’Espagne était par son père le petit-fils de Louis-Philippe 1er, roi de France,  et par sa mère le petit-fils de Ferdinand VII d’Espagne. Il était revenu vivre à Séville en 1875 après la période révolutionnaire qui avait provoqué l'exil de la famille royale. Par sa vie faite d'instabilité et de dépenses outrancières, il meurt dans la pauvreté à Paris en 1930.

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11 juillet 2019 4 11 /07 /juillet /2019 09:13

      Il y a déjà plus de cinq années que j'ai édité un livre retraçant l'histoire de mon patronyme et sa généalogie. Il était sans doute temps d'être un peu plus personnel. De donner une information plus proche pour compléter, en somme, ce parcours entamé il y a maintenant près de mille années. Me concentrer sur une période qui est apparue, au fil de sa description, comme une charnière entre les trente glorieuses et la prise de conscience d'un changement climatique. Probablement aussi en mal d'écriture, ce besoin de transcrire ses pensées, d'occuper son temps, de transmettre ce qui ne peut être mémorisé. C'est pourquoi, j'ai réalisé et sur base, le plus souvent, de ma seule mémoire, un livre sur la carrière du your poor lonesome cowboy pour poursuivre l'aventure. Cette mémoire que je m'efforce de travailler régulièrement. Avec au final quelque 130 pages rehaussées d'une centaine de photos, pour laisser des traces et non des preuves apparentes. Une sorte de symbiose entre la biographie, l'agronomie, l'Histoire auquel s'ajoutent quelques éléments de philosophie. 

     Il faut le reconnaître, ce parcours Outre-mer, comme pour certains d'entre vous, n'a pas toujours laissé des impacts palpables de nos jours. Un parcours quelque peu mouvementé, diversifié, parfois incertain et décevant. C'est un peu pourquoi, je ne me suis pas limité à des considérations techniques, la complétant par des analyses, des impressions et quelques mots pas toujours chaleureux. A différents moments de cette carrière, certains en ont été des témoins privilégiés. Ce parcours n'est pas nécessairement exceptionnel. D'autres ont certainement des expériences intéressantes et plus méritantes. Mais n'oubliez-pas, nous avons un avenir caché quelque part qui nous attend et dont la seule ambition est, au plus vite, de se changer définitivement en un passé logé dans notre cerveau. Profitons donc du présent. 

      Seules les traces font rêver, écrivait le poète René Char. Ce livre est une façon de laisser des traces d'un parcours un peu chaotique d'un baby boomer. Une façon aussi de s'apercevoir que nous avons été le témoin du changement d'un monde, figé sur des équilibres sociaux, climatiques et culturels, qui ne répondaient plus aux aspirations des populations. J'ai entrevu ce passage à l'acte sans en discerner l'importance future. C'est sans doute l'une des leçons de cette carrière.

       Ce livre  donnera peut être l'envie à d'autres de poursuivre cette épopée de l'époque  post-coloniale si intense en rebondissements !!

      Le premier paragraphe du préambule commence comme suit :

     Après avoir gambergé pendant une dizaine d'années avant de finaliser les recherches liées à mon patronyme, l'arrivée récente dans une nouvelle décennie me projeta dans une autre réflexion. Cet avenir caché, devenu quelque peu incertain dans sa durée, allait progressivement, selon Jean d'Ormesson, se changer en un rythme uniquement logé dans notre cerveau. Le temps que l'on prend pour remplir ses agendas, ne s'accorde plus à la notion d'une expression de l'espace. Le futur, le présent, le passé vont désormais coexister et éviter d'être perpétuel. Il devenait nécessaire de prendre le temps pour soi, à savoir se réapproprier un espace suffisant pour témoigner de ces choses de la vie qui constituent une carrière. L'espace est d'autant plus présent qu'on oublie qu'il est du domaine de la convivialité.

P.S. : Celui ou celle qui souhaite en prendre connaissance peut me le demander. Je lui enverrai la dernière version (avril 2022). 

La carrière d'un tropical post colonial
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9 juillet 2019 2 09 /07 /juillet /2019 18:16

       L'idée que notre patronyme se serait diversifié à la suite des nombreuses guerres qui se sont déroulées en Principauté de Liège s'avère une hypothèse crédible. La période de règne sous Louis XIV a été particulièrement intense et meurtrière en conflits sur le sol européen. L'opposition manifeste vis à vis des Habsbourg était à son paroxysme. La Principauté de Liège, attestée comme indépendante depuis le Xème siècle, se trouvait malheureusement au milieu de ces zones de conflits. Orientée du Nord au Sud, ses terres divisaient en deux les territoires des anciens Pays-Bas bourguignons, découpées en Provinces-unies et Pays-Bas espagnols en 1581, avant d'être incorporée dans le BENELUX, composé par les Pays-Bas, la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg. De plus, dépourvue d'armée structurée et présentant un découpage géographique abondant, ses frontières étaient largement perméables. Les armées étrangères ne s'en privaient pas pour y transiter et l'occuper. Huy était également devenu un verrou important permettant de traverser la Meuse.

       Si la Guerre de Succession d'Autriche, entre 1740 et 1748, sous Louis XV, est la plus récente, d'autres, plus anciennes, ont également provoqué d'importants dégâts. Il s'agit de la Guerre de Hollande (1672-1678), ayant occasionné le passage du Rhin en 16721. La Principauté de Liège sera le lieu de passage idéal pour contourner les forces du prince d'Orange et envahir la Hollande. La bataille de Maastricht en 1673, avec la mort de d'Artagnan, en sera l'une des étapes principales.

       Il y eut ensuite la Guerre de la Ligue d'Augsbourg, entre 1688 et 1697. La révocation de l'Edit de Nantes en 1685 provoque une réaction des princes et populations protestantes d'Europe. Menée par Guillaume III, roi d'Angleterre et d'Irlande, roi d'Ecosse et stathouder2 des Provinces-Unies, cette guerre voit se dérouler de nombreuses batailles. Dès 1688, Huy sera occupé par les Français puis restituée au prince-évêque l'année suivante après avoir été incendiée et son fort démantelé. Du 2 au 6 juin 1691, Liège sera bombardé par les Français du Marquis de Boufflers. En apothéose, celle de Neerwinden, le 29 juillet 1693, opposera 75 000 soldats du côté français et 50 000 du côté des Anglais et des Provinces-unies. Victorieux, l'armée française occupera de nouveau Huy. Elle restera sur place en s'établissant de Saint-Trond à Waremme, à côté de l'armée de Guillaume III qui campe entre la Gette et la Dyle. Neerwinden, étant situé à proximité de Huy, on peut imaginer les effets de cette bataille sur les populations locales. L'année 1694 sera marquée par une grande famine dans la région.

       Une phrase extraite d'une publication3 apporte son témoignage sur l'impact de cette guerre. Se concentrant sur l'histoire de la commune de Nandrin, on y extrait, page 36, la phrase suivante : 

En 1694, la communauté fait requête à S.A.4 en vue d'obtenir une diminution des tailles. Les habitants sont ruinés par la guerre, les pillages et les réquisitions militaires. Le village est occupé pendant 7 nuits.

      La date de 1694 se situe indéniablement dans la période de la Guerre de la Ligue d'Augsbourg, juste après la bataille de Neerwinden. Sur le plan géographique, la commune de Nandrin est située, à cette époque, en Principauté de Liège, à proximité de la commune de Huy. Suite au regroupement des communes, opéré en 1977, elle incorpore désormais les villages de Saint-Séverin, de Yernée et de Villers-le-Temple, trois endroits qui ont été des ancrages du patronyme dès le Moyen-âge.

      Cette simple phrase est manifestement un nouvel indice qui recoupe notre intuition sur l'origine de l' éclatement du patronyme remontant aux guerres menées dans notre région par Louis XIV. Peu de temps après, la Guerre de Succession d'Espagne (1701-1714) occasionnera d'autres combats sur le territoire.

    On peut aisément concevoir que les pillages orchestrés par plusieurs milliers de soldats occasionneront des mouvements de population. Il est envisageable de penser que le noyau initial, celui limité aux trois communes citées, soit encore, à la fin de ce XVIIème siècle, celui qui en fut le lieu d'origine. Tout en actant qu'un premier déplacement ait pu s'opérer, au milieu de ce XVIIème siècle, vers la ville proche de Huy. Et ce ne sera qu'au début du siècle suivant que s'opérera, avec Jean Baudoin de PARFONDRY, la migration vers l'Espagne, à l'origine de la famille BORDES-PARFONDRY, via probablement la création des Gardes wallonnes par Louis XIV. 

 

1 Pour mémoire, ce sera quelque 273 années plus tard, fin mars 1945, que l'armée française traversera le Rhin à Germersheim, avec un effectif de 90 hommes, parmi lesquels Jacques PARFONRY ;

2 Stathouder, équivalent à Gouverneur général ;

3 Nandrin et Fraineux sous l'ancien Régime, Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, Tome LXXI, 1955-1956, Liège Musée Curtius ;

4 S.A : il s'agit de Son Altesse le Prince-évêque de Liège ;

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19 juin 2019 3 19 /06 /juin /2019 12:32

      Ayant quelque peu épuisé les données se rapportant au but principal de ce blog, à savoir l'ancrage du parcours de ce patronyme à travers l'histoire et l'évolution de la société, les derniers articles se rabattent volontiers sur le volet de la généalogie. Et les dernières découvertes tendant à confirmer l'idée, pour ne pas dire l'intuition, d'une origine unique. L'existence établie de 4 branches actuelles remontant au début du XVIIIème siècle doit très probablement s'intégrer à cette idée de l'origine unique. Reste cependant à affiner et démontrer de ce lien. Une première étape vient peut-être d'être trouvée pour nous permettre de poursuivre dans la même voie.

      Pour comprendre ce qui va en découler, il convient de se rappeler qu' une 5ème branche, celle de Trognée, avait également été identifiée. Sa dernière représentante Flore, Hortense Parfondry était décédée en 1992. Par ailleurs, un lien possible entre la branche actuelle de Neerheylissem et celle de Trognée a été avancé dans le livre " La véritable saga des PARFONRY de Neerheylissem "1.

       Les derniers éléments transcrits sur Geneanet par Louis Leduc, peuvent venir corroborer cela. Au sein des 4 branches existantes, les informations nouvelles publiées sur celle d'Aywaille ont attiré notre attention. Cette branche  remonte à un certain Mathieu, Joseph Parfondry, décédé le 02/08/1799 à Aywaille. Sa date de naissance n'étant pas connue, il est possible de l'estimer vers 1732 en fonction de l'âge approximatif (+/- 67 ans), mentionné sur l'acte de décès, et des dates de naissance de ses six enfants, tous nés à Aywaille, entre 1757 et 1770.

       Outre sa date réelle de naissance, le lieu de son mariage avec son épouse Catherine Vieujean, décédée en 1800 à Aywaille, est également indéterminé. Aucun mariage de Parfondry n'a été trouvé à Aywaille avant 1757. De plus, aucune personne portant ce nom de Parfondry ou de Vieujean est née à Aywaille entre 1728 et 1745.  On en conclut donc que Mathieu Parfondry et Catherine Vieujean étaient originaires d'un autre lieu qu'il reste à découvrir.

      En fouillant dans tous les registres de naissance disponibles sur Geneanet, on détermine l'existence de plusieurs Mathieu Parfondry mais aucun ne correspond avec une année de naissance proche de 1732. Le lien le plus ancien correspond à un Mathieu de Parfondry de Morterre, originaire d'Hermalle-s/Huy et établissant un testament en 1579. Ce lieu confirme que le patronyme n'avait pas encore quitté son terroir d'origine depuis son installation par la lignée des Chevaliers de Parfondry à la fin du XIIIème siècle.  Il existerait également une autre lignée de plusieurs Mathieu Parfondry, originaires de la ville de Huy. Qu'ils soient nés en 1683 ou en 1761 pour deux d'entre eux ou décédé pour un troisième en 1697, aucune date ne se rapproche de celle estimée de 1732. 

      Il est indéniable que Huy a été un centre important de dispersion de notre patronyme, notamment à l'origine de la branche de Forchies-la-Marche et probablement de celle d'Erezée. On constate que l'année 1732 correspond assez bien avec l'année 1730, celle que l'on a estimée pour Jean-Pierre, le premier de la branche de Neerheylissem, arrivé dans cette dernière localité vers 1758. Trognée étant située non loin de Huy, et ayant été hypothéquée de branche d'originede celle de Neerheylissemon retrouve, dans notre analyse, une possibilité d'étayer cette cohérence de toutes les branches en lien avec la ville de Huy.

     L'explication la plus plausible pour expliquer cette explosion du noyau initial doit être mise en lien avec les périodes successives de guerre impliquant la présence des soldats. Il y eut la Guerre de Succession d'Espagne sous le règne de Louis XIV. Quelques années après, la Guerre de Succession d'Autriche, entre 1740 et 1748 en est une autre. Ces guerres virent se dérouler plusieurs batailles dans la région (Ramilies, Namur, Rocourt, Lauffeld). La bataille de Ramillies, en 1706, avec une défaite désastreuse de l'armée française, est l'un des combats les plus importants de cette guerre. La population de la Principauté de Liège payait un lourd tribut à la présence des armées qui la sillonnaient. L'armée française prenait de fait ses quartiers d'hiver en territoire de la Principauté, conséquence d'un pacte d'allégeance plus ancien octroyé par les Princes - évêques de Liège. On peut y ajouter la Guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697) qui vit le Prince d'Orange, Guillaume III, reprendre Huy, après Namur, en 1694, à Louis XIV. Cette présence de soldats, allant souvent de pair avec des pillages et des réquisitions, il en est découlé de nombreux déplacements de population pendant cette période. Autre témoignage plus précis de ces conflits, on trouve une mention pour la commune de Nandrin, située précisément à proximité de celle d'Hermalle-sous-Huy, que " les habitants sont ruinés en 1694 par la guerre, les pillages et réquisitions militaires. Le village est occupé pendant 7 nuits "3.

      Jean-Pierre Parfondry apparaissant à Neerheylissem en 1758 et reconnu comme vagabond par le Prévôt de l'Hôtel Louis de l'Escaille, de même que Mathieu Parfondry, décédé en 1799 à Aywaille, tous deux nés vers 1730-1732, ont probablement subi l'effet de ces conflits en région liégeoise. 

     Il est évident qu'avant de certifier du lien commun au niveau de nos 4 branches, d'autres éléments devront être découverts. La piste de ces Mathieu Parfon(d)ry demande à être confirmée. Alain Parfondry, décédé en janvier 2019, à Cussac Fort-Médoc, faisait partie de la descendance de Wéry, né en 1765,  le seul fils de Mathieu.

     

1  p. 94-96, chap. : Origine des PARFONRY de Neerheylissem ;

2  p. 42, chap. : Condensé des aspects historiques du patronyme ; 

3  Nandrin et Fraineux sous l'ancien régime; Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, Tome LXXI, 1955-1956, Liège, Maison Curtius ;

     

      

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12 mai 2019 7 12 /05 /mai /2019 19:43

    Les archives décèlent des documents dont il est difficile d'en apprécier le nombre et l'âge. Alors que l'on croyait perdu toutes les références qui auraient permis de remonter avant les guerres menées sous Louis XIV dans nos contrées, voici qu’apparaît un acte plus ancien, les convenances de mariage entre Toussaint, fils de Crespin de Parfondrieux et Marie, fille légitime de Robert de Vivier, qui est à même de confirmer nos soupçons d'un lien avec la famille des Chevaliers1.

    Peu déchiffrable dans la lecture pour un quidam comme moi, on y recèle toutefois quelques termes qui permettent d'en assurer une interprétation plausible. On n'en retiendra que 3 pour étayer notre analyse :

             Crepin de Parfondrieux - Saint-Séverin en Condroz - Fontaine ban de Clermont

Crepin de Parfondrieux : Mentionné dans ce document, il est apparu dans la généalogie de la famille du baron Jacques de Parfondry, issue des recherches rassemblées par plusieurs généalogistes et consultables sur le site de Généanet. Il en est l'un des tous premiers personnages de l'arbre (voir La véritable saga des Parfonry de Neerheylissem, p.58). Son existence est confirmée avec la mention de son fils Toussaint dans le document. L'écriture " Parfondrieux " est conforme avec celle que l'on retrouve dans le livre de Jacques de Hemricourt "Le Miroir des Nobles de Hesbaye", rédigé à partir de 1353, et dans lequel apparaît cette famille de chevaliers de Parfondrieux- Parfondry. 

Saint-Séverin en Condroz : Ce village est mentionné à plusieurs reprises en relation avec la généalogie de cette famille de Chevaliers au cours du XIVème siècle. On y apprend notamment que Jacques de Parfondry, petit-fils de Jean de Parfondry, premier de la lignée, demeurait à Saint-Séverin en Condroz en 1365. Ce village est par ailleurs situé à proximité du hameau de Parfondry, où s'est installée cette famille et d'où il aurait pris le nom à partir de la fin du XIIIème siècle.

Fontaine ban de Clermont : Même constat que pour Saint-Séverin, Fontaine est un lieu tout proche, toujours existant de nos jours, contrairement à Parfondry.  Devant dépendre de la commune voisine de Clermont (ban signifiant territoire), on est indéniablement dans une même zone de configuration. Permettant de compléter ce tableau géographique, le Baron Jacques de Parfondry sera, plus tardivement, bourgmestre de Yernée (fin XVIIIème-début XIXème), localité très proche de tous ces lieux énumérés2.

    Ce document est daté du 12 janvier 1601, ce qui constitue un indice intéressant mais surtout apportant une pièce importante pour relier la famille de ces Chevaliers et la lignée à laquelle vient de s'adjoindre, via la descendance de Jean Baudouin de Parfondry, les Bordes-Parfondry. On peut cette fois, envisager, avec une certaine sérénité, la cohérence de tous ces noms. Il y aurait bel et bien eu une descendance de ces Chevaliers qui se serait poursuivie, à travers les siècles. Une similitude avec la famille Halleux, originaire de Nandrin, localité proche de Saint-Séverin, qui pourrait faire remonter sa généalogie à 1270, à l'exception de trois générations dont le rattachement n'est pas prouvé mais fort probable3. La première indication de l'existence de cette famille des Chevaliers de Parfondry remonte à 1261.

    Reste désormais à découvrir le lien entre les 4 branches existantes de nos jours (Neerheylissem, Erezée, Aywaille et Forchies-la-Marche) et cet arbre généalogique pour authentifier de la validité de notre intuition. 

N.B. : En remerciant Olivier Lisein qui est à l'origine de la découverte de ce document et qui me l'a déchiffré ;

1 Ce document est issu du Fonds du Héraut d'armes Lefort, partie III, registre 33, Archives de l'Etat à Liège ; ce Jean-Gilles Lefort, natif de Verviers,  ayant  vécu à la fin du XVIIème et au début du XVIIIème siècle, est héraut d'armes de l'Empereur pour le Bas-Rhin et l’Électeur de Cologne ; 

2 Toutes ces localités (Saint-Séverin en Condroz, Clermont, Fontaines, Yernée) sont situées approximativement dans un quadrilatère de 3 à 5 km de côté ;

3 Nandrin et Fraineux sous l'Ancien régime; Bulletin de l'Institut archéologique liégeois. Tome LXXI 1955-1956; Liège, Maison Curtius ;

Un document remontant à l'année 1601
Un document remontant à l'année 1601
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15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 13:24

     Grâce aux nouvelles données transmises d'Espagne par Luiz Martin Arriola, l'arbre généalogique, repris dans les pages 58 à 60 du livre "La véritable saga des Parfonry de Neerheylissem ", a pu s'étoffer quelque peu. Le lien avec une famille de Parfondri, apparu en Espagne au XVIIIème siècle, a permis d'interpréter certaines données et d'inclure, par ricochet, la lignée des Bordes-de Parfondry. 

      L'arbre, ainsi consolidé, vous est proposé ci- dessous. Il s'étend globalement entre le début du XVIème et la fin du XVIIème siècle, avec quelques incursions au XIVIIIème et même au XIXème siècle. En cliquant dessus, il se téléchargera directement sur votre ordinateur.

Arbre généalogique de la lignée de Parfondry complétée avec les dernières informations transmises par Luiz Martin Arriola

    Complémentairement, Luiz Martin Arriola m'a transmis des actes de baptême d'un certain nombre des personnages de cet arbre. J'en ai repéré trois, fils de Jacques de Parfondrieu et d'Anne de Loncin, à savoir ceux de :

    - Jacques, né le 15/02/1631 à Liège, Il est repris sous la numérotation 1.1c.1a.1e.1c.. Marié à Marie Durbuto, il décédera le 01/10/1694 à Liège. Ayant occupé la fonction de Commissaire de la Cité de Liège1, c'est la preuve de l'importance de cette famille à cette période. Leur beau-fils, Godefroid Tombeur, marié à Anne, Marie de Parfondry, sera également Commissaire de la Cîté en 1684. Et Jacques Tombeur, leur fils, sera bourgmestre de Liège en 1721. 

     Leur descendance, assez bien identifiée, aboutit à l'arrière-arrière-petit-fils, le Baron Jacques, Lambert de Parfondry (1.1c.1a.1e.1c.1a.2.1c.1), bourgmestre de Yernée, né en 1729 et décédé en 1824. Ce dernier n'aurait eu que des filles, dont la descendance se transmet encore de nos jours au travers des familles GurnadeDebatty et Braibant, ce qui nous libère d'une recherche à ce niveau.

      - Guillaume, né 30/05/1638 à Nandrin, frère du précédent (numérotation : 1.1c.1a.1e.1f.); pas de date de décès connue;

      - Jean, né le 19/11/1648 à Nandrin, frère des deux autres ( numérotation : 1.1c.1a.1e.1i.); pas de date de décès connue;

   Ces 3 frères, Jacques, Guillaume et Jean, sont les seuls fils parmi les 9 enfants identifiés du couple de Parfondrieu - de Loncin. 

      Quant au couple, Jacques de Parfondrieu - Marie Durbuto, il aura, dans sa descendance, plusieurs fils (Jacques, né en 1662, Antoine, né en 1667, tous deux frères de Jean (Juan) Baudouin (Baldorinos), né en 1673, décédé à Ceuta en 1721, dont on connaît désormais la descendance), petit-fils (Walter, Martin, né en 1686 ; Jean, Guillaume, né en 1693, décédé en 1756; Nicolas, Walther, né en 1695), arrière-petit-fils (Jacques, Philippe, né en 1729, décédé en 1758), pour lesquels on ne possède aucun document, autre que leurs actes de baptême.  On ne connait pas le lieu et la date de décès de Guillaume, de Jean et de Nicolas Walther. On peut même y ajouter un chanoine, François Marie, né en 1773 et décédé en 1833. Mais de celui-là, on peut considérer qu'il n'a pas eu de descendance.
 

     Il est, selon moi, envisageable que parmi tous ces prénoms, l'un ou l'autre puissent être à l'origine des 4 branches de Parfonry - Parfondry, encore existantes de nos jours. Tel est mon intuition. Ne m'étant pas trompé pour les précédentes, on peut espérer une découverte en provenance d'un généalogiste patenté et passionné. Si l'un d'entre eux avait la gentillesse de me déchiffrer le texte de ces actes de baptême, je lui en serais fort reconnaissant. On peut espérer un tel dénouement car si, tel n'est pas le cas, il faudrait remonter à des générations antérieures, ce qui ne nous laisse que peu d'espoir de remonter le temps.

N.B. : Muchas gracias a Luiz Martin Arriola por todas las informaciones transmitidas por haber podido avanzar en los datos de nuestro arbol genealogico en nuestro appelido.

1 Commissaire de la Cîté de Liège : Personnage nommé à vie qui avait pour tâche principale de désigner, à raison d'un par métier, les 32 électeurs des bourgmestres. Il veillait également au respect des privilèges urbains. (ndlr : 32 correspondant au nombre de corporations de métiers reconnus à Liège)

Actes de baptême de Jacques, Guillaume et Jean de Parfondrieu
Actes de baptême de Jacques, Guillaume et Jean de Parfondrieu
Actes de baptême de Jacques, Guillaume et Jean de Parfondrieu

Actes de baptême de Jacques, Guillaume et Jean de Parfondrieu

Autres actes de baptême
Autres actes de baptême
Autres actes de baptême
Autres actes de baptême
Autres actes de baptême

Autres actes de baptême

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6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 15:53

     Depuis un certain temps, l'existence d'une lignée de militaires portant le nom de Parfondri, installés en Espagne, avait été portée à notre connaissance. Différents documents attestaient de cette présence. Tout laissait présager d'une origine en provenance de la région liégeoise. Il restait à découvrir la preuve formelle de cette présomption intuitive.

      Une simple connexion avec l'Espagne, au travers de ce blog, a permis d'en authentifier le lien.  Luiz Martin Arriola Merino, dépositaire de l'histoire de sa famille depuis le XVème siècle, nous a transmis le document qui l'atteste. Ses recherches l'ont amené à retrouver l'acte de baptême, rédigé en latin, de Joannes Balduinus di Parfondry. Que l'on découvre plus tard sous le nom de Jean Baudouin de Parfondry avant de devenir Juan Baldorinos de Parfondri en Espagne. Baptisé à l'église Sainte Aldegonde à Liège, le 20 mars 1673, cet acte est essentiel pour comprendre l'intérêt de la découverte. Il permet en effet d'insérer cette lignée espagnole dans la généalogie, laquelle remonterait, selon la compilation des recherches menées sur Généanet par Marc Braibant, Georges Hansoul et Olivier Lesein, à un certain Johan d'Yvo de Parfondry, ayant probablement vécu au début du XVIème siècle. Son fils Baudouin de Parfondry de Morterre est attesté comme Bouvier de la Cense1 de Mogge dès 1558. Il est l'ancêtre, à la 8ème génération, du Baron Jacques de Parfondry (1767-1824). Cette propriété était située non loin du hameau de Parfondry. Elle avait une superficie de 161 bonniers, soit approximativement 225 ha. Le lien avec cette exploitation peut remonter dans le temps  par le mariage d'Agnès de Parfondry, une fille d'un de ces Chevaliers, avec un dénommé Raskin de Sorine, petit-fils de Wauthier de Mogge.

      La preuve ultime de l'existence des Chevaliers de Parfondry, en tant que Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem remonte à 1411. Il nous reste donc un peu plus d'un siècle d'incertitudes avant d'avoir l'assurance d'une sève continue au niveau de notre arbre2. Avec hélas,la difficulté de retrouver la partie manquante des données entre 1670 et 1750 pour nous permettre de rattacher au tronc commun les 4 branches actuelles identifiées. Pendant les guerres menées par Louis XIV (Guerre de Hollande 1672-1678, Guerre de Succession d’Espagne 1701-1714) et par Louis XV (Guerre de Succession d'Autriche 1740-1748 ), la Principauté de Liège, son alliée, lui sert de voie de passage pour attaquer les Provinces-Unies (Pays-Bas actuel) et les Pays-Bas espagnols (Flandre, Hainaut, Namur et Luxembourg actuels). La présence des troupes françaises y causera des dégâts irréversibles et provoquera des déplacements de population. 

1 Cense : mot signifiant Ferme ;

2  Arbre auquel est rattachée également la lignée française des Bordes-Parfondry ;

Acte de baptême de Jean Baudouin de Parfondry

Acte de baptême de Jean Baudouin de Parfondry

    Le document suivant, également transmis par notre correspondant espagnol, atteste de la variation de l'écriture de notre patronyme. La liste reprend le nom de 5 frères et sœurs, dont le dénommé Jean Baudouin. Ce sont une partie des nombreux enfants du couple formé par Jacques de Parfondry (1631-1694) et Marie Durbuto (1626-1698), les arrière-arrière-grands-parents du Baron Jacques de Parfondry (1767-1824). On y trouve 3 écritures différentes, à commencer par de Parfondrieux, celle qui apparaît déjà dans le document " Le Miroir des nobles de Hesbaye" rédigé par Jacques de Hemricourt et reprenant la généalogie de l'ancienne noblesse liégeoise et des environs de 1102 jusqu'en 1398. La seconde écriture de Parfondry est parfaitement correcte, preuve que le patronyme était déjà d'actualité. Quant au troisième, de Parfunry, il est quelque peu discordant. Il pourrait évoquer un lien avec les communes normandes de Parfouru s/Odon ou Parfouru-l'Eclin, lieu de propagation des écuyers de Parfouru, faisant revivre l'hypothèse insolite d'un lien avec les migrations des vikings au Xème siècle. Seules des traces et non des preuves nous feront rêver dans ce cas !!!!!

Jean Baudouin  et quelques uns de ses frères et sœurs

Jean Baudouin et quelques uns de ses frères et sœurs

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27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 10:40

     Dans un des derniers articles de ce blog, le lien entre la lignée des Bordes-Parfondry et celle du lieutenant Don Diego de Parfondri, ne relevait plus uniquement d'une intuition mais bien d'une hypothèse sérieuse1. Cette hypothèse est dorénavant devenue une certitude suite à la transmission de l'arbre généalogique de Joseph Léonard Félix Bordes-Parfondry. Cet arbre m'a été fourni, bien aimablement, par Luis Martin Arriola Merino, qui est le descendant, à la 17ème génération de la famille Arriola, dont la généalogie complète, remontant au XVème siècle, peut être consultée sur le site www.arriola.webs.com. Suite au dépôt d'un commentaire sur le blog, un contact a été établi, permettant d'échanger certaines données pour affiner notre recherche et attester du lien formel entre Bordes-Parfondry et cette lignée de Parfondri en Espagne. 

      Les explications qui vont suivre ne seront pas dans le style de ce qui est habituellement proposé. La généalogie  a été assez rarement utilisée comme fondement des récits, préférant inscrire les articles dans un vécu réel et non cadré par des dates. Il est assez difficile de raconter une histoire quand on ne rassemble que des dates et des noms. La règle a toujours ses exceptions. Les personnages qui vont être énumérés sont intéressants parce qu'ils nous permettent de comprendre finalement la raison principale de ce travail sur ce patronyme. Quelque soit la lignée à laquelle notre patronyme appartient au XXIème siècle, on a un faisceau d'indices qui autorisent d'en attester d'une origine unique. Le milieu militaire, voire la Chevalerie au Moyen-âge, en était une assez bonne indication. C'est la raison pour laquelle, la présentation de cette séquence familiale, basée sur la généalogie, semble s'avérer utile et nécessaire. Elle confirme ce qui était pressenti, à savoir relier une présence en Espagne, en France et dans la Principauté de Liège après plusieurs siècles d'oubli. L'arbre généalogique, fourni par Luis Martin Arriola est le document à avoir sous les yeux pour comprendre cet imbroglio de noms et de dates qui sont repris ci-dessous. Il se trouve en pièce jointe de cet article. Luis Martin Arriola l'a complété par la transcription d'actes de naissance permettant de formaliser les dates et les liens. Merci pour son travail de synthèse que je m'efforce de retranscrire le plus précisément en français, le complétant par quelques informations.

     Prudencia Parfondry y de Badenas, l'épouse du lieutenant Colonel Joseph Raymond Bordes y Pilas2, est la petite-fille du Lieutenant Colonel Diego Joseph de Parfondri et par conséquent l'arrière petite-fille de Juan Baldorinos de Parfondri, né à Liège en 1673 et décédé à Ceuta en 1721 lors de la guerre entre l'Espagne et le sultan du Maroc3. Probablement recruté dans la cadre des Gardes wallonnes venues en appui de Philippe II, nouveau roi d'Espagne, Juan (Jean) Baldorinos (Baudouin) de Parfondri était marié à Marie Françoise de Braibant4, originaire également de Liège. Pour rappel, Juan Baldorinos est le frère cadet de l'arrière-grand-père du Baron Jacques de Parfondry, celui que nous retrouvons, vers 1800, comme bourgmestre de la commune de Yernée, située à proximité du lieu-dit Parfondry, d'ou sont originaires les Chevaliers de Parfondry, attestés à partir de la fin du XIIIème siècle (N.B. : 1261 est la date la plus ancienne témoignant de leur existence).

      Ce couple de Parfondri - de Braibant, eut au moins deux enfants. L’une, Maria Juana (Marie Jeanne) de Parfondri, née à Liège en 1701, décédée à Madrid en 1770, se marie avec Andres René Clairac de Lamamie. Ce  dernier nom a déjà été mentionné dans un précédent article, confirmant par là ce lien. Quand au second, le Lieutenant Colonel Diego Joseph Parfondri, également né à Liège, en 1699, et décédé à Barcelone en 1773, il eut comme seconde épouse Maria Luisa de Arriola y del Frago. Leur fils, Diego Parfondri y de Arriola, lieutenant de cavalerie en 1780, épousera Mariana de Badenas. Et c'est à la génération suivante qu'apparaît donc Prudencia Parfondry y de Badenas, retrouvant dans son nom l' "y" initial des générations anciennes.

     Luis Martin Arriola nous permettra également de résoudre une autre énigme de cette présence du nom en Espagne. Dans différentes lectures, il était apparu celui de Torribio Parfondri Diaz. Convaincu d'un lien avec Don Diego Joseph Parfondri, il restait à le découvrir. De fait, il est le fils de Raymundo Parfondri y Mendoza Carillo, l'un des 3 enfants du premier mariage de Don Diego Joseph Parfondri avec Francisca Mendoza Carillo. Les deux autres enfants sont Rita Parfondri et Gaspar Parfondri. En résumé, on pourrait dire que Torribio Parfondri Diaz est un petit-cousin de Prudencia Parfondry y de Badenas.

N.B. : J'espère que vous avez pu suivre et replacer tous les noms à leur juste place. 

     De ces informations, il est assez clair que cette lignée en Espagne vivait encore dans la région de Liège en 1705. La naissance du Lieutenant Colonel Diego Joseph Parfondri le confirme. On en conclut que son père Juan Baldorinos n'est pas arrivé avec la première vague de mercenaires de cette Garde wallonne, créée en 1703. On apprend, par ailleurs, qu'il a été désigné comme Capitaine commandant du régiment de Cambrai, sans connaître de dates précises. Or, on sait que Cambrai est restée dans le giron de l'Espagne jusqu'au Traité de Nimègue en 1678 (alors que la reprise de la ville par la France remontait déjà à 1667), ce qui attesterait que Jean (Juan) Baudouin (Baldorinos), né en 1676, était bien, à ce moment, un soldat de l'armée de Louis XIV. Ce qui semble normal vu que la Principauté de Liège, entourée de toutes parts dans les Pays-Bas espagnols, voyait son soutien dans la France pour lui conserver un peu d'indépendance. Et la présence en Espagne ne devenait en somme qu'une contrepartie, venant en appui à Philippe II, le nouveau roi et petit-fils de Louis XIV.

 

1 Pour rappel, le lien supposé entre les deux familles provenait de la juxtaposition des recherches généalogiques des familles Mamie de Clairac et Braibant ;

2  La transformation de Bordes Pilas en Bordes Parfondry se fera plus tard avec le fils Joseph-Léonard-Félix Bordes-Parfondry, né le 19 mai 1811 à Madrid. Il juge plus glorieux le nom PARFONDRY, venant de sa mère espagnole, que celui de Pilas, venant de sa grand-mère paternelle, d'origine catalane ;

C'est en grande partie, grâce à cette victoire, que l'Espagne peut se prévaloir, encore de nos jours, de conserver l'autorité territoriale sur la ville de Ceuta, le Maroc n'ayant jamais réussi à la conquérir ;

4 La descendance de cette famille de Braibant existe toujours en Belgique. Marc Braibant est un généalogiste passionné qui est à la base de mes découvertes sur la généalogie du Baron Jacques de Parfondry et par conséquent de ce lien avec les Bordes-Parfondry ;

Arbre Généalogique de Joseph Léonard Félix Bordes-Parfondry

Arbre Généalogique de Joseph Léonard Félix Bordes-Parfondry

Actes authentifiant l'existence de Diego (Jacques) Joseph et Maria Juana Parfondri, les deux enfants de Juan (Jean) Baldorinos (Baudouin) de Parfondri et Maria Francesca de Braibant
Actes authentifiant l'existence de Diego (Jacques) Joseph et Maria Juana Parfondri, les deux enfants de Juan (Jean) Baldorinos (Baudouin) de Parfondri et Maria Francesca de Braibant

Actes authentifiant l'existence de Diego (Jacques) Joseph et Maria Juana Parfondri, les deux enfants de Juan (Jean) Baldorinos (Baudouin) de Parfondri et Maria Francesca de Braibant

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  • : Le blog de PARFONRY
  • : Le cadre directeur de ce blog consiste à réunir ce qui peut être transmis sur un patronyme. La présentation de tous ces personnages n'est finalement qu'une manière de transférer un patronyme. Qu'il soit culturel, social ou historique, ce patronyme ne fait que proposer un film dans lequel les séquences sont des instants de vie. L'environnement, le vécu de chacun a probablement plus d'impact sur ce que nous ressentons. Les gênes se diluent plus vite que le lien avec le mode de vie et les rencontres. Cette vision oblige à élargir le champs d'investigation en déviant de l'aspect purement généalogique. La découverte de nouveaux indices motive et assimile parfois cette recherche à une enquête. L'histoire ne peut être racontée de manière linéaire. Chaque élément, chaque personnage a droit à son histoire dans le récit tout en suivant le dénivelé et les courbes imposés par les aléas de l'Histoire et de la vie. Contrairement au patrimoine, un patronyme se voit contraint de s'adapter aux vicissitudes des évolutions sociales et des guerres. Le contenu des quelques 350 articles de ce blog a été rassemblé dans un livre intitulé "La véritable saga des PARFONRY de Neerheylissem - L'histoire d'un toponyme devenu un patronyme ".
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