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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 09:47

        Souvenons nous des désagréments de l'année dernière en Guadeloupe. Les files de voiture pour obtenir de temps en temps un peu de carburant, les rayons vides dans les supermarchés, l'ambiance morose, les coupures d'eau et d'électricité, les relations tendues avec la population suite aux propos d'Yves Jégo, ....

        En espérant que cela n'arrive pas cette année, et pour faire redémarrer au plus tôt les activités touristiques de ce beau coin de terre, ce blog, en association avec la CTPG (Confrérie des Touristes PARFONRY en Guadeloupe), lance une campagne d'affichage.

      Se référant à nos lectures de jeunesse, cette première affiche met en avant les principaux attraits du tourisme en Guadeloupe. A apprécier sans modération au second degré !!!. Toute ressemblance avec des personnes vivantes est tout simplement fortuite !! 

         Merci à la bande des PARFONRY de Gironde et du Nord pour nous avoir inspiré pour cette campagne promotionnelle. Tout commentaire est évidemment le bienvenu.


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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 10:17

      Parmi toutes les variantes de notre nom, l'un des plus curieux est sans conteste celui du dénommé Joseph BORDES de PARFONDRY, ayant vécu au XIXème siècle.

      Assez singulier personnage que ce militaire, devenu colonel d'infanterie au 46ème régiment de ligne dans l'armée française. Aucuns faits militaires ne lui sont attribués. Il est apparemment plus connu pour ses activités littéraires comme poète, essayiste et journaliste pour le journal libéral " Le Censeur ". Caserné un certain temps à Lyon, il a été " l'ami lyonnais " de Marceline DESBORDES-VALMORE, l'une des premières poétesses du mouvement romantique.

      Sa date de naissance n'est pas précisée. On peut en déterminer l'année approximativement grâce au fait qu' il avait le grade de capitaine en 1839 et de major en 1852. L'élément le plus étonnant relève du fait qu'il est né très probablement à Madrid, sous le nom de Joseph-Léonard-Félix BORDES y PILAS. On le retrouve donc sous une autre forme dans sa vie française. Aucune explication de cette transformation n'est apparue dans les textes retrouvés.

      Avait - il un lien avec cette famille PARFONDRY, déjà présente en Espagne avec un Don Diego PARFONDRY, diplômé, vers 1730,  du "Real Cuerpo de Ingenieros Militares de Barcelone " et dont le nom s'est conservé, sans qu'on soit assuré de la descendance?

     Ce nom s’est ainsi propagé par la suite en Espagne tout au moins jusqu’au début du XIXème siècle. On y lit ainsi : En noviembre de 1821, un proyecto de reglamentacion, elaborado por dr. Parfondry, regulaba la proporcion de materias en los ejercicios de los actuantes……(extrait de : Aulas y saberes. VI congreso internacional de historia de las universidades hispanicas (Valencia, 1999), Vol. 1, Université de Valence, 2003 )

      Une autre possibilité serait de considérer qu'il a souhaité francisé son nom. Le terme espagnol " pilas " offre de nombreuses significations et utilisations. L'une d'entre elles se rapproche du mot " fuente " signifiant " source, fontaine ". Un rapprochement avec la traduction adaptée  de son nom en Espagne " Au bord de la source du ruisseau " pourrait dès lors être envisagé. Le lien avec le sens étymologique  fondamental en français " Près du ruisseau profond ", de notre nom pouvait s'avérer une piste de réflexion. C'était une fausse piste. Des recherches plus précises, menées notamment par une descendante de ce militaire, ont permis finalement d'expliquer l'origine de ce double nom.
 
      Joseph BORDES de PARFONDRY est décédé à Paris le 6 février 1883. Rien n'est certain de son lien avec l' Espagne. Seule, la découverte de son acte de naissance à Madrid permettrait d'envisager cette éventualité.

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 11:58

           Outre l'importance acquise de sa marbrerie, confirmée par les nombreuses distinctions obtenues durant toute sa période d'activités, François - Xavier PARFONRY a joué un rôle important sur le plan socio-économique.

           Plusieurs références ont ainsi été trouvées permettant d'attester de cette situation. 

         1. Il a offert une cheminée Louis XIV en marbre au musée Carnavelet à Paris. Une lettre de remerciement du 19 décembre 1897 de Georges CAIN, Conservateur, atteste de cette donation. 

        2. Il a également été nommé membre de la « Commission de surveillance de la bibliothèque professionnelle d’art et d’industrie », créée dans l’école communale de la rue Titon (11ème Arrt). Fondée suite à un legs de 200 000 francs à la ville de Paris de M. Aimé Samuel FORNEY (1818-1879), elle a été inaugurée le 27 février 1886. Il s’agissait au départ d’une bibliothèque professionnelle pour les ouvriers pauvres. Transférée de nos jours dans l'Hôtel de Sens, rue du Figuier, cette bibliothèque est une des trois principales de Paris.
 

        
3. Il était par ailleurs membre sociétaire de la « Société de protection des apprentis et des enfants employés dans les manufactures ». C'était un établissement d'utilité publique reconnu par un décret de Napoléon III du 4 juillet 1868.

         L’organisation de sa marbrerie a également a fait l’objet d’une attention particulière au niveau de son mode de gestion. Dans plusieurs documents, notamment dans un précis d'économie politique professée à la Faculté de droit de Paris (de Paul CAUWES, 1882) et dans un livre sur la question ouvrière au 19ème siècle (de Paul LEROY-BEAULIEU, 1872), on trouve une référence explicite sur le calcul du salaire pratiqué. Des diverses informations contenues dans ces documents, on peut en retirer la synthèse suivante :

 

 « Ce type de salaire, assurant un système de participation, est rencontré dans les mines de Cornouailles et dans la maison de marbrerie de MM. Parfonry et Lemaire à Paris. Il consiste à concéder aux ouvriers, outre leur salaire habituel, tant pour cent sur le total des ventes de l’année, c'est-à-dire sur un fait extérieur et notoire, et non sur la somme des profits. L’on a voulu de cette manière prévenir une immixtion de la main d’œuvre dans le détail des comptes et de la gestion tout en l’intéressant au mouvement des affaires. Il est difficile de voir dans cette forme d'encouragement, qui peut donner en bien d'excellents résultats, une association véritable de l'ouvrier aux profits de l'entreprise, c'est bien plutôt une prime à la production. « 


         Manifestement, cette marbrerie devait servir de modèle socio-économique et sa notoriété avait dépassé les frontières nationales. Elle devait être l’une des plus connues de Paris. Elle est ainsi visitée en 1867 par un artisan anglais, Thomas CONNELLY, dans le cadre d’une mission du « Council of Society of Arts » lors de l’Exposition Universelle. Dans son rapport, il indique en le résumant qu’il a été » impressionné par l’ordre et la régularité du travail, en particulier celui du découpage.  Ce sont les meilleurs marbriers qu’il n’ait jamais vu ».

             Voici la partie du rapport de cet artisan anglais, décrivant sa visite à la marbrerie de PARFONRY et LEMAIRE

Reports of artisans selected by a Committee appointed by the Council of the Society of Arts to visit the Paris Universal exhibition 1867; Chapter : Masonry by Thomas Connelly ; Bell and Daily, London, 1867

 

….. Through the kindness of Mrs. Parfonry and Lemaire, who took a gold medal for a chimney-piece at the Exposition, I was enabled to visit their workshop in the Petite Rue St Pierre, which is one of the principal for the manufacture of marble. Nothing could exceed the order and regularity with which everything is done. The masons work by the day, and the carving is done by the piece; and I have no hesitation in saying that better marble-masons than the Frenchman I saw there never handled a tool; and as for the carving, it helped to carry off the gold medal. There was great variety in the marble and designs of the chimney-pieces in the show-room……

 

Traduction : …Grâce à l'amabilité de MM. Parfonry et Lemaire, qui ont obtenus une médaille d'or pour une pièce de cheminée à l'Exposition Universelle, j'ai eu la permission de visiter leur atelier dans la Petite rue St Pierre, qui est une des principales pour la fabrication du marbre. Rien ne pourrait dépasser l'ordre et la régularité avec lesquels tout est fait. Les maçons travaillent à la journée, et le découpage est fait à la pièce ; et je n'ai aucune hésitation à dire qu’avec ce français, je n’ai jamais vu de meilleurs marbriers manipuler un outil ; et quant au découpage, c’est l’explication déterminante pour l’obtention de la médaille d'or. Il y avait une grande variétés de marbre et de modèles de pièces de cheminée dans la salle d'exposition ......

 

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 14:04

      Le frère de François-Xavier PARFONRY, dont on n'avait pas réussi à obtenir de nouvelles jusqu'à ce jour, vient de se faire découvrir. Connaissant son existence, suite à l'inscription de son nom sur le monument funéraire de la famille au cimetière de Créteil, il n'avait pas laissé de traces dans la mémoire.

      Alexis, c'est son prénom, est né probablement en 1828, soit sept ans après son frère François-Xavier. N'ayant pas été retrouvé dans les registres de Neerheylissem, comme les autres membres de la famille à cette époque, son lieu de naissance reste à identifier. La réponse à cette question viendra probablement de la découverte du lieu vers lequel s'est dirigé son père Jean. Certaines informations laissent croire qu'il se serait installé à Anvers.

      Étant donné sa présence dans le caveau familial, on supposait jusqu'à présent, qu'Alexis avait accompagné ou rejoint son frère aîné à Paris. Cette intuition vient de nous être confirmée, suite à la découverte d'un document médical, écrit par le Baron HEURTELOUP, et intitulé :

Rétrissement de l'urètre. Guérisons immédiates. Deuxième édition; Labé Editeur, Librairie de la Faculté de Médecine, 1859, Paris ;


Le 6 mai 1857 je reçus la visite de M. Parfonry, employé chez son frère, marbrier, rue Saint-Pierre-Popincourt, n° 28. Ce malade était dans un état de rétention complète, qui alternait avec la possibilité d'évacuer ses urines goutte à goutte et avec épreintes. De plus, il était affligé d'une blennorrhée abondante. Voici l'histoire que M. Parfonry me donna de son affection.

      Ce texte est suivi d'un compte rendu d'une visite effectuée auprès du Baron HEURTELOUP, médecin urologue. Il nous donne certains éléments sur lui. L'un d'eux confirme notamment le fait qu'il travaillait bien chez son frère marbrier au 28, rue Saint-Pierre-Popincourt, dans le 11ème arrondissement.

      Ayant contacté à plusieurs reprises la blennorragie, dès l'âge de 18 ans, on y décrit, avec de nombreux détails, les affections et les traitements antérieurs subis avant la visite du 6 mai 1857, effectuée auprès de ce praticien. On pourrait en retenir que le sacro-saint secret médical n’était assurément pas de mise à cette époque si les témoignages de patients n’y étaient repris que pour justifier d’une avancée dans le traitement médical. Dans ce cas précis, il s’agit  du rétrécissement de l’urètre ne recourant pas à l’usage de corps dilatants. Alexis fut opéré le 9 mai suivant.

      Et le document, se termine par deux lettres explicites, écrites par Alexis, et adressées au médecin pour l'assurer des bons résultats de l'opération. On y découvre ainsi son lieu d'habitation dans le quartier Saint-Antoine. Alexis est décédé à Paris en 1876.
 

Lettres d’Alexis PARFONRY au Baron HEURTELOUP, médecin urologue

 
                        29 mai 1857

 
           Je viens dire à M. Heurteloup que son opération a parfaitement réussi ; elle a été faite  sans que j’aie éprouvé de douleurs. Je me vois débarrassé de mon rétrécissement, car je pisse fort bien, et je suis également et tout à fait débarrassé de mon écoulement.

 

            2 août 1859

 

Monsieur le Baron,

Je réponds à votre petit billet du 23 juillet.
Par suite de vos opérations, je me plais à vous témoigner toute ma reconnaissance pour les résultats que j'ai obtenus presque sans douleur.
Lorsque je m'adressai à vous, j'étais désespéré par plusieurs années de traitement par le système bougie et sonde en raison des affreuses souffrances que ce traitement m'occasionna et cela sans résultat. 
Grâce à vous, Monsieur le baron, j'éprouve aujourd"hui un soulagement radical; la miction se fait très facilement, et la blennorrhée a entièrement disparu. Je suis heureux de pouvoir constater ce fait, et je vous prie d'agréer les remerciements bien sincères de votre tout dévoué serviteur.

PARFONRY
Rue Traversière Saint- Antoine, 29

 

En dépit de cette description de cette maladie dite honteuse, comme seul sujet de découverte, sa retranscription présente une incidence bénéfique à très long terme.

 

«  En l’occurrence, ces lettres si intimes de ce grand-oncle nous livrent un petit pan de vie permettant de lui faire retrouver sa place dans notre cercle familial »1.


 1 Synthèse des commentaires d’Agnès et de Patrick PARFONRY faisant suite à cet article publié le 13 octobre 2009 dans le blog et relatant cet épisode ;


 

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6 septembre 2009 7 06 /09 /septembre /2009 09:39

On trouve mention que la famille des écuyers de PARFOURU en Normandie possédait des armoiries pour des membres de la lignée au 17ème siècle. Il est indiqué notamment le nom de la commune d’Argences, près de Caen, avec un Yon de PARFOURU, Escuyer, sieur d'Argenches. Cette commune d'Argenches remonte à 990. Le duc de Normandie Richard 1er donna ce fief à l'abbaye de Fécamp. 

           Cette dernière observation doit être reliée à l’ordonnance de Charles D'HOZIER du 25 décembre 1703 qui délivre des armoiries à un certain

                                                 Yvon de PARFONRIJ, Escuyer,
                                                 sieur d’Argenches-de-Condé-sur -Vert


originaire de la région de Saint Lô. Cette ordonnance est enregistrée à Caen.
Cette similitude est assez étrange. Y a t-il erreur dans la transcription du nom et du lieu ? Cela semble improbable car l’écriture rappelant la forme ancienne rencontrée en Belgique peut s’avérer parfaitement liée au contexte de la période comme le démontre l' évolution de l' écriture de notre nom. Par contre, la sergenterie d’Argences a du être liée à cette famille des écuyers de PARFOURU car on retrouve également un  Michel et un Rolland de PARFOURU portant ce titre au 16ème siècle. La similitude de date avec le titre de maréchal octroyé au comte de MARSIN, commandant des troupes liégeoises engagées par Louis XIV, est également à souligner. Le fait que, par ordre de Louis XIV en 1666, des recherches sur la noblesse aient été effectuées doit probablement intervenir. Se trouve t-on dans ce cas devant deux familles différentes ou devant une erreur de transcription assez étonnante de nom qui demanderait d’autres explications ? On peut difficilement croire que l’erreur s’est portée simultanément sur deux lettres.


           Et si l’on suit les explications de Jean GERMAIN, de la Commission royale de toponymie et de dialectologie de Belgique, qui avait déjà réfuté, à juste titre, l’influence flamande au niveau de l’écriture du nom Parfondrij, il s’agit bel et bien de la même personne étant donné que le –ri de Wallonie équivaut au –ru français. Mais pourquoi cette écriture dans l’ordonnance fait référence à une autre forme existante ? Cela reste un mystère mais probablement lié à une influence manifeste d'une nouvelle terminologie.

       Par contre si la juxtaposition du terme « Condé - sur -Vert «  reste à préciser, il est probable que, suite à une autre erreur d’écriture, il est fait référence à la ville de Condé-sur-Vire (50890), située au sud de Saint-Lô
en Basse Normandie. Et le circuit entre les deux communes d’Argences et de Condé-sur-Vire, distantes de quatre-vingt km, traverse comme par hasard la localité de Parfouru.

 

 

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 21:56

La similitude au niveau de la formation des noms PARFONRY et PARFOURU m'a conduit à approfondir la connaissance sur cette famille des écuyers de PARFOURU, apparaissant au Moyen Âge. Voici ce qui a pu être rassemblé comme informations sur ce nom. 
 

Le répertoire généalogique de cette maison de PARFOURU est bien fourni. (http://perso.orange.fr/damien.rauline/Parfouru/publies.htm). On y découvre ainsi que » la maison forte qu’elle avait à Parfouru, fermée de mottes et de pont-levis, fut prise et ruinée par les Anglais sous le règne des Valois. Elle perdit alors tous ses biens, titres et chartes, de sorte qu’il ne lui est resté presque plus d’anciennes preuves ».

 

Les lignées qui sont décrites, reprises pour la plupart des archives départementales de Saint-Lô, indiquent qu’ils portaient le titre d’écuyer et qu’ils ont été de tout temps au service du Roi. Il se pourrait dès lors que la descendance de la lignée des écuyers de PARFOURU,  résulta d’une garantie de soutien en compensation de l’octroi de terres seigneuriales et d’armoiries. Au vu de la situation d'origine de cette famille, un lien avec le Duché de Normandie ne me semble pas impossible. Pour affirmer l’importance de ce lien, le troisième duc de Normandie, Richard Ier a épousé la fille de Hugues Capet.

L’origine du nom PARFOURU en France remonterait à une seigneurie se prétendant, par tradition, issue de la descendance d’Hugues CAPET, roi de France du 10ème siècle, en s’appuyant sur ses armes. Située à l’origine dans le hameau de Parfouru-l’Eclin, la maison de Parfouru descendrait d’Hervé Joseph Le Cordier, Écuyer, Seigneur et Patron de Parfouru-l’Eclin.

La mention la plus ancienne les fait remonter en 1310 avec la naissance de Richard de PARFOURU, Seigneur de Saint Pierre de Semily à Couvains, en 1382 avec Jehan de PARFOURU, fils de Colin, demeurant en la paroisse de Sainte Croix de Saint-Lô et en 1391 avec le mariage d’un Jehan de PARFOURU, écuyer, Seigneur de Parfouru-l’Eclin, du Mesnil - Segard et Couvains. Une  personne de même nom est écrite en 1366 dans les documents normands du règne de Charles V.

 

» Les gens tenant l’Echiquier à Rouen mandent au bailli de Cotentin de restituer à Etienne de BREVILLE, attourné de Jehan de PARFONT RU mineur, les arrérages des rentes revendiquées  par son père (100 s., 2 pais et 2 capons d’une part, 18 boisseaux de froment d’autre part) sur les héritages ayant appartenu à Colin Le MOUSTADIER sis paroisse Notre - Dame de Saint-Lô qui avaient été vendues par décret à cause d’amendes non payées, ses droits ayant été confirmés par vue « 


 
            De la lecture des rôles de fouage paroissiaux (taxe sur le revenu perçu sur les non – nobles) de la commune de Couvains, on retient que cette famille était recensée de manière continue parmi la noblesse au 15ème siècle (1410 : 181 foyers dont 3 nobles ; 1455 : 83 foyers dont 4 nobles ; 1500 : 158 foyers dont 3 nobles). Il n’est pas inintéressant de mentionner que plusieurs seigneuries, dont celle de CLERMONT en Auge, situées à 30km de Parfouru, sont reliées par la lignée maternelle à ce Jehan de PARFOURU.  Un certain Guillaume de PARFOURU porte le titre en 1459 de Seigneur de Pierrefitte comme résultat d’un mariage. 
          
          La localisation des lieux ou se sont installés cette lignée de PARFOURU est assez bien indicative. Les deux villages de Parfouru-sur-Odon et de Parfouru-l’Eclin sont situés entre Caen et Saint-Lô. Par la suite, les différentes seigneuries de PARFOURU identifiées à partir du 15ème siècle (La Barre-de-Semilly, Saint-Pierre-de-Semilly, Couvains, Cerisy - la - Forêt) indiquent qu’elles se sont progressivement rapprochées de cette dernière localité. Cette migration dans l’espace est en parfaite cohérence avec l’évolution constatée dans l’extension des peuplements normands. L’Eglise de La Barre-de-Semilly est dédiée à Saint Ebremont, prénom porté par un PARFOURU au 16ème siècle, originaire de cette paroisse. Certaines branches ont du migrer par la suite vers l’est car on  retrouve des seigneuries près de Caen (Tilly-la-Campagne, Argences, Athis, Pierrefitte), Lisieux (Jouveaux) et même près de Clermont dans le Beauvaisis (Haute - Fontaine). On trouve également mention qu’un Gabriel de HARCOURT, bâtard de la commune de Tilly, a eu l’autorisation d’incorporer sur ses armoiries le blason de la famille des PARFOURU. Cette indication est manifestement un témoignage de l’estime dont jouissait cette famille quand on a connaissance que les HARCOURT faisait partie des plus importantes familles anglo-normandes.

  
         On peut penser que l’installation des lignées d’écuyers de PARFOURU s’est effectuée dans un cadre de croissance démographique et d’esprit d’indépendance des petits seigneurs locaux caractéristique du développement du Duché de Normandie. L’obtention de leur blason serait liée à la branche installée à Jouveau, ce qui pourrait signifier une attribution assez tardive au début du 16ème siècle. Sans avoir de certitudes sur l’origine de la famille des écuyers de PARFOURU, il est manifeste qu’elle était issue d’une noblesse d’armes qui avait du en conséquence guerroyer un certain temps pour le roi de France. En reconnaissance, il leur octroya un titre de  noblesse.


         L’histoire du duché de Normandie nous apprend que les maisons fortes, constituées le plus souvent de simples mottes, entourées de fossés se sont multipliées dès la minorité de Guillaume le Conquérant, entre 1035 et 1047. Ce phénomène s’est particulièrement développé en dehors de la Haute-Normandie, en raison de la plus grande indépendance des seigneurs.

 
        Le tout est de pouvoir vérifier si cette maison forte des seigneurs de PARFOURU, située en Basse-Normandie, s’est maintenue pendant deux cent ans, soit entre la minorité de Guillaume le Conquérant et le début de la guerre de Cent Ans, pour argumenter d’une origine aussi ancienne de cette famille. L’existence de la forme écrite PARFUNT RU en 1198 peut constituer un indice faisant le lien entre les deux périodes même si l’éventualité d’une dénomination à partir d’un lieu existant serait dans la logique des situations. Sur ces bases, peut-on envisager d’établir un lien avec les sites répertoriés en Normandie via l’invasion normande ?

       On peut se demander si certains de ces chevaliers normands, restés dans la région liégeoise, n’ont pas édifié leurs « maisons fortes » ou «  mottes de terre » en compensation de l’accord de retrait du camp d’Elsloo en 882. La question est de pouvoir établir également si les premiers chevaliers de la vallée de la Meuse sont issus du début de la période des invasions normandes, et si la famille des Chevaliers de PARFONDRY était propriétaire d’un fief féodal lors de la guerre des Awans et des Waroux en 1325, avant d’occuper, à partir du milieu du 14ème siècle, des postes élevés dans l’ordre des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem dans la région liégeoise, devenu par la suite l’ordre de Malte.

 
        L’existence d’une forme de ce nom, basée sur la même étymologie en Normandie, antérieure à l’apparition de la famille de Chevaliers près de Liège en Belgique, peut concevoir que l’on puisse  aborder cet aspect sous une approche plus précise. Différentes informations tendent ainsi à constituer un faisceau d’éléments qui pourrait renforcer certains aspects des recherches, à savoir le recoupement entre la contrée d’occupation des Normands en Belgique et les lieux recensés, le lien avec la chevalerie, l’introduction de la réforme clunisienne, la description des armoiries, la participation éventuelle aux croisades, la présence des CLERMONT et MONTAIGU (famille et château) avec les sites PARFONDRY, l’origine des noms formés sur la toponymie mais aussi la situation et la proximité de l’emplacement des communes en France et en Belgique.

      Si les écuyers de PARFOURU sont apparus à l’époque d’extension ayant suivi la création du duché de Normandie, il est  logique de penser qu’ils se sont appropriés le nom de la localité de Parfouru dont la première appellation remonte à la fin du 12ème siècle. Aucunes informations recueillies à partir des lieux où ils ont évolués ne peuvent laisser penser qu’ils ont participé à la bataille du Val Es Dunes en 1047 qui a permis d’asseoir le Duché de Normandie. Ce nom n’est pas repris dans le nobiliaire de Normandie qui mentionne la liste des compagnons de Guillaume le Conquérant en 1066 et la liste des chevaliers qui ont pris part aux croisades. Par contre, leurs armes « 
D’azur, à la haute fleur de lys d’or »  figureraient à l’Abbaye aux Hommes de Caen qui reprend la liste des compagnons de Guillaume lors de la conquête de l’Angleterre. Il leur est reconnu également une filiation avec Hugues CAPET.


        La localisation des différentes lignées à partir du 14ème siècle confirme qu’ils ont du évoluer en constante proximité avec le développement apporté par les ducs de Normandie. Il est en outre admis que peu de noms d’origine nordique se sont conservés dans la terminologie. Le recours à la toponymie et à la langue romane  fut  sollicité fréquemment. La guerre de Cent ans a détruit les preuves qui auraient pu confirmer un lien plus étroit. Il est manifeste en revanche que l’environnement géographique et la croissance démographique du 12ème siècle peuvent constituer le contexte le plus approprié de l’apparition de ce nom.

        Selon les informations recueillies sur le site de la commune de Parfouru, l’habitation initiale de cette famille devait être située dans un champ actuel, près de l’église, contrôlant la vallée de l’Odon.  Portant le nom de «  Pré de la Motte », ce type de vocable était donné aux lieux où se trouvaient à l’origine ces anciennes mottes féodales. La perte de la maison forte lors de la guerre de Cent ans peut justifier l’absence d’indices matériels plus importants. A partir de ces différents éléments, on peut considérer que leur origine noble et locale est attestée sans toutefois être assuré d’un lien quelconque avec les normands.

 
        Toutefois, rien ne permet de trouver avec certitude un quelconque lien de continuité entre les deux régions ni de confirmer d’une ascendance avec ces chevaliers de PARFONDRY, en bordure de Meuse. A l’exception d’une étymologie similaire, d’une construction liée à la toponymie et d’un lien éventuel avec les invasions normandes, aucuns des autres éléments ne donnent suffisamment d’assurances pour confirmer cette continuité généalogique sur le plan géographique.

 
         Cette famille d’origine chevaleresque, composée de nombreuses branches à partir du 16ème siècle (Seigneuries de Haute-Fontaine, de la Couture, de Plantelot, d’Athy et de Lesnault, de Saint Germain des Atelles, d’Argenches, de Jouveaux,…), se serait éteinte à l’extrême fin du 19ème siècle. L’un des derniers écuyers aurait été Jean François René de PARFOURU, professeur royal de l’Université de Caen en 1764. Cette famille s’est toutefois dispersée. On note ainsi l’existence d’un certain PARFOURU de la Fossue qui a accompagné Jacques CARTIER dans son exploration au Canada, d’un Jacques Marcel PARFOURU de JOUVEAUX qui a combattu durant la guerre d’indépendance des Etats-Unis (1775 – 1783) et d’un Paul PARFOURU, archiviste du Département de l’Ille et Vilaine à partir de 1890.

        A des périodes plus tardives, on trouve des transcriptions PARFOURRU (de) dues probablement à des erreurs dans les registres. Cette forme s’est probablement éteinte dans le courant du 20ème siècle. On mentionne les 2 dernières naissances dans l’intervalle compris entre 1891 et 1915. Un certain nombre d’entre eux ont reçu la Légion d’honneur.

        Quant au nom PARFOURU, il reste présent, dans sa forme citoyenne, en France de nos jours. Il est recensé 81 personnes portant ce nom, concentrées dans les Départements du Calvados et la Manche. Des naissances à Saint-Lô et Couvains, communes déjà signalées par une présence au Moyen Age, ont encore été enregistrées entre 1891 et 1915.

       Au cimetière de Passy à Paris, il est mentionné dans le Bloc 8, PARFOURU Désiré Paul, né en 1844 à Lessay (Manche), acteur au théâtre du Gymnase et directeur de l’Odéon, plus connu sous le pseudonyme de POREL. Il  fut décoré de la Légion d’honneur en 1886.

          

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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 09:11

      Né le 16 mars 1895 à Neerheylissem, Emile PARFONRY, mon grand-père, est diplômé de l'Ecole Normale de Malonne en 1914. Il a été instituteur de l'école communale de Beauvechain de 1914 à 1949. 

       Ayant occupé la fonction pendant 37 ans, en donnant son enseignement au niveau des trois premières années du primaire, il a ainsi assuré la formation de base à près de deux générations d'habitants de ce village de la Hesbaye brabançonne.

      Voici quelques photos prises à différents moments de sa carrière. Malgré le nombre limité de photos retrouvées, celles - ci représentent fort heureusement les trois endroits où il y a enseigné : dans les locaux paroissiaux de la rue de l'Eglise, dans l'ancien hospice NELIS rue de la Station et dans les locaux sur la Place communale. Et pour que ce parcours de vie soit le plus complet possible, on démarre avec la photo de sa promotion en août 1914, soit quelques semaines avant le déclenchement de la première guerre mondiale. Beaucoup de visages dont les noms restent à découvrir apparaissent tout au long de ce périple.

Photo 1 : Promotion de l'Ecole Normale de Malonne de 1914. Emile PARFONRY se trouve assis au premier rang (4ème à partir de la gauche)























Photo 2 : Dans la cour paroissiale, rue de L'Eglise, année 1918. Distribution de couques ( écrit sur l'ardoise  de gauche)
























Photo 3 :  Dans la cour paroissiale, rue de l'Eglise, Année : 1920 ( avec les photos du Roi Albert et de la Reine Elisabeth)


























Photo 4 : Dans la cour paroissiale. Année : ??

























Photo 5 : Devant l'ancien Hospice NELIS, rue de la Station, aménagé en école. Année : probablement en 1926.
Parmi les élèves, se trouve son fils Georges, mon père ( au premier rang, 4ème à partir de la gauche)

06-a.jpgPhoto 6 : Dans les nouveaux locaux sur la Place Communale. A la fin des années 1940
NB : J'ai également été élève dans cette même classe quelques années plus tard

       Nom des élèves ( de haut vers la bas et de gauche à droite) :     ….. , ……, Paul SWYZEN, André DEVESTER, Jules MACAU, Jean-Pierre HENDRICKX,  Marcel MORSAIN, Marcel FRIX, Guy FRIX ; l’instituteur Emile PARFONRY, Alex DEVESTER, René MEULEMANS, Guy POFFE, Jacques DEWEVRE (avec l’aide d’André DEVESTER et de Jacques RIGUELLE)
























Photo 7: Dans la cour de récréation de l'Ecole communale, située sur la Place Communale. Année : Entre 1947 et 1949, à la fin de sa carrière)

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 17:30

      Voici les différents documents, récupérés aux Archives Nationales françaises, en relation avec l'obtention du titre de Chevalier de l'Ordre National de la Légion d' Honneur, attribué à François- Xavier PARFONRY par décret du 23 juillet 1881.

Titres et récompenses obtenus


































Attestation de nomination














































Récépissé de décoration












































 

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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 20:19

        Faisant suite à la naissance d'une petite Charlotte en Alsace, digne descendante à la dixième génération de notre ancêtre commun repéré sur l'acte de baptême du 16 avril 1762 dans la commune de Neerheylissem, on ne peut nier qu'il existe une similitude, voire une certaine répétition dans le choix des prénoms au sein de notre branche des PARFONRY de Neerheylissem.

       Cette Charlotte, native de juillet 2009, ne fait que reproduire ce prénom déjà apparu en 1995 dans la lignée belge au cours de la neuvième génération. Elle  s'inscrit dans une certaine continuité qui s'était manifestée à plusieurs reprises précédemment à ce niveau de l'arbre généalogique.

        Il en a été ainsi pour le prénom de François, apparu en neuvième génération tant pour la lignée française en décembre 1976 que pour la lignée belge en avril 1982. Et comme si cela ne suffisait pas, un choix similaire s'est porté pour le prénom de Benoît, donné, et toujours pour cette neuvième génération, en mai 1985 dans la lignée belge et en novembre 1991 pour la lignée française.

         Et comment ne pas ajouter la convergence pour le prénom Georges, attribué en 1859 au frère cadet de Paulo, puis de nouveau donné au fils de ce dernier en 1894, sans doute pour faire revivre le premier décédé en 1878. Et on le retrouve par après du côté belge avec mon père, né en 1920.

        Sans oublier celui de Jean, donné à ce maître charron, né à Neerheylissem en 1762, et qui s'est perpétué via son fils.  Bien plus tard,  au cours de la sixième génération, il refait surface dans la lignée française à travers le miroir d'un oeil de maître.

      Et pourquoi ne pas mentionner que le prénom de Jean - Pierre, porté par notre sympathique " cousin solognot ", ne fait que reprendre le prénom de notre ancêtre commun, saupoudré de langue latine, apparaissant en 1762 sur l'acte de baptême de son fils.

        Il reste encore quelques prénoms qui attendent d'être reproduits en passant l'un où l'autre côté de la frontière. Mais, je ne voudrais pas perturber le libre choix des parents. Le cadre généalogique de mes données ne peut être le fil conducteur de ce moment de la vie.

        Le véritable lien au niveau des prénoms, et qui ne doit certainement pas résulter d'un quelconque hasard, se trouve dans la présence de celui d'Alexis existant au niveau des lignées belge et française.

        Le frère cadet de François-Xavier, né en 1823, porte ce prénom, qui a été donné comme deuxième prénom à mon arrière - grand - père, né en 1853. Il  le conservera ensuite dans la vie courante. Selon la logique de l'époque, on donnait le prénom du parrain au fils aîné, qui était le plus souvent le grand-père. Ce qui n'est pas le cas ici étant donné que dans cette configuration, on voit apparaître ce prénom d'Alexis, à chaque fois pour un fils cadet.
 

        Ce prénom s'est ensuite maintenu à travers les générations. Il a ainsi été attribué comme deuxième prénom à mon père, né en 1920, soit quatre ans avant le décès d'Alexis, son grand - père, de qui il le tenait. Et ce prénom, comme pour montrer son importance dans l'histoire familiale, continue à se porter de nos jours sous une forme raccourcie, avec Alex, né en 1957. Sans compter que j'aurais pu, à l'occasion de ma naissance en 1949, et selon la rumeur, prétendre au droit d'aînesse au niveau de la huitième génération, si mes parents s'étaient mis d'accord pour me l'octroyer.

       Qui donc est ce personnage qui portait ce prénom d'Alexis et qui sera donné à nos deux ancêtres à trente ans d'intervalle ? De manière inconsciente, il est resté toujours présent à travers les générations. La rumeur, cette fois, est restée muette et ne m'a pas permis de découvrir son origine.

       J'ai cru déceler la bonne piste, pensant trouver la solution dans cette famille LALLEMAND qui est liée par mariage à la lignée belge et à la lignée française. Malheureusement Alexis LALLEMAND, né en 1841 à Neerheylissem, ne peut avoir été l'instigateur de l'inclusion de ce prénom dans notre généalogie. Les dates de naissance ne permettent pas de l'admettre. Il peut même être envisagé qu'il fasse lui aussi référence à un autre personnage qui serait commun avec notre lignée.

        Reste donc à en découvrir l'explication rationnelle qui permettrait sans aucun doute de prouver qu'un lien entre les deux lignées continuait à se perpétuer par delà la frontière. Qui pourra me fournir des éléments d'indices pour la découvrir ?

 

 

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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 17:09

 

       Le nom de PARFONRY et le prénom de Marcuse, forme locale dérivant probablement de la prononciation de Narcisse, est mentionné dans une thèse d’économie défendue en juin 2005 au Brésil par Domingos Savio da cunha GARCIA et intitulée : Territorio e negocios na «  era dos imperios «  os belgas na fronteira oeste do Brasil (Universitada de Estadual da Campinas. Institudo de Economie, 254 pages).

Il y est renseigné notamment comme Dirigeant de la Compagnie des Caoutchoucs du Matto Grosso en 1901.


Extrait des passages de la thèse faisant référence à Marcuse PARFONRY (pages 147 et 148)


".
.....Talvezesteja aí uma explicação para os ataques que os depósitos da empresa sofreramdurante o movimento armado de 1901. Nesse mesmo ano, Marcuse Parfonry, dirigente da Compagnie des Caoutchoucs du Matto Grosso, havia feito uma petição dirigida ao presidente do Estado, solicitando a liberação do serviço militar obrigatório de 3 funcionários da empresa. Ao ter seus funcionários servindo a uma ou outra das frações da oligarquia local, a empresa belga podia ser vista como alinhada a uma ou outra dessas oligarquias, tornando-se alvo de ataques. Ao solicitar a liberação de seus funcionários do serviço militar obrigatório, a empresa belga talvez quisesse se colocar em posição de neutralidade nessas disputas ...."

"..... Um elemento a mais a ser registrado na questão da mão-de-obra é que alguns dos funcionários belgas da Compagnie des Caoutchoucs du Matto-Grosso e da Compagnie des Produits Cibils trabalhavam ora em uma empresa, ora em outra. Foram os casos de Marcuse Parfonry, Borchgrave d’Altena e Clement Laport ......."

La thèse dans son intégralité se trouve sur le site: http://libdigi.unicamp.br/document/; cliquer sur documentos puis sur : è dissertaçoes e teses, ensuite sur : è economia ou sur lettre D (plus facile) pour une recherche par auteur (pour Domingo, p. 37 ),
On peut y trouver un résumé en anglais et en portugais de cette thèse dans laquelle il est question de la création d'une autorité indépendante dans une région de l'Acre située dans l'Ouest du Brésil.

 

Abstract: The subject of this thesis refers to Belgian presence in west Brazilian border, between 1895 and 1914, diverging from the historiographical trends which affirm that Brazilian territory did not suffer territorial imperialist actions in the period. It emphasizes how the Belgian presence was intense, with the purchase of big tracts of land in the strategic west Brazilian border region, where the Brazilian state was weak. In order to strengthen its arguments the work points to the connections between Belgian actions and the development of the dispute over the Acre’s territory, in a context of deep changes in capitalist system and United States policies towards Latin America. This work tries to demonstrate that the solution for the Acre’s Question ordered the direction of Belgian presence in west border of Brazil. It emphasizes also the actions took by Brazilian government afterwards, in order to connect region to the country’s economic and political centre

 

NB : Territoire de l’Acre : situé entre le Pérou, la Bolivie et le Brésil ; on y trouve du charbon, de l’or et du pétrole et on y cultive du caoutchouc ; Faisant partie de la Bolivie, ce territoire s’érigea en république indépendante de 1899 à 1901 avec l’appui de puissances étrangères intéressées par ses richesses ; après une brève gestion par un « syndicat « anglo-américain, cette région a été cédée au Brésil en 1903 (dans « Nouveau LAROUSSE Universel », T.1, 1948) ;


Trois documents originaux, transmis par son petit-fils Jean, font  mention de sa présence au Brésil :


- PV de 8 pages d’un Comité de Direction des 30 - 31 janvier 1900 de la Compagnie du Matto Grosso mentionnant que PARFONRY, Directeur de l’exploitation, est en voyage pour Torumba et devrait s’établir provisoirement à Barra dos Bugres ; on y décrit les activités qu’il devra effectuer (entrer en rapport avec les Abonados, établir un petit dépôt de marchandises, faire des contrats avec les Seringueros travaillant dans plusieurs zones);


- Lettre d’Henri LEVY du 06 juin 1903 adressée de Cuyaba à PARFONRY, en réponse à une lettre datée du 1er avril en provenance de Séville ; en surimpression, on lit qu’une réponse a été donnée le 12 septembre 1903 ; on y décrit la question d’octroi de concessions, la situation pénible au Matto Grosso ; une phrase « Quand revenez-vous ??? Si vous revenez «  indique que PARFONRY n’est peut être pas retourné par la suite au Brésil. Plusieurs noms de personnes sont mentionnés dans cette lettre dont VANDECKERKHOVE, ROCHE, MARCKWALDER, OLIVIER  et VAN DIONANT ; ce dernier a la procuration de PARFONRY. On y apprend que PARFONRY est passé à Séville, sans aucun doute chez son frère Joseph qui s'y était installé pour installer des paratonnerres;

- Extrait du discours
prononcé par son associé Frédéric LIELENS le jour de son inhumation : " .... Bientôt, tu fus remarqué au régiment par ton assidioté au travail, par ta correction, ton sens de l'honneur et le Ministre de la Guerre te confie un poste de professseur au Cours Central, Ecole des Cadets de l'époque. Un capitaine d'affaires belge t'y remarque et te nomme à la direction d'une exploitation agricole au Brésil... Dix longues années de séjour dans les pampas du Matto Grosso ont épuisé ton goût de l'aventure....."


        Après une période de près de 10 ans au Brésil, Hubert - Narcisse PARFONRY est donc rentré en Belgique. Il s'est reposé quelques temps à Eugies, près de Colfontaine dans le Borinage. Il s'y est marié le 11 juin 1904, preuve en soi qu'il n'a pas du retourner au Brésil après son passage en Espagne en 1903. Ensuite, il s’associe avec BLANPAIN en 1909 avant de créer un an plus tard les établissements PARFONRY et LIELENS, grossistes en tubes, raccords et robinetterie, situés Koolmijnenkaai 1080 Brussel  qui seront transformés en société anonyme en 1929.
  Il décèdera le 2 novembre 1946. La société restera dans la famille jusqu'en 1993.

 

       Et dans le numéro 283 de juillet 2009 de la revue Egmont Flash, éditée par le SPF Affaires Etrangères, il est question de nouveau de cette thèse. Mais cette fois Domingos savio da Cunha GARCIA effectue cette présentation en tant que professeur, soit 4 ans après sa défense de thèse comme étudiant.

       Voici, pour mieux comprendre les différents aspects de ce dossier, l'intégralité de l'article publié dans la revue des Affaires Etrangères. A sa lecture, on comprend pourquoi Narcisse - Marcuse n'a pas du revenir au Brésil après l'avoir quitté en 1903. La situation commençait déjà à se dégrader, selon les quelques phrases écrites dans la lettre de H. LEVY.

L'aventure ‘coloniale’ belge au Brésil tirée des oubliettes


Le livre ‘Os Belgas na Fronteira Oeste do Brasil’ (Les Belges à la frontière occidentale du Brésil) du professeur Domingos Sávio Garcia a été présenté récemment à la Faculté de Droit de Sao Paulo. Cette publication traite de la présence belge au Mato Grosso entre 1895 et 1912. A l’initiative du Roi Léopold II, des firmes belges ont acquis des possessions à la frontière entre le Brésil et la Bolivie. Il s'agissait entre autres de sociétés d'élevage et de compagnies caoutchoutières.

Après la fondation d’un vice-consulat, dirigé par François Van Dionant, à Descalvados, les possessions se sont étendues au point de représenter un territoire de quelque 80 000 km². Entre 1904 et 1912, les possessions foncières belges ont été peu à peu démantelées et la fin de cette aventure ‘coloniale’ est passée inaperçue.

Cette publication est déjà une amorce à l’approfondissement des relations entre les deux pays annoncées par une série d’événements dont la prochaine visite d’état du Président Luíz Inácio Lula da Silva en octobre, la mission princière au Brésil en mai-juin 2010, la présidence belge de l’UE en juillet de l’année prochaine ou encore Europalia Brésil en 2011.

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Présentation

  • : Le blog de PARFONRY
  • : Le cadre directeur de ce blog consiste à réunir ce qui peut être transmis sur un patronyme. La présentation de tous ces personnages n'est finalement qu'une manière de transférer un patronyme. Qu'il soit culturel, social ou historique, ce patronyme ne fait que proposer un film dans lequel les séquences sont des instants de vie. L'environnement, le vécu de chacun a probablement plus d'impact sur ce que nous ressentons. Les gênes se diluent plus vite que le lien avec le mode de vie et les rencontres. Cette vision oblige à élargir le champs d'investigation en déviant de l'aspect purement généalogique. La découverte de nouveaux indices motive et assimile parfois cette recherche à une enquête. L'histoire ne peut être racontée de manière linéaire. Chaque élément, chaque personnage a droit à son histoire dans le récit tout en suivant le dénivelé et les courbes imposés par les aléas de l'Histoire et de la vie. Contrairement au patrimoine, un patronyme se voit contraint de s'adapter aux vicissitudes des évolutions sociales et des guerres. Le contenu des quelques 350 articles de ce blog a été rassemblé dans un livre intitulé "La véritable saga des PARFONRY de Neerheylissem - L'histoire d'un toponyme devenu un patronyme ".
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