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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 17:16

    Il est déterminé que le nom PARFONDRY est présent de nos jours non seulement en Belgique mais aussi en France et en Suisse. Récemment il vient de m'apparaître que ce nom se retrouvait aussi de nos jours en Allemagne.

   Il y réside une seule et même famille, avec deux prénoms : Erick et Fernand. Ils habitent tous les deux à Bergisch Gladbach (Nordrhein - Westfalen) et travaillent probablement dans le commerce des boissons (Getränke Junge Inh.).

A qui peut-on les relier ? Branche de Forchies-la-Marche ou branche d'Aywaille ??

Depuis quand sont-ils installés dans ce pays ?

Ont-ils encore un lien familial avec la Belgique ?

 

     Si un PARFONDRY de Belgique, de France ou de Suisse connaissait la réponse à l'une de ces trois questions, qu'il me transmette un commentaire.

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 16:16

      Par un extrait du journal Le Figaro du 15 décembre 1911, dans la rubrique Mariages, on apprenait que Paul PARFONRY était non seulement le témoin mais aussi un cousin de la mariée, dénommée Mary-Cécile LOGE.  Fille d'un certain Henri LOGE, elle se mariait avec Henri VERNE, le futur Directeur des musées nationaux et Conservateur du Musée du Louvres (lire article : Paul est invité à un mariage)

      Ce lien avec ce nom de LOGE n'est pas le seul au niveau de la généalogie des PARFONRY. Deux éléments viennent confirmer cela. Le premier a trait au nom qui se trouve sur le monument funéraire familial au cimetière de Créteil. On y lit l'inscription, sans autre explication, Joséphine LOGE (1885). Et le second, est lié aux beaux meubles hérités de cette famille par Georges, le fils de Paul. Ce dernier point ayant été confirmé par Michel, l'un des fils de Georges, lors de notre rencontre de Briou en août 2011.

     Manifestement, une relation de proximité a du exister entre les deux familles. Mais qui a disparu des souvenirs et de la mémoire de nos jours. Seul, le fait que le nom doit se prononcer Lodgé, selon Michel, l'un des fils de Georges, confirmerait l'ascendance anglo-saxonne, qui découlait explicitement de l'avis de mariage publié dans le Figaro. Mais, qui étaient donc ces LOGE, qui avaient une certaine reconnaissance vis-à vis de la famille PARFONRY ? Au vu de la date de 1885 au cimetière, il pourrait s'avérer que ce lien puisse remonter au marbrier François-Xavier, le père de Paul, qui avait à ce moment 64 ans.

       Une piste plausible était de fait de trouver un lien avec le nom de famille LOGE. Des quelques recherches menées, il a été découvert, une personne répondant au nom de Marc Loge, et qui serait plutôt une dénommée Madame Marc LOGE. De nombreux documents, entre 1910 et 1934, attestent de cette particularité.

     - Le Journal du Dimanche, 15/05/1910, n°78 : Kwaidan, par Lafcadio Hearn, traduit de l'anglais par Marc Loge.

Nous connaissions à peine le délicieux conteur Lafcadio Hearn, lorsqu'un jeune écrivain, qui je ne le vous cacherai pas, est une charmante jeune fille, ayant deux langues maternelles, puisqu'elle est aussi Parisienne qu'Américaine, s'éprit de passion pour ces récits où le Japon est décrit avec tant de vérités et de pittoresque.......

     - La revue hebdomadaire, 31/12/1921  : " ...... une étude substantielle de Mme Marc Loge et de M. Charles du Bos sur May Sinclair...." ;

     - Le Figaro, suppl. littéraire du dimanche, 8/12/1928 : " .... Pour le prix Fémina, j'aurais partagé les lauriers entre Mme Marc Loge et Mme la Comtesse de Comminges "

     - Ric et Rac : Grand hebdomadaire pour tous, 9 juin 1934, n°274 : Marc Loge (ce pseudonyme masculin dissimule une traductrice de grand talent.) ..... 

       Comme élément important pouvant la caractériser, elle a réalisé de nombreuses traductions en français de livres anglais, et plus particulièrement de l'écrivain Patrick Lafcadio HEARN (1850-1904), pour lequel elle était la traductrice officielle.

       Etudions d'un peu plus près ce Lafcadio HEARN. De sa biographie sur Wikipedia, on en ressort les quelques points principaux qui suivent. Né en Grèce, de père irlandais et de mère grecque, il sera élevé à Dublin par sa grand-mère. Passionné par la culture nippone, il épousera une japonaise en 1896 avant de prendre la nationalité de ce pays et un nom japonais (Yakumo KOIZUMI). On apprend aussi qu'il fit un passage dans sa jeunesse en Normandie pour y étudier, avant de se rendre à 19 ans aux USA (source : Olivier BARROT, présentant le livre " Chita " de Lafcadio HEARN dans l' émission : Un jour, un livre).

       Plusieurs livres de cet auteur, traduit par (Mme) Marc LOGE, ont été publié par le Mercure de France. On peut citer :

                    - en 1911 (La lumière vient de l'Orient),

                    - en 1921 (Le Japon),

                    - en 1929 (Esquisses martiniquaises),

                    - en 1936 (Trois fois bel conte....).

       Dès 1910, on trouve aussi, à plusieurs reprises, dans la Nouvelle Revue française (NRF), des articles associant LOGE et Lafcadio HEARN. Et comme un miroir de Mme Marc LOGE, cet écrivain sera le traducteur en anglais de nombreux écrivains français, tels que Maupassant, Th. Gautier, Flaubert, Hugo, Zola, Loti, .....

       Comme dernière petite information, ce personnage de Marc LOGE a également été le traducteur de deux livres d'Agatha CHRISTIE (Le Crime du golf publié en 1923, La mystérieuse affaire de Styles, publié en 1932), ce qui le place toutefois très loin derrrière les traducteurs attitrés de la romancière qu'étaient Louis POSTIF (1887-1942) et Michel Le HOUBIE.

          On ne peut affirmer, sur base de tous ces éléments, d'un lien entre cette traductrice et le nom gravitant autour de la famille PARFONRY sur plusieurs générations. Aucuns éléments pertinents ne l'imposent. Ce qui est par contre certain, c'est que cette Marc LOGE et Henri VERNE  devaient se connaître. Ils étaient entr'autre tous les deux membres de l'Association syndicale de la Critique littéraire (Source : Annuaire général des lettres, 1931).

        La similitude des années, l'écriture, le milieu littéraire  et le bilinguisme franco-anglais de cette Mme Marc LOGE, peuvent constituer des indices appréciables. Quant au fait de son lien avec l'écrivain Lafcadio HEARN, cela reste un peu plus aléatoire comme piste pour trouver une réponse.

           Et voulant rester fidèle à l' esprit intuitif d'Hercule POIROT, il m'est venu une idée qui pourrait expliquer le prénom. En contractant celui de Mary-Cécile, la mariée, on arrive tout naturellement à écrire Marc (Mary Cécile ===> Marc). Mary Cécile LOGE et Mme Marc LOGE ne feraient qu'une seule et même personne. Simple hypothèse qui pourrait se justifier dans le contexte assez machiste de l'époque

      C'est ce qui nous est confirmé quand on découvre sur un site (Richard Ford, Books, Printed Ephemera and Manuscripts), la mise en vente d'une lettre signée par Mary-Cécile LOGE, et adressée à un agent littéraire (Autograph letter signed, Mary-Cécile Loge, translator, to A.P. Watt, Literary Agent), et se proposant de traduire en français le livre White Fang (Croc Blanc) de Jack LONDON, publié en anglais en 1906. Le doute n'est dès lors plus permis. Cette Mme Marc LOGE est bel et bien Mary-Cécile LOGE.

       (N.B. : Pour la petite histoire, le livre White Fang fut finalement traduit par Louis POSTIF)

      Et pourquoi ne pas voir dans ce prénom de Marc une reconduction de cette Madame Quivogne de MONTIFAUD, née Marie-Amélie CHARTROULE (1849-1912) qui deviendra une femme - écrivain libre penseur, prenant le nom d'écriture de Marc de MONTIFAUD, contestant dans ses écrits l'époque de misogynie extrême de la fin du XIXème siècle (voir à ce propos l'article de Laurence BROGNIEZ : Marc de Montifaud, une femme en procès avec le siècle).

       Une autre piste plus concrète serait de retrouver des descendants éventuels du couple Henri VERNE et Mary-Cécile LOGE. Et pourquoi ne pas faire revivre les souvenirs de Christine DESROCHES NOBLECOURT, Inspecteur Honoraire des Musées de France qui, dans sa jeunesse, au contact des explications données par Henri VERNE, se lancera dans l'étude de l'égyptologie dont elle deviendra l'une des figures les plus averties.

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 18:18

           Il est de nouveau question dans cet article du peintre Ferdinand PARFONRY. Suite à des recherches complémentaires, menées sur  base de la méthode de déduction et de rassemblement d'éléments d'un puzzle, déjà expérimentée par notre détective national, Hercule POIROT, il s'est avéré possible de suivre une piste assez sérieuse.

            Afin de comprendre la démarche, il est conseillé au lecteur de se remémorer les deux articles se rapportant à Ferdinand PARFONRY, à savoir : Un autre peintre PARFONRY - Et si Ferdinand était des nôtres !!!! 

           En reliant les quelques indications émises dans la lettre adressée à Léopold II du 31 janvier 1867 et les photos reprises sur le site de l'Institut royal du patrimoine artistique (IRPA), il est apparu, à notre sagacité, que l'on pouvait espérer retrouver la trace d'une peinture de Ferdinand PARFONRY.

          En premier lieu, dans sa lettre de 1867, Ferdinand rappelle explicitement la visite du futur Léopold II, alors Prince, à la Cathédrale d'Anvers en 1857. Il était à ce moment en train de peindre une toile de RUBENS, intitulée " La descente de Croix ". Et en consultant le site de l'IRPA, on trouve effectivement mention qu'une copie de cette peinture de Rubens, a été réalisée à Anvers entre 1841 et 18601, soit à l'époque de la visite du Prince Léopold. La concordance était manifeste et comme le hasard n'est pas une vertu partagée dans la science de la généalogie, on pouvait émettre l'idée que l'on parlait du même tableau. En complément d'information, il était indiqué que cette peinture se trouvait de nos jours dans l'Eglise Saint Maurice dans le village de Ciplet. Allait-on, après celle de Paul dans l'église de Spy, pour la deuxième fois trouver une copie d'une peinture de RUBENS dans une église et peinte par un PARFONRY ?

         Une visite à Ciplet devenait impérative. Après n'avoir pas reçu d'échos à mes mails de la part de l'administration communale de Braives, dont dépend Ciplet, je me suis rendu, un peu à l'aveugle, dans le village.  Un temps clément  a favorisé mon déplacement. Le fait de parcourir à pied les alentours de l'église, de profiter de l'ambiance apaisante d'un village ne vibrant qu'au rythme des horaires de travail de ses navetteurs,  m'a permis de prendre langage facilement avec les gens. J'ai ainsi pu poser ma question préliminaire  " Comment procéder pour entrer dans l'église, fermée à clef ? " à l'architecte habitant en face de l'église, venu ouvrir sa boîte aux lettres. De là, j'ai été convoyé, presqu'en face, chez Madame WOUTERS, la dame qui en possédait la clef, faisant fonction de gardienne. Une gardienne de la clef uniquement car j'ai ainsi appris que l'église était désormais pratiquement fermée à tout jamais. Avec pourtant, toujours à l'intérieur, excuser du peu, 47 objets d'art répertoriés sur le site de l'IRPA. Sans aucun doute, le nombre inférieur de ses fidèles, ne permet plus d'entretenir les biens du culte.

      Cette brave dame âgée, avec son accent flamand, ne comprenant pas bien ce que je voulais, m'a bien aimablement servie de guide pour pénétrer à l'intérieur. Le reste ne découlait que de mon expérience de chercheur/généalogiste. La situation apparaissait similaire au tableau de Paul dans l'église de Spy. La nécessité de trouver une échelle était donc primordiale. C'est là que je me suis rappelé qu'une échelle, dans une église, se trouvait toujours derrière l'ancien autel, comme me l'avait montré précédemment à Spy le responsable de la Fabrique d'église, Bernard Vandenbulcke.

       Il ne me restait plus qu'à expérimenter mon nouvel appareil photo, super intelligent, qui allait répondre à l'autre question du jour : Y avait-il la signature de Ferdinand sur la peinture, comme celle de Paul que l'on avait distinctement trouvée dans l'église de Spy ? 2

       Et voici comme témoignage et cartes de visite de ma virée à Ciplet, la photo de cette peinture dont l'original a été  décrit dans un article de Théophile GAUTIER, du 29 novembre 1836, intitulé " Les Rubens de la Cathédrale d'Anvers ". Il qualifie ce tableau comme : Le plus beau tableau de Rubens, peut-être le plus beau tableau du monde

                                                  La Descente de Croix , copie du peintre P.P. RUBENS

DSC_0247-copie-1.JPG

       Quant à la signature, la partie la plus énigmatique, voilà ce que l'on a pu en découvrir

DSC 0249

      Comme dans l'Eglise de Spy, on retrouve la notion " d'après RUBENS " mais point de nom de peintre qui la précéde. Espoir déçu de pouvoir donner notre nom à cette peinture, je sortis de l'église, après avoir remis, non sans mal, la lourde échelle derrière l'autel, sous le regard toujours hésitant de Madame WOUTERS. C'est à ce moment, que m'est venue ma troisième question fondamentale " Qui est le responsable de la Fabrique d'Eglise de Ciplet ? " Question toute simple mais qui, dans un lieu pareil et dans le contexte de la Belgique, est la chose élémentaire à découvrir. Toute la gestion des biens religieux relève de cette organisation ancestrale, chargée de veiller à l'administration des biens et des édifices affectés au service du culte.  

       Adresse en main, j'ai ainsi pu rencontrer Emile GRANVILLE, le dernier responsable en date de la Fabrique d'Eglise. Et oui, comme l'église n'est plus opérationnelle, il n'y a plus besoin de prévoir un budget pour l'achat du pain et du vin. Quant à la détérioration de l'infrastructure intérieure, c'est un voeu pieux de dire qu'elle attend un acte de foi, d'espérance et de contri(bu)tion.

       M. GRANVILLE me donna certes quelques informations historiques. La construction de l'église s'est terminée en 1858 et la peinture proviendrait de l'ancienne chapelle. Mais aucun signe quant au nom du peintre. Il a bien rédigé un livre retraçant l'histoire de cette église mais sans y faire allusion à un nom de peintre. J'y ajoutai, sur base de mon expérience, que cette peinture aurait pu être achetée par un personnage important du village. En réponse, M. GRANVILLE me cita quelques noms éloquents pour l'époque : de MARNEFFE, VANESSE, JACQMAIN. Mais sans autres informations permettant d'avancer plus loin. Tout au plus, en bon détective, je peux ajouter que dans le village proche de Trognée,  PARFONDRY Angélique, décédée en 1895, a été mariée avec VANESSE François-Xavier. La généalogie déteste les hasards. Encore convient-il de découvrir l'élément, l'indice qui autoriserait un Procureur à délivrer une autorisation de perquisition. 

      La visite dans l'église de Ciplet s'achevait dans la désillusion et dans la déception. Une belle journée sans lendemain !!! Espérons que la peinture de Ciplet n'ait pas encore dévoilé tout son secret !!

      Malgré tout, ne peut-on continuer d'espérer, en considérant que l'on ne peut y voir qu'un signe postif. Dans le village de Ciplet, une croix commémorative, bien visible et connue de tous, est la marque manifeste qui confère une indéniable cohérence à notre périple. Elle a été élevée sur les lieux du décès accidentel de la Baronne de POTESTA de WALEFFE, victime d'un accident, le 4 septembre 1895, et dont les chevaux s'étaient emportés. Si le hasard n'existe pas en généalogie, pourquoi ne pas y voir la certitude que le destin de la famille PARFONRY transite immanquablement par ce village de Ciplet. L'époux de la baronne accidentée ne serait rien d'autre, selon des généalogistes aguerris, que le lointain descendant du Chevalier Johan de PARFONDRY apparu à la fin du XIIIème siècle.

 

1 Voir site KIK - IRPA, objet n° 10002651, cliché n° M55224

2 Distance entre Ciplet et Spy : 37 km;

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 18:40

        Quoi de plus naturel de parler de ceux et celles qui se sont engagés dans le mouvement de Résistance au cours de la dernière guerre. Quoi de plus naturel aussi que l'on retrouve dans la famille des personnes qui ont choisi de défendre un concept de justice et d'humanité.

       A plusieurs reprises, dans ce blog, on a fait référence aux beaux-parents de Jacques PARFONRY. En premier lieu, Jean LASNET de LANTY, résistant ayant participé au réseau de renseignement belge Delbo/Zéro. Arrêté, il ne survivra pas aux conditions de détention du camp de travail de Vaihingen. Il sera décoré, à titre postume de l'Ordre de Léopold. Mais aussi, son épouse, née Henriette BABET, qui, après un passage par la prison de Fresnes, sera détenue au camp de concentration de Ravensbrück. Arrêtée le 12 janvier 1944, en même temps que son mari, elle trouvera le courage et la détermination d'ajouter son  témoignagne au dossier si lourd des crimes nazis.  Un livre intitulé " Sous la Schlague" 1 décrira son parcours, son calvaire. Avec, comme une approbation des faits qui y sont décrits, une préface de Geneviève De GAULLE, la nièce de qui vous savez, mais aussi résistante et déportée dans ce même camp de Ravensbrück. Henriette sera élévée au grade d'Officier de la Légion d'honneur, à titre militaire, dans la Cour d'honneur des Invalides, le 15 février 1964. Et contrairement à ce que pourrait constituer le mythe de la particule, Henriette, née dans une famille roturière, portait très naturellement la particule par son mariage sans en être obnubilée.

      Et comment ne pas être sensibilisé par ces combats de l'utile quand on a eu la surprise de tenir personnellement dans ses mains la lettre brodée sur un chiffon par Henriette dans sa cellule parisienne et qu'elle laissera tomber de la petite lucarne d'un wagon à bestiaux qui l'emmenait en Allemagne. Elle y fait aux siens ses ultimes recommandations. Cette lettre particulière, sera récupérée par un agent, encore anonyme de nos jours, des chemins de fer, qui la fera parvenir personnellement à ses enfants. Cette lettre, cousue dans un morceau de tissu, a été présentée tout un temps  à l'exposition sur la déportation au musée des Invalides. Et c'est sa fille Martine qui la détient de nos jours et qui nous l'a montrée à l'occasion de notre dernier séjour à Briou.

      Quant au livre, édité en quantité réduite, j'ai eu la chance d'en trouver un exemplaire dans la commune de Bulle en Suisse, numéroté 0000652, avec une dédicace de l'auteur, rédigée de sa main comme suit : A Madame Charlotte SERRE3, ma soeur douloureuse de Ravensbrück, avec l'assurance de ma profonde affection, Paris 11 Octobre 1965.

         Et comme autre péripétie de cette période douloureuse, on retiendra aussi, parmi tous ses résistants et résistantes, Jeannine BUDIN (1923-1982), qui deviendra en 1948, l'épouse de Pierre PARFONRY.

       Jeannine, dès le début de l’occupation nazie entrera dans la Résistance, aux côtés de son oncle Louis THOMAS, restaurateur à Tournus. Au début de la guerre, travaillant dans une administration, elle s’est mise à établir des faux papiers d’identité, en contribuant notamment à sauver une famille de juifs lyonnais, travaillant dans la fabrication de soie. Elle intégrera les Forces Françaises Combattantes en qualité d’agent P1 de mars 1943 à septembre 1944, dans le réseau Buckmaster4.  Agent de liaison, elle passait régulièrement de nuit, à bicyclette, la ligne de démarcation entre la zone libre et la zone occupée. Son action consistait à transmettre des lettres, des ordres d’action, des faux papiers, cousus dans la doublure d’une sacoche. N’ayant pas vraiment transmis de mémoire écrite, ses engagements dans la résistance restent peu connus. Selon l’historien André JEANNET5, Jeannine a du faire partie du service de délivrance des laissez-passer interzones sous l’ordre du Commissaire ESCUDE6. Ayant échappé plusieurs fois à la prison et à la déportation, elle a participé à l’accueil d’officiers et d’agents anglais7 ainsi qu’à des actes de résistance hautement dangereux et traumatisant comme la reconnaissance de jeunes camarades exécutés par les allemands. Elle en conservera d’ailleurs des séquelles pour la suite de son existence, telles que des angoisses et des inquiétudes.  

       La Médaille de la Résistance lui fut délivrée par décret du 31 mars 1947. L'Office National des Anciens Combattants lui accordera également en 1977 la carte de Combattant volontaire de la résistance.

       Après la guerre, Jeannine monte à Paris rejoindre son frère Joseph. Après un poste de secrétaire dans la rue du 29 juillet, elle sera engagée comme assistance par Robert LELEU, un ingénieur des mines en charge de l’évaluation des dommages de guerre. Ce qui lui permettra de sillonner le ciel de la France pour survoler les ruines du territoire en avion. C'est par cette vision aérienne qu'elle percevra réellement l'impact de la guerre sur les populations.

       Et pour aider à conserver vivace la mémoire, elle s'engagera par la suite dans un tourbillon d'activités associatives, notamment en devenant membre très active de l'Association des Médaillés de la Résistance Française puis Présidente des anciens Combattants et médaillés du 17ème arrondissement de Paris.

PS : Les éléments sur Jeannine BUDIN proviennent d'une note synthétique rédigée à mon attention par sa fille Agnès. Merci aussi à Gérard pour les quelques informations sur ses parents.

1 LASNET de LANTY Henriette (1965): Sous la Schlague, Imprimerie générale du Sud-Ouest, Bergerac, 262 pages ; Ce livre peut être trouvé sur des sites de vente de nos jours;

2 Il a été tiré de cet ouvrage cinq cent exemplaires numérotés de 1 à 500 ;

3 Charlotte SERRE est une héroïne de la résistance dans le Périguord ; déportée à Ravensbrück, elle en reviendra et se mettra  aussi à écrire des livres-témoignages (Rescapé de la nuit; de Fresnes  à Ravensbrück ); elle s'est également mise à rédiger des recueils de poésie ;

4 Réseau Buckmaster : réseau français créé en septembre 1942 par le colonel anglais Maurice BUCKMASTER et appuyé par le Special Operation Executive, rattaché à l’Etat major anglais ; ce réseau était actif dans la livraison d’armes et de matériels et dans le parachutage de nouveaux agents ;

5 André JEANNET : historien, auteur de plusieurs livres sur la Résistance dont : Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire- Biographie des résistants, 2005;

6 André Pierre ESCUDE (1916-1945) était commissaire de police à Tournus quant il  fut arrêté par la police allemande, déporté à Neuengamme puis au commando de Stöecken ou il décéda ;

Le film britannique « Odette agent S23 », relate l’activité d’une de ses agents de liaison, Odette SANSOM, héroïne française dans le réseau SPINDLE de Peter CHURCHILL, actif dans le S.E. de la France ;

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 15:23

      La branche des PARFONRY d'Erezée remonte à un certain Joseph, né dans le village proche de Clerheid avant 1710. Rien ne pouvait attester avec certitude l'origine initiale de cette branche. Il pouvait s'agir d'une provenance externe. Dans ce cas, la ville proche de Huy s'avérait la plus plausible. Ce qui aurait constituer un phénomène similaire à la branche de Forchies-la-Marche, dont l'ancêtre Mengold porte le prénom du Saint protecteur de Huy.

      Ces deux branches d'Erezée (Clerheid) et de Forchies-la-Marche, apparaissent à la même époque, au début du XVIIIème siècle. Celle marquée par les gesticulations à n'en plus finir de tous ces rois et empereurs, plus avides de battre le fer dans les campagnes que de battre le grain dans les champs. Mais dans la logique des choses, il était un peu difficle d'admettre qu'un habitant de Huy se soit réfugié dans un village, situé à quelques dizaines de km, en ne se mettant pas à l'abri des incartades des soldats et mercenaires de ces armées. Et contrairement à Forchies-la-Marche, située au bord de la Sambre, zone à dynamisme industriel, la région d'Erezée voyait le déclin au niveau de l'extraction artisanale du fer, face à la concurrence des nouveaux bassins sidérurgiques. En appui de tout cela, l'existence d'un lieu-dit dénommé Parfondry à Amonines, le long de l'Aisnes, est un indice de la rémanance ancienne de ce nom dans cette région, similaire aux lieux-dits de même écriture aux environs d'Aywaille. 

      D'autant que l'on constate en 1775, un mariage entre deux PARFONRY (Jean Hubert et Marie-Anne) à Clerheid, preuve en soi que ce nom y était bien présent, autorisant des mariages sans présenter de risques au niveau de la consanguinité, à moins d'un laxisme de l'autorité religieuse.

      C'est ce que l'on doit probablement en déduire, sur la base de certains textes récupérés sur la toile à partir de discussions entre généalogistes chevronnés. Le nom existait bel et bien avant 1700. Et même avec la particule, oufti !!!. On remonte ainsi avec un mariage d'un Servais de Parfondry dans ce village de Clerheid en 1617. Il a eu deux fils Servais et Jean (source : Jean-François COLIN). Et en 1680, ce même généalogiste se trouve en présence de deux Servais de Parfondry, l'un à Clerheid, l'autre  à Erezée.

       Ce qui peut nous laisser conclure que le personnage au prénom de Servais apparaissant dans différents textes par la suite est de la même lignée. Rien ne permet cependant d'affirmer que l'on a retrouvé une nouvelle ascendance de la branche d'Erezée. La seule certitude, c'est que ce nom est plus ancien à cet endroit par rapport à d'autres branches et qu'il peut en déterminer l'un des centres d'origine.

 

Le 20/07/1642 : Anthoine Flament vesture arrière au profit de Servais de Parfondry demeurant à Clerheid à titre de retrait lignagier d'une pièce de terre par lui acquise par Jean GrégoireTrinal au mois de février dernier située au vieux d'Orneau ;

Le 07/08/1690 : Laurent Breusquin de Grandmesnil vend au profit de Servais Parfonry d'Erezée une prairie au Prangeleux (source : HC Durbuy, vol 54 f. 142) ;

En février 1707 : Servais de Parfondry et Marguerite Grognart son épouse font pur vendange d'une pièce de terre à Thour Heyd joindant à Jean Grognart et aux orphelins Guillaume Grognart, au profit de Dieudonné Jardin (source : Notaire Brisbois Weris, liasse 818 acte 14) ;

 

     Sur le plan historique, la région dénommée "la Terre de Durbuy" , incluant Clerheid, Erezée et Amonines, offrait une production agricole et des ressources minières en fer conséquentes depuis le Moyen âge.  En particulier depuis l'an 1468, qui avait vu Charles le Téméraire détruire toutes les forges du Marquisat de Franchimont, en représaille de l'attaque des 600 franchimontois sur Liège. La Terre de Durbuy avait pallié aux carences de production de fer à partir de ce moment.

      Clerheid est attesté comme ayant disposé d'une forge depuis le Moyen âge, ce qui explique très probablement le fait qu'elle ait eu une importance plus grande que sa voisine Erezée jusqu'en 1813. Clerheid devint même, sous Napoléon, chef lieu de canton. Par ailleurs, Marie-Anne Parfondry, citée ci-devant,  est la fille du couple Jean-Joseph Parfondry et Marie Jeanne Pourrière de Freyneux. Or, un site de Freyneux est localisé juste derrière celui de Parfondry, en bordure de l'Aisnes à Amonines, attestant sans équivoque du lien avec cette famille.

    On peut en déduire que la branche actuelle des PARFONRY d'Erezée est installée depuis plusieurs siècles en ce lieu. Et qu'il a peu de chances que l'on retrouve des fragments de chromosomes semblables. Cette lignée a du forger son nom et sa particule à partir du lieu dit Parfondry, à Amoninesce qui n'a pas été nécessairement le cas pour  le site de Parfondry, en bordure de Meuse.

 

Grandmesnil, Prangeleux, Tour Heyd, Freyneux et Parfondry : série de lieux dits toujours mentionnés de nos jours sur les cartes IGN, aux environs d'Erezée ;

Vieux d'Orneau : ce lieu n'est plus mentionné de nos jours ; on pourrait le retrouver sous la forme de Vieux Fourneau, situé à proximité du lieu Parfondry ; dans un autre texte, on parle de Ry d'Orneau, mais ce nom de ruisseau n'existe plus sur les cartes IGN de nos jours ;

Vesture arrière : terme juridique remontant au Moyen âge, signifiant une vente d'un bien redevenant libre de la rente, du prêt ou d'un remboursement de dette ;

Retrait lignagier : droit civil coutumier découlant d'un ancien usage germanique, fondé sur le principe de propriété supérieure; il permet aux membres d'une même famille de reprendre un bien héréditaire qui fait l'objet d'une vente à un autre lignage en remboursant à l'acquéreur le prix d'achat de celui-ci ;

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 14:33

      Voici une nouvelle toile de notre cher Paulo, dénichée au mur de la salle de séjour du havre de paix de Briou. Tant par la pénombre de la pièce que par le dépôt des ans, émoussant les détails, cette toile n'avait pas attiré l'attention jusqu' à présent. Encore l'une de ces toiles de ce petit maître qui reprend, comme pour nous laisser le temps de découvrir, les pièces du mobilier, les espaces obsolètes de ce qui fut son lieu d'habitation à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle. 

     L'intitulé de la peinture reste méconnue. Il peut être question d'une version de la toile Le Paravent, présentée en 1910 et jugée par le critique du Figaro comme "délicate et précieuse ". Attestée non seulement d'une signature pointue et éloquente de l'artiste, on y  mentionne l'année 1914. Et manifestement, l'intérêt de cette peinture apparait en associant ces deux éléments.

                                          DSC 0331

      Un intérêt, marqué néanmoins d'une certaine surprise et d'une interrogation. Quelle mouche a piqué notre cher Paulo d'écrire son nom sous une forme ancienne mais dépassée par le temps des écritures ? Au bas de la toile, à gauche, on peut ainsi lire, très distinctement : Paul Parfonrij.1914       DSC 0330            

La réapparition de ce tréma est assez curieuse. Quelle pourrait être la raison de ce retour à une façon de retranscrire remontant à l'époque des actes de naissances rédigés par les curés du village. Si son père François-Xavier utilisait encore le tréma en 1871 dans sa signature, il l'avait abandonné dès 1881 pour signer des documents en relation avec l'obtention de sa Légion d'honneur.  Que voulait nous dire Paulo, à travers ce qui a du être très certainement, l'une des dernières expressions de sa vie de peintre ? S'il existe un sens à cette démarche, le seul envisageable, c'est bien celle du retour à la sérénité de sa jeunesse. Le renouveau dans l'art, déjà abordé dans un autre article, avec l'arrivée de cette nouvelle conception  de la lumière et des formes, combiné avec cette drôle de guerre qui s'embourbait au Chemin des Dames, devaient provoquer une sorte de stress, de retour en arrière, à la recherche de références. Quoi de plus apaisant dès lors que de retrouver l'écriture de ses belles années, celles qui lui ont permis de vivre sans soucis.  

     En 1881, son père François-Xavier, à l'apothéose de sa renommée, adaptait son écriture au modernisme. En 1914, mon grand-père avait fait de même sur son diplôme d'instituteur, quelques semaines avant le déclenchement de la Grande Guerre. Par contre, dans cette même année 1914, Paul, dans la peur de son environnement, reprenait des signes d'un autre temps.

      Quant aux bibelots de la peinture, ils restent assez secondaires par rapport à cette analyse des signes. Tout au plus, qui peut me dire s'ils existent encore de nos jours ?

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 18:54

      Peu enclin aux grandes migrations vers d'autres continents, la seule présence ancienne affichée d'un PARFONRY, en Afrique, était celle d'Emile, le militaire explorateur, parti rejoindre H.N. STANLEY au Congo en août 1882, encore sous la souveraineté du roi Léopold II.

     A part cette expérience, limitée en raison de son décès en mars 1883, aucun autre PARFONRY n'aurait réalisé le grand bond vers l'Afrique, traversant un Océan ou la Méditerranée, jusqu'aux dernières années du 20ème siècle.

     Deux personnes, portant ce nom, avaient mis le pied  à ce moment sur le continent africain, et plus particulièrement le Sénégal, pour y exercer leurs professions. Respectivement dans le domaine de l'agronomie tropicale en assurant la gestion de la station pépinière fruitière du Km 15, le long de la route de Rufisque, pour l'un, et de la gestion hôtelière à Saly Portudal pour l'autre. Si le premier, Roland, est désormais un paisible retraité, qui vous rédige régulièrement des articles sur ce blog, la seconde, Aliette, est toujours opérationnelle, dans le même secteur, mais cette fois comme Directrice de l'hôtel Elaïs à Pointe-Noire au Congo Brazza. Tout en sachant que l'un, n'ayant aucun lien de parenté, n'a jamais eu connaissance de l'existence de l'autre avant la découverte en 2006 de la transcription d'une lettre remontant à 1999. Et que l'autre a eu le plaisir de rencontrer la nièce de Pierre, dont il est question ci-après, venue passer des vacances le long de la Petite Côte au Sénégal. 

     On aurait pu clore cet article en se limitant à ses trois personnes, ou plutôt ne pas le rédiger par manque d'intérêt ou par volonté affichée de ne pas s'étendre sur des faits récents qui ne se justifient pas dans le cadre de recherches mêlant la généalogie, la recherche de mémoires et les mouvements migratoires.

     Heureusement, la fibre du voyage, ou plutôt la recherche d'un travail, a aguiché entretemps un autre PARFONRY. Dans ce même Sénégal, au lendemain de la dernière guerre, la preuve d'une telle présence a été immortalisée par une photo. On retrouve ainsi en 1949, à Dakar, Pierre PARFONRY avec son épouse Jeannot. Ils se promènent le long des arcades commerciales, côté angle avec la rue Sarraut, bordant ce qui s'appelle de nos jours la Place de l'Indépendance. En arrière plan, la mention du Cinéma Le Paris, avec son profilé vertical, n'existant plus de nos jours, atteste du lieu de la prise de vue. Le couple pousse un landau dans lequel se trouve un autre petit PARFONRY, JPP, venant de naître dans la capitale sénégalaise en mars 1949.           Pierre et..                                       

      Né en 1926 au château du Lude à Jouy-le-Potier,  dans une chambre, à la façade 19ème, "qui donne sur le pont de fer que l'on  emprunte lorsqu'on arrive par les bois", que pouvait bien faire Pierre, le frère cadet de Jacques le guadeloupéen, à cette époque dans ce pays ? C'est la réponse à cette question qui nous donne la justification de cet article.

     Dans la foulée des financements, débloqués par le gouvernement français par la loi du 30 avril 1946, pour lancer les plans d'équipement et de modernisation des Territoires d'Outre - Mer, Pierre avait trouvé un engagement peu avant dans la société Bachy, devenue rapidement la Société chérifienne des sondages. Recruté  comme sondeur, chargé de déterminer, par des techniques d'exploitations des propriétés physiques du sous-sol, les meilleures opportunités de construction, il finira comme responsable d'agence. Il couvrira ainsi durant 5 années, jusqu'en 1953, les activités de cette société dans 3 pays. Après le Sénégal, il se rendra en Côte d'Ivoire puis au Cameroun, ou il sera plus particulièrement en charge de la construction du port de Douala.

     En 1953, Pierre retournera en France pour rejoindre, après avoir suivi l'école des ventes de l'entreprise, comme son père l'avait fait précédemment en 1934, la Compagnie IBM. Une autre carrière démarrait.

    

Pour avoir des informations complémentaires sur ce qui fut cette période de financement dans les TOM, je renseigne le livre suivant : Cotonou, l'explosion d'une capitale économique, 1945-1985, par Sébastien DOSSA SOTINDJO, 2009, Ed. L'Harmattan, Paris;

NB : Informations rédigées sur Pierre à partir du texte et des photos transmis par sa fille ;

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 21:50

        Quelques mois après avoir effectué la traversée sur un cargo mixte Liberty ship pour rejoindre sa bien-aimée, Jacques Parfonry se mariait dans la localité de Baie Mahault, située sur Basse-Terre en Guadeloupe. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Car, à cette date du 24 mai 1948, le clan des Lasnet de Lanty qui s'était reformé autour de leur mère, revenue du camp de concentration de Ravensbrück, montait de concert les marches de l'église de Baie Mahault.

      Ce n'est pas un enfant qu' Henriette Lasnet de Lanty mariait ce jour, mais trois. Car autour de Michelle, future épouse de Jacques, venaient se joindre ses deux frères Georges et Pierre. Seul, le petit dernier, Gérard, encore enfant, y assistait en culotte courte.

      Voici la photo des mariés, à la sortie de la mairie, avec successivement, de gauche à droite :

          1er couple                                 Pierre Lasnet de Lanty

                                                           Edith Gillet de Thorey

          2ème couple                              Georges Lasnet de Lanty

                                                           Henriette Giraudet de Boudemange

          3ème couple                             Jacques Parfonry

                                                          Michelle Lasnet de Lanty

          En culotte courte                      Gérard, le petit frère 

          La maman                                Henriette Lasnet de Lanty, née Babet

          Le maire de Baie Mahault        Childéric Trinqueur

                 20.jpg

et à la sortie de l'église, au milieu des enfants de Baie Mahault, Jacques et Michelle précèdent Pierre et Edith

34    Et une petite dernière regroupant les trois couples et le petit Gérard, caché à droite derrière une plante

       avec de gauche à droite : Georges et Henriette, Jacques et Michelle, Pierre et Edith

35.jpg

       Après les souffrances de la guerre et l'espoir de retrouver un travail décent, la famille Lasnet de Lanty s'était réinstallée en Guadeloupe, peu avant, en travaillant pour l'entreprise Darboussier, grand centre industriel de production de sucre, à partir de la canne à sucre, et qui fonctionna de 1869 à 1981. Poursuivant ainsi le cycle entamé avant la guerre par leur père et époux Jean Lasnet de Lanty (1897-1945), ingénieur agronome, résistant ayant collaboré avec le réseau de renseignement belge DELBO, décédé au camp de travail de Vaihingen en Allemagne en février 1945.

          Et coïncidence curieuse, cette date de mariage du 24 mai correspond, jour pour jour, mais une année plus tard, avec la date de mariage de mes parents. Comme si, malgré la perte du lien, il restait un fil conducteur entre les deux lignées belge et française des PARFONRY de Neerheylissem.

      Et autre particularité, aussi incroyable que véridique, à l'exception d'Henriette Giraudet de Boudemange, les cinq autres nouveaux mariés ont en commun, par le jeu des alliances, les mêmes arrière-arrière-grands-parents, à savoir Bernard Gillet de Thorey (1798-1878) et Hélène Heudelet de Bierre (1807-1890). Comme quoi, le mythe de la particule, présenté et développé dans un autre article, n'est pas de la pure fiction, quand on l'aborde au niveau du cousinage à l'échelle des apparentements.

      De nos jours, Edith et Gérard sont les seuls à continuer à raconter les souvenirs de cette journée particulière.  Gérard a laissé tomber ses culottes courtes. Il ne porte plus, comme Coluche,  que des salopettes. Pour éviter sans aucun doute une trop forte ressemblance avec l'acteur français Jacques SPIESSER (Commissaire Magellan), dont il est un peu la copie conforme malgré la différence d'âge.    

      N.B. : Article rédigé grâce aux photos et aux explications de Gérard Lasnet, le garçon aux culottes courtes. 

Childéric TRINQUEUR : Maire de Baie-Mahault de 1945 à 1969; Conseiller général de 1955 à 1967; appartenance à la SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière), parti qui deviendra le Parti Socialiste en 1969 ; une Place à son nom existe à Baie Mahault, devant la Mairie; il aurait porté le surnom de Caplao ;

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 14:43

      Voici que vient de naître ce  4 août 2011, à la polyclinique du Val de Sambre à Maubeuge, Hugo PARFONRY. Il s'agit de mon troisième petit - fils. Dernier descendant, à ce jour, issu de ces PARFONRY installés depuis au moins l'an 1762 dans le village de Neerheylissem situé dans le Brabant wallon de l'Est.

Hugo PARFONRY est ainsi :

    - le frère de Martin, né en octobre 2008 ;

   - le cousin germain de Louis, fils de Catherine PARFONRY, né en janvier 2008 ;
    - l'arrière - arrière - petit - fils d'Emile PARFONRY, l'instituteur de Beauvechain, décrit dans un des articles qui précédent ;
    - le lointain petit - neveu d'Emile PARFONRY, l'horloger, mentionné dans d'autres articles;
    - le lointain cousin, via François - Xavier, des PARFONRY installés en France vers 1840 ;
    - de la même génération que :
             - Juliette, Antoine et Lucien PARFONRY, enfants de François PARFONRY et petits - enfants de Patrick PARFONRY de la lignée française ;
             - Paloma et Aubin PEIX, enfants de Marie PARFONRY et petits - enfants de Patrick PARFONRY de la lignée française;
             - Céleste, Lilas, Agathe MOUFFE et Zoé BENOIST, arrière - arrière - petits - enfants d'Anna PARFONRY, soeur d' Emile PARFONRY, l'instituteur et mère d'Henry PAESMANS, le cousin germain de mon père ;

             - Charlotte, petite-fille de Martine PARFONRY de la lignée française ;

      Souhaitons qu' un jour tous ces jeunes descendants, au nombre actuel de treize, appartenant à la 10ème génération du premier PARFONRY de Neerheylissem, puissent se souvenir de tous leurs ancêtres et prolonger les contacts renouvelés récemment.

     
      Hugo et Martin sont, en quelque sorte, les chaînons idéaux pouvant aider à maintenir l'esprit de convivialité qui s' est opéré depuis 2006 entre la Belgique et la France.

                                                                

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 19:02

Le texte qui suit s'efforce de repositionner l'origine de la famille des PARFONRY de Neerheylissem vis à vis de certaines croyances qui voudraient s'en référer à l'existence d'une particule et d'un titre, à l'origine de la lignée. Il se veut aussi explicatif que possible en atténuant le mythe et en accentuant la réalité                                                                                                                                                                  La présence d’une ordonnance de Charles D’HOZIER1 en 1703, mentionnant le nom d’un écuyer de PARFONDRY dans la région de Caen en Basse-Normandie, a pu laisser croire à une origine ancienne et locale de la lignée. L’écriture comportait cependant plusieurs erreurs, résultant d’une transcription approximative d’un nom existant depuis le Moyen-âge dans cette même région. Pour une raison non élucidée, le document fait bel et bien référence à un écuyer de PARFOURU, dont l’origine est en lien direct avec une commune du même nom. Le Grand Armorial de France, qui reprend l'ensemble des travaux de D'HOZIER, atteste avec certitude de ce dernier nom.  Si l’erreur est avérée réelle dans l’écriture, il n’en reste qu’elle ne doit pas être nécessairement le fruit du hasard. Le préposé aux écritures des ordonnances avait déjà du entendre parler de ce nom de PARFONDRY, sans pouvoir dire aujourd’hui si la référence était de nature généalogique, historique ou géographique.                                                                                                                                                                                                               Cette simple transformation de l’écriture laissait planer le doute quant à la nature réelle de l’origine de cette famille. Le désir sous-jacent de ce souhait de remonter le temps pour arriver à une certitude d’un épiderme coloré de veines bleues quant à la naissance se trouvait face à un destin devenu incertain. La peur d’une alternative moins glorieuse, moins noble, plus enveloppée d’un doute quant à une origine inacceptable, pouvait développer une sensation d’abandon de redécouvrir le véritable chemin de cette saga. Et comme une sécurité vis à vis de l'extérieur, cette particule pouvait offrir une sorte de protection à l'encontre du besoin de recourir au travail comme sources de sociabilité et de curiosité.                                                                                                                                                             Mais, quel snobisme peut pousser la conscience à ne pas reconnaître qu’une médaille de Chevalier de la Légion d’honneur ne peut  remplacer n’importe quel blason accordé généreusement par la grâce d’un roi. Etre reconnu comme simple ouvrier, et arrivé au premier rang dans la marbrerie, par le travail, l’économie et l’intelligence, n'est ce pas se prévaloir d'être un descendant d’un titre de reconnaissance obtenu sur des critères encore plus larges que celui de meilleur ouvrier de France. N’est-il pas plus valorisant que de porter la particule d’un titre acquise en obéissant aux frustrations de grandeur passagère et de pouvoir ?                                                                                                                                                                                                                      Et de façon similaire, le point de greffe, rassemblant les différentes branches de l’arbre, s’était investi comme maître - charron, un des métiers qui façonnaient la nouvelle société de la fin du 18ème siècle, en l’écrivant à jamais dans le nom d’une rue du village ou il l’exerçait. Une pérennité que jamais une particule ne peut garantir avec autant d’assurances                                                                                                                                                            Que dire alors de ce premier habitant de notre arbre qui se trouve confronté, au milieu de ce 18ème siècle, aux vindictes d’un homme de justice affublé d’une particule. Il aurait pu ne pas résister à ce curieux sens du pouvoir corrompu et de déni de démocratie.                                                                                                                                                                                          Si le mythe de la particule est quelque peu écorné, il nous reste malgré tout la réalité pour en rassurer quelques uns d'entre nous. Celle qui nous raconte que de nombreux chevaliers ont participé en 1325 à ce qui fut l’apothéose en miniature d’une seconde guerre de Troie dans le territoire de la Principauté de Liège. La bataille de Dommartin entre les Awans et les Waroux2 rassemblait la fine fleur de la chevalerie hesbignonne. Et parmi ces chevaliers, on parvient à dénicher, dans les multiples noms énoncés par Jacques de HEMRICOURT, le chroniqueur du Moyen âge, celui des seigneurs de PARFONDRIEU, engagés du côté des Awans, les gagnants de ce conflit. Ces seigneurs sont identifiés comme les enfants d’Amel, le bailli3 du Condroz et les petits-enfants de Johan, un vrai chevalier atttesté en 1272, lequel descendrait en droite ligne, via la famille de LEXHY l'une des plus importantes et des plus puissantes de cette époque, du couple Raes de DAMMARTIN et Alix de WARFUSEE, mariés en 1115 et reconnu par tout généalogiste confirmé4 comme à l’origine de tous les chevaliers de Hesbaye. Ce même Johan qui, par les mêmes généalogistes, serait lié, à la suite de nombreuses alliances successives, à la famille actuelle des POTESTA de WALEFFE, l’une des plus anciennes familles de la noblesse belge.                                                                                                                                                                                    Et c’est manifestement, à partir de cette victoire de 1325 que le nom se perpétua. La descendance de ces seigneurs devint, dans cette région de vaillante et nombreuse noblesse féodale, à plusieurs reprises Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem à la Commanderie de Chantraine. Mais ils s’activèrent aussi, dans cette fin de Moyen âge, à sortir de leurs armures pour s’immiscer dans le nouveau pouvoir des villes et des métiers. Ayant fait le vide autour de leurs fiefs, après la mort de nombreux chevaliers au cours du conflit, ce nom se répandit dès lors dans les vastes plaines nues et légèrement inclinées de la Hesbaye. Des terres qui furent aussi favorables, tout au long des siècles qui se succédèrent, tant à la production agricole et au développement économique qu’aux stratégies guerrières des rois et des empereurs.                                                                                                                                                                                                                                                 Tout ce qui a été découvert sur ce nom ressemble à une véritable tranche de vie sur des personnages traversant les siècles. Sans avoir à faire référence à la flagornance des titres de noblesse ou à des rallonges de cadastre peu justifiées, cette saga se confond simplement à la vie d'une lignée de gens issus du terroir, confrontés aux nécessités de répondre aux aléas de l'évolution de la société, avec ses difficultés et ses besoins. Même s'il a frayé tout un temps avec le monde des particules, ce nom est resté lui-même, attachant et humaniste. Tout en restant limité à un nombre peu important d'individus, notre généalogie, exsangue de sa particule, a réussi à se maintenir à travers les époques.                                                                                                                                                                                                              Que la branche de Neerheylissem ne soit finalement la résultante de cette présence multiple dans cette partie du territoire jusqu'au milieu du 19ème siècle, n'en est que bien réelle. Avec le mérite et les avantages qu'elle s'étale aujourd'hui sur une période de 260 années, autorisant d'en faire un témoignage sur la réalité de cette existence sur le plan sociétal. Sans particules et sans snobisme, à travers les différents articles de ce blog, c'est une partie de cette histoire que l'on s'efforce de faire ressortir de l'oubli. On permet de faire revivre une histoire réelle et de donner corps à notre besoin de conserver le principal capital de nos civilisations qu'on peut associer à la connaissance et au développement de l'individu.                                                                                                                                                                           N.B. : Article rédigé suite à une discussion, animée et arrosée, autour de la table d'hôte de Briou en août 2011, en présence de Michel, Gérard, Patrick, Martine, Jean-Pierre et Alain ;


 

1 Charles d’HOZIER (1640-1732) : généalogiste, ayant publié, suite à  la demande de Louis XIV en 1696, le Grand Armorial de France, comprenant 120 000 blasons ;

2 A l’origine, cette guerre aurait démarré à la suite de l’enlèvement d’une jeune vassale du seigneur d’Awans par un parent du seigneur de Waroux. La querelle se généralisa en une lutte entre les diverses familles alliées aux combattants. Les mœurs de l'époque obligeaient tout noble à venger ceux de ses parents qui succombaient dans une attaque de ce genre ;

3 Bailli : il peut s’agir d’un représentant d’une autorité chargé de faire appliquer la justice ou d’un chevalier dans l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, et dont la dignité était au- dessus de celle d’un commandeur ;

4 GENEANET : Généalogie TERLINDEN - de POTESTA ;

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Présentation

  • : Le blog de PARFONRY
  • : Le cadre directeur de ce blog consiste à réunir ce qui peut être transmis sur un patronyme. La présentation de tous ces personnages n'est finalement qu'une manière de transférer un patronyme. Qu'il soit culturel, social ou historique, ce patronyme ne fait que proposer un film dans lequel les séquences sont des instants de vie. L'environnement, le vécu de chacun a probablement plus d'impact sur ce que nous ressentons. Les gênes se diluent plus vite que le lien avec le mode de vie et les rencontres. Cette vision oblige à élargir le champs d'investigation en déviant de l'aspect purement généalogique. La découverte de nouveaux indices motive et assimile parfois cette recherche à une enquête. L'histoire ne peut être racontée de manière linéaire. Chaque élément, chaque personnage a droit à son histoire dans le récit tout en suivant le dénivelé et les courbes imposés par les aléas de l'Histoire et de la vie. Contrairement au patrimoine, un patronyme se voit contraint de s'adapter aux vicissitudes des évolutions sociales et des guerres. Le contenu des quelques 350 articles de ce blog a été rassemblé dans un livre intitulé "La véritable saga des PARFONRY de Neerheylissem - L'histoire d'un toponyme devenu un patronyme ".
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